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« Elysium » : Matt Damon comme vous ne l’avez jamais vu!

En tant que grand mordu de science-fiction, j'avoue avoir été particulièrement bien servi cette année. Inutile de vous dire que j'attendais avec une certaine impatience « Elysium », la dernière œuvre du talentueux réalisateur Neill Blomkamp, qui s'était fait connaître pour le magnifique « District 9 ».

Le rêve terrien
 
L’action se passe dans le futur, en 2154. La Terre est surpeuplée et manque cruellement de ressources. Les plus riches se sont échappés de cette planète stérile et observent ce qui reste de l’humanité du haut de leur station spatiale, Elysium. On n’y manque de rien là-bas. L’air est propre, les habitants se sentent en sécurité et les maladies n’existent pas grâce à une machine qui guérit tous les maux.
 
Max DeCosta (Matt Damon) est un ancien criminel qui s’est converti en ouvrier dans une usine de robots. Après un malheureux accident de travail, on ne lui donne que cinq jours à vivre. Comme plusieurs Terriens, sa seule solution est d’aller sur Elysium pour se faire guérir. Mais n’entre pas là qui veut! La secrétaire de la Défense, Delacourt (Jodie Foster), protège farouchement son installation et empêche quiconque d’y pénétrer.


 
Tout pour plaire
 
Avec la démocratisation de la technologie, il est de plus en plus facile de réaliser des effets spéciaux à la fois convaincants et époustouflants. Par contre, plusieurs producteurs oublient souvent qu’un film, pour connaître du succès, ne doit pas seulement se fier sur l’aspect technologique. Pour convaincre, il doit pouvoir compter sur un scénario de qualité. Elysium est l’exemple parfait prouvant qu’un long métrage à grand déploiement peut aussi être intelligent et plaire à un public exigeant.
 
Avant d’aborder l’histoire, j’aimerais glisser un mot sur les effets spéciaux. Elysium est franchement un chef-d’œuvre. Contrairement à ce qui s’est fait en 2013, ici, on a l’impression de regarder de « vraies » images. On oublie souvent que la plupart ont été réalisées par ordinateur. Les robots, les vaisseaux ou même la station spatiale, tout a l’air si réel (et en même temps tellement dérangeant). Ils contribuent à créer un univers, certes futuriste, mais également crédible.
 
Le film n’est pas présenté en 3D, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. En fait, je trouve que c’est même mieux. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je considère que le port des lunettes assombrit trop souvent l’image. Dans Elysium, on peut profiter pleinement des images sans avoir des décors flous.
 
Neill Blomkamp a fait encore une fois un très bon travail derrière la caméra (il signe aussi le scénario). Grâce à une réalisation nerveuse (et plusieurs séquences sublimes tournées en caméra à l’épaule), le spectateur a vraiment l’impression de faire partie de l’action.
 
Une critique futuriste
 
Le scénario aborde plusieurs thèmes importants. Sans faire une analyse complète, citons tout d’abord les luttes de classes. En habitant dans un monde à part, les plus huppés de la société font penser aux aristocrates qui vivaient jadis dans des châteaux pour se protéger de la populace.
 
L’immigration, l’un des thèmes les plus d’actualité, est aussi très présent. En fermant leurs frontières, les habitants d’Elysium ne font que recréer ce que l’on peut observer de nos jours dans plusieurs États.
 
Enfin, même si dans notre pays l’accessibilité aux soins de santé nous parle moins, le sujet est bien traité et je suis persuadé qu’il va interpeller le public américain.
 
Un héros attachant
 
Dans la peau du héros, Matt Damon est bouleversant. Même si on est dans un film où on se tire dessus régulièrement, l’acteur de 42 ans est capable d’une subtilité étonnante. Il nous apparaît plus humain que bien des héros de science-fiction. Il nous montre plus d’une fois qu’il est le contraire du stéréotype du héros sans peur. D’ailleurs, quelques retours en arrière savamment incorporés permettent d’en savoir plus sur le protagoniste et rajoutent, par le fait même, un peu de profondeur à l’ensemble.
 
Moins présente à l’écran, Jodie Foster arrive quand même à nous livrer une prestation plus que satisfaisante. Je dois néanmoins préciser avoir été charmé par le jeu de Sharlto Copley, qui incarne avec beaucoup d’assurance le personnage le plus dégoûtant du récit.
 
Verdict
 
Sans dire que c’est une critique futuriste du capitalisme américain, Elysium dénonce plusieurs fondements du système, sans pour autant devenir lourd et ennuyant. Le long métrage de Neill Blomkamp ne fait pas l’erreur, non plus, d’oublier au passage les fans de science-fiction et d’action. Bref, un excellent film, toutes catégories confondues!
 
Cote : 4,5 étoiles sur 5.

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