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« Non-Aventures – Planches à la première personne » : La dure réalité d’un célibataire dans la vingtaine

Dans le milieu de la bande dessinée québécoise, Jimmy Beaulieu est un incontournable, ce que soit auprès des bédéistes ou des éditeurs. Inutile de dire que l’on attendait avec une certaine impatience la sortie de son dernier album, « Non-Aventures – Planches à la première personne », aux éditions Mécanique générale.

« Ouains. Ça fait pitié mon affaire. Incapable d’avoir une vraie relation amoureuse, je dessine des pitounes à la journée longue ».

Le quinzième ouvrage de Jimmy Beaulieu est une œuvre titanesque qui regroupe l’intégral de ses œuvres autobiographiques, mais également une soixantaine de nouvelles pages. Et quand je vous dis qu’il s’agit d’une œuvre titanesque, je ne ménage pas mes mots. L’ouvrage fait 352 pages, ce qui est assez impressionnant dans le monde du 9e art. Par contre, on le dévore avec le même engouement que s’il s’agissait d’un « petit » album de 48 pages ou moins.

L’histoire commence en 1998 à Québec et met en vedette Jimmy Beaulieu (qui d’autre?). Il est dans la jeune vingtaine. Il travaille comme libraire et est particulièrement doué pour le dessin. Sa vie sociale est remplie de filles, mais pour une raison obscure (que nous ne divulguerons pas ici), il a de la difficulté à aller plus loin avec les femmes. Ces dernières le voient surtout comme un « meilleur ami » avec qui elles peuvent faire des sorties au restaurant ou regarder un film sans jamais avoir peur qu’il aille plus loin.

La vingtaine est aussi un moment important de la vie. C’est là que l’on doit faire des choix qui pourront avoir des répercussions sur toute notre existence. Si la majorité de ses amis s’en va à Montréal, Jimmy, lui, ne compte pas abandonner sa chère ville qu’il trouve si belle. Finalement, il va céder et se trouver un appart dans la grande ville qu’il trouve laide comparativement à Québec.

À mesure qu’il apprivoise son nouvel environnement, le jeune homme va vivre de nouvelles expériences et faire de nouvelles rencontres. L’une d’entre elles changera à jamais son univers.

« J’dis toujours qu’en camping, on montre de l’ingratitude envers nos ancêtres qui ont bâti pour nous maisons, salles de bain, etc. »

Quand on lit Non-Aventures – Planches à la première personne, on a presque l’impression de lire le journal intime de quelqu’un. Les sujets sont abordés en toute honnêteté, sans fard. Rapidement, un sentiment de confiance s’installe entre le lecteur et l’auteur.

Il est vrai que les propos sont parfois crus. En revanche, on ne tombe jamais dans le sensationnalisme. Rien de ce qui est dit nous semble « gratuit » ou fait seulement pour provoquer.

Évidemment, quand on ferme le livre à la fin, nous en sortons avec de nombreux questionnements et réflexions, pas juste sur l’œuvre en tant que telle, mais sur la vie en général. On se surprend même à philosopher.

Dit comme ça, l’album peut paraître lourd ou ennuyeux, comme un traité quelconque. Mais il n’en est rien. Plusieurs extraits sont particulièrement savoureux, si bien que nous prenons un grand plaisir à les lire plusieurs fois. Sans dire qu’il s’agit d’une œuvre humoristique (vous vous en doutez), plusieurs passages nous font sourire par leur innocence et leur naïveté. À plusieurs occasions, je me suis surpris à dire : « Maudit que ce gars-là a raison ».

Non-Aventures – Planches à la première personne ne comporte peut-être pas un style « unique », mais il s’y dégage tout de même une certaine homogénéité. Jimmy Beaulieu fait partie des dessinateurs les plus talentueux du monde de la BD et il nous le prouve une fois de plus. L’album comporte quelques sections en couleur, mais la majorité de l’ouvrage est en noir et blanc.

Pour ma part, j’ai particulièrement aimé ses merveilleux paysages urbains (les villes de Québec et de Montréal prennent une place importante). La plupart d’entre eux sont tellement splendides qu’ils font penser à de merveilleux croquis. De l’autre côté, le bédéiste ne souhaite pas donner un look trop « carte postale » à ces environnements.

Verdict

Au final, Non-Aventures – Planches à la première personne est une œuvre introspective et philosophique, mais également divertissante. En effet, Jimmy Beaulieu ne fait jamais l’erreur de tomber dans la lourdeur. Son ouvrage est même plus accessible que ce que l’on pourrait croire. Nul besoin non plus d’être un passionné de BD pour mettre la main sur cet album. Bref, nous pouvons être, encore une fois, fiers de nos bandes dessinées québécoises!

Cote : 4 étoiles sur 5 

Non-Aventures – Planches à la première personne

Éditions Mécanique générale

352 pages

Suivez Philippe Michaud sur Twitter via @Micph

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