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Critique cinéma : « Assaut sur la Maison-Blanche »

Le cinéma américain a toujours aimé les films d'action mettant en vedette les présidents des États-Unis. Dans la plupart des productions, les services secrets tentent de protéger leur président d'une quelconque menace ou de le libérer des mains de terroristes. Il y a toujours un héros patriotique qui est prêt à risquer sa vie pour sauver le commandant en chef des forces armées américaines. « Assaut sur la Maison-Blanche » (« Olympus Has Fallen ») d'Antoine Fuqua est le dernier long métrage du genre. A-t-il tout ce qu'il faut pour se démarquer des autres, ou, au contraire, n'est-ce qu'une pâle copie de ce qui a déjà été fait dans le passé?

Quand le bâtiment le plus protégé au monde tombe aux mains de l’ennemi
 
Il est difficile de ne pas faire de liens entre Assaut sur la Maison-Blanche et Air Force One, film de 1997 mettant en vedette Harrison Ford. Dans les deux cas, le président est pris en otage par des terroristes. Il existe quand même deux grandes différences entre ces productions. Tout d’abord, ce n’est pas l’avion du président qui est pris d’assaut, mais plutôt sa résidence, la Maison-Blanche. Deuxièmement, le héros du film n’est pas le président lui-même, mais un agent déchu des services secrets, Mike Banning (Gerard Butler).
 
Évidemment, on ne regarde pas ce long métrage pour son côté véridique. C’est un véritable film d’action qui ne fait pas dans la dentelle. Après le prologue, le début du film est somme toute assez violent, voire perturbant. Grâce à un plan bien orchestré (et très ingénieux, il faut bien l’avouer), des terroristes, avec à leur tête un Coréen animé par un désir de vengeance, réussissent à prendre le contrôle de la Maison-Blanche et à en neutraliser tous les gardiens.
 
Étant donné que le président Benjamin Ashe (Aaron Eckhart) et le vice-président sont dans l’incapacité d’exercer leurs charges, c’est au président de la Chambre des représentants des États-Unis, Allan Trumbull (Morgan Freeman), que revient le rôle d’assurer l’intérim. Il ne peut compter que sur l’aide d’un seul homme pour sauver le président et le monde. En effet, Mike Banning va devenir ses yeux et ses oreilles.
 
Entre classicisme et originalité
 
Dans ce genre de film, il faut bien l’avouer, il est difficile de réinventer la roue. On va, par exemple, retrouver les scènes avec l’inévitable centre de gestion des crises où les hauts gradés américains discutent de la marche à suivre pour tenter de désamorcer la situation. Dans Assaut sur la Maison-Blanche, ces séquences sont somme toute assez brèves. On ne retiendra en fait que la prestation de Morgan Freeman. Même s’il a un petit rôle, ses scènes réussissent à apporter de la crédibilité à ce film.
 
Il y a aussi le méchant du film, ici interprété par Rick Yune. On ne peut y échapper. Pour une fois que ce n’est pas un Russe ou un homme de l’Europe de l’Est! Ça fait quand même du bien de voir une autre nationalité tenir le rôle du méchant. J’en avais marre de ces stéréotypes!
 
Rick Yune incarne un homme froid, calculateur et cruel. Il est l’inverse du type constamment fâché qui terrorise tout le monde par ses incessantes crises de colère. Le personnage de Yune parle peu et est même réservé. Mais ce n’est qu’une façade. C’est tout le contraire d’un ange. Il n’éprouve ni plaisir ni peine à tuer de sang-froid de pauvres victimes. Sur ce point, ce long métrage va plus loin que les autres films d’action. Notre méchant n’hésite pas à sacrifier plusieurs otages innocents. Certains de ses gestes, par leur cruauté, risquent de surprendre plus d’un cinéphile.   
 
On s’en doute, l’œuvre de Fuqua est saupoudrée de valeurs patriotiques, comme le sacrifice, le courage et le devoir de servir son pays. On n’a qu’à écouter la bande sonore pour s’en convaincre. Malgré cela, ça ne devient pas trop lourd et on n’a pas envie de chanter l’hymne national américain en sortant de la salle.
 
Des scènes d’action à couper le souffle
 
La plus grande force du film est sans aucun doute ses scènes d’action à couper le souffle. Du début à la fin, on assiste à des fusillades à grande échelle, à des combats au corps-à-corps ou encore à des explosions de bâtiments ou de véhicules. Les effets spéciaux sont d’ailleurs très bien faits.
 
Même s’il comporte beaucoup de scènes d’action, le scénario reste assez prenant pour que l’on reste concentré jusqu’à la fin. Beaucoup de films du genre font l’erreur de mettre trop d’accent sur les scènes d’action, ce qui a comme effet de nous faire perdre le fil de l’histoire.
 
Verdict
 
Assaut sur la Maison-Blanche est un bon film d’action très divertissant. Même s’il comporte plusieurs clichés, le réalisateur a fait preuve de quelques bonnes idées pour permettre à son œuvre de se démarquer de la concurrence. La cruauté du méchant en est un bon exemple. Bref, si vous êtes un amateur du genre, vous allez en avoir pour votre argent.
 
Cote 3,5 étoiles sur 5
 
Merci à VVS Media de nous avoir permis d’assister à la projection de la presse. 

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