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Critique de « Killzone – Shadow Fall » : Un pas vers l’avant, un autre vers l’arrière

Waouh! La PS4 se retrouve enfin dans nos salons, toute prête pour concurrencer la prochaine génération avec sa puissance et son élégance. Comme titre de lancement mastodonte, Sony nous offre un nouvel épisode de la saga « Killzone », espérant convaincre le jury et charmer la masse. Est-ce un pari réussi?

Finaliste dans la catégorie des histoires génériques et inintéressantes

La planète des Helghan n’est plus; vous l’avez fait sauter dans Killzone 3. Alors, pour rectifier le tir, les Vektan (les gentils qui aiment le bleu) ont décidé d’héberger les Helghan (les nazis de l’espace qui aiment le rouge) restants sur leur propre planète, leur donnant la moitié de l’une de leurs grandes villes. Pire encore, la ville est sectionnée en deux par un énorme mur, rappelant celui de Berlin, séparant les deux races. Qui aurait cru que cet acte de bonté s’avèrerait comme étant gravement stupide? Non, mais sans rire? Inviter vos pires ennemis à venir vivre de l’autre côté de la rue, comment ça pourrait mal tourner?

Une trentaine d’années plus tard, après de longues hostilités entre les deux camps, des attentats terroristes apparaissent un peu partout dans la ville. C’est donc à vous, le soldat super-badass Lucas Kellan, d’aller apprendre les bonnes manières aux ingrats Helghasts. S’en suivra une histoire endormante et prévisible à souhait, à travers laquelle un commandant zélé vous enverra éradiquer l’ennemi avec le plus grand des préjudices, seulement pour retrouver vos convictions ébranlées, lorsque vous ferez la rencontre d’une belle demi-Helghast tout droit sortie de Star Wars.

Un jeu qui se cherche et qui finit par se perdre

Pour mousser l’intérêt de son jeu de lancement, Sony avait cru bon de montrer au monde entier Killzone comme étant un jeu possédant des niveaux plus ouverts, permettant au joueur d’avancer à sa manière, usant de tactiques furtives ou encore d’assauts pour parvenir à ses fins. On nous avait aussi montré des environnements hautement destructibles, comme la possibilité de défaire entièrement les murs sous les balles de nos armes.

Il s’avère que, finalement, tout ça frise presque le canular. La pseudo-liberté qu’on nous a laissé croire n’existe finalement que dans deux niveaux tout au plus. Vous pensiez vous trouver dans des niveaux ouverts comme ceux de Halo? Oubliez ça, on a ici un jeu de tir de corridors pur et simple. Vous voulez vous infiltrer? Le jeu ne vous donne que quelques outils pour y arriver, et même avec beaucoup de patience, c’est complètement inutile. Pire encore, l’intelligence artificielle n’a clairement pas été conçue pour l’infiltration, puisque les ennemis chargeront vers votre position au moindre éternuement. La destructibilité des murs mentionnée plus haut? Elle est restreinte à une seule scène du jeu. Déception.

Pour sauver la mise, vous aurez comme compagnon un petit drone volant, le OWL, lequel peut vous octroyer quelques avantages au combat. Il pourra vous protéger à l’aide d’un bouclier, divertir les ennemis en leur tirant dessus, vous servir de point d’appui pour lancer un grappin et finalement, désactiver les boucliers ennemis en émettant une détonation électromagnétique. Si ces habiletés sont mises de l'avant dès les premiers instants, comme le grappin que l’on prendra un malin plaisir à utiliser dans le niveau de la forêt, ceux-ci perdront rapidement leur utilité.

En effet, mis à part le fait de vous ressusciter lorsque vous tomberez (souvent) au combat, le OWL ne servira pas vraiment. Ne vous amourachez pas trop au grappin, puisque vous l’utiliserez moins souvent que vous avez de doigts sur vos mains. Quelques ajouts viendront tenter de pimenter le jeu, par exemple la possibilité de posséder et de manipuler de petites araignées robotiques. Étrangement, lorsque vous les pilotez, votre personnage disparaît entièrement du jeu, ce qui laisse à désirer.

Si Killzone – Mercenary sur Vita m’avait charmé pour les objectifs secondaires injectés à sa campagne, la rendant très facilement jouable à plusieurs reprises, les développeurs ont tout simplement choisi d’abandonner cette idée, tuant ainsi toute durée de vie face à la campagne solo du jeu.

Visuellement très convaincant

Le jeu vous en mettra cependant plein la vue avec ses effets visuels et ses textures d’une riche qualité. Le rendu visuel est si réussi que l’on prendra plaisir à s’arrêter pour admirer la richesse des lieux. Bien qu'il n'y ait rien d’étonnant pour ceux ayant joué à Crysis 3 en début d’année, cet opus de Killzone s’avère comme étant une vision très prometteuse du rendu visuel des jeux à venir. Visuellement garnie, la campagne, aussi endormante et banale soit-elle, s’avère étonnement variée du côté visuel. Vous arpenterez forêts, vaisseaux abandonnés, villes majestueuses et d’autres moins.

Petit bémol, la campagne solo ne gardera jamais le nombre d’images par secondes à un nombre fixe. Vous pourrez jouer à 60 images pendant une section, avant de chuter directement à une trentaine dans un autre segment. La plupart des gens ne verront pas la différence entre 30 et 60 images par seconde, mais dans le cas de Killzone, qui vacille en tout temps entre les deux, ça devient rapidement gênant, au point de créer un impact négatif sur vos performances de jeu. Il s’avère plus difficile de tourner l’écran et de viser nos ennemis quand le taux de rafraîchissement des images n’est pas stable, donnant une impression de délais saccadés sur vos commandes. Surtout, puisque vous mourrez en quelques balles à peine, préparez-vous à vous armer de patience.

Un multi qui sauve la mise

Armé de l’impressionnant arsenal d’armes mis à votre disposition, vous pourrez mener le combat en ligne. C’est honnêtement là que le véritable plaisir du jeu se trouve. En plus que le jeu vient avec une sélection de cartes assez garnie, vous pourrez modifier vos propres règles, ce qui risque de plaire à bien des joueurs. Le jeu tourne aussi nettement mieux en multijoueur, gardant très solidement les 60 images par seconde. Est-ce que l’aspect en ligne du jeu vaut cependant le prix d’admission? Non, je ne crois pas. En fait, bien qu’il s’agisse d’une excellente diversion, je ne pense pas que les joueurs préféreront Killzone aux Call of Duty et Battlefield aussi présents au lancement.

Verdict

Nettement inférieur à Killzone 3, avec une campagne banale, endormante et qui ne respecte pas vraiment l’intelligence du joueur, Shadow Fall n'est pas à conseiller pour sa campagne. C’est franchement décevant, surtout considérant ce que la série nous a livré dans le passé. Cependant, pour admirer un spectacle visuel hautement réussi et pour un mode multijoueur très correct, il vaut quand même d’être essayé. Finalement, le fan de Killzone en moi boude l’absence du fameux fusil d’assaut M82, arme emblématique de la série, qui ne fait pas son apparition dans ce jeu. Une tape sur les doigts des développeurs.

Ce que vous aimerez :

– Le graphisme

– Les armes

– Le multijoueur

Ce que vous n'aimerez pas :

– La campagne endormante

– La linéarité des niveaux malgré l’annonce du contraire

– L’histoire stupide et même frustrante

– L’instabilité du nombre d’images par seconde

Note : 7 sur 10

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