Critique cinéma : « L’Appel »

« L'Appel » (« The Call ») de Brad Anderson est le dernier film mettant en vedette un cellulaire, c'est-à-dire une production dans laquelle la victime a été kidnappée et qu'à l'insu de son agresseur, elle communique avec son sauveur avec l'aide d'un mobile.

Une répartitrice du 911
 
Le réalisateur a dû faire pas mal de recherche pour nous présenter le centre de répartition du 911 de Los Angeles. Pendant les premières minutes du film, on peut voir ainsi les répartiteurs travailler chacun à leur poste devant une multitude d’écrans et filtrer les appels par code et priorité. Tout cela semble très véridique et permet d’embarquer rapidement dans l’histoire.
 
L’une de ces répartitrices est Jordan Turner (Halle Berry). Elle semble encore très éprouvée psychologiquement par un appel de détresse qu’elle a traité il y a six mois et qui a mal tourné. En effet, une adolescente est morte et Jordan a pris tout le blâme sur ses épaules.
 
Alors qu’elle est en train de donner de la formation à de nouvelles recrues, on lui demande de s’occuper d’un appel particulier. Le centre du 911 est en communication avec une adolescente, Casey Welson (Abigail Breslin), qui a été enlevée et qui se trouve dans le coffre d’une voiture. Elle ignore où elle est et qui est son kidnappeur. Jordan aura la dure tâche de tout faire en son pouvoir afin de sauver l’adolescente et empêcher son agresseur (Michael Eklund) de lui faire du mal. Ce dernier semble d’ailleurs être un habitué de ce genre d’enlèvement. Aurait-il été impliqué dans le meurtre de l’autre adolescente?
 
Un suspense enlevant
 
Vous l’aurez compris, L’appel est un suspense enlevant. À ce propos, on peut faire quelques rapprochements avec le film Le cellulaire, sorti en 2004. Mais comparativement à ce dernier, le long métrage d’Anderson est à sa façon plus violent et surtout beaucoup plus sérieux. Il n’y a pas vraiment de répliques qui font sourire durant ce film.
 
Casey passe un long moment dans le coffre et on se demande si Jordan, qui est pourtant séparée d’elle par des kilomètres, va réussir à la sauver. On s’attache très tôt à l’adolescente qui semble être une fille comme les autres. Elle est en état de choc, cela est évident, et ce sera à Jordan de la réconforter et de la guider du mieux qu’elle peut pour que les autorités réussissent à la localiser.
 
Le personnage du méchant de l’histoire a été traité avec originalité. Michael Eklund interprète avec brio un être instable psychologiquement qui pourtant, en apparence, a l’air d’un bon père de famille. Même s’il est très méthodique, il ne va pas tarder à être débordé par les évènements et à commettre des actes de plus en plus violents.
 
Pendant les deux tiers du film, où dure cette course folle, je dois avouer que j’ai été vissé à mon fauteuil. Malheureusement, c’est lorsque Jordan décide d’aller sur le terrain pour trouver elle-même l’adolescente que ça dérape. Sans trop vous gâcher la surprise, disons qu’on est en présence d’évènements tirés un peu trop par les cheveux. Fort heureusement, le film se rattrape très bien et la finale en étonnera plus d’un.
 
Verdict
 
L’appel est un bon suspense qui vous tiendra en haleine pendant plus d’une heure. Les acteurs sont crédibles et la musique sert bien le scénario. Par contre, les dernières minutes du film m’ont un peu déçu. Disons que je m’attendais à un dénouement différent (et un peu plus véridique) de ce que j’ai vu.
 
Cote : 3,5 étoiles sur 5

L’Appel prend l’affiche le 15 mars 2013.
 
Merci à Sony Pictures et Promo Avenues de nous avoir permis d’assister à l’avant-première du film.