Accueil / Vivre

La recherche et la pratique, une combinaison gagnante!

De temps en temps, on me pose cette fameuse question : « oui mais les références? » Je me rends compte avec le temps que cet aspect préoccupe plus d’une personne, mais qu’il n’est pas adéquatement interprété chez la majorité des gens. Comme on m'a une fois de plus fait la remarque cette semaine, j’ai décidé d’écrire un article sur le sujet afin de mettre les choses au clair.

La plupart des chroniqueurs qui utilisent une ou quelques références dans leurs articles pour le grand public le font parce qu’ils sont pleinement conscients qu’ils ne sont pas nécessairement des « experts » dans le domaine et qu’ils doivent appuyer leurs dires sur quelque chose de tangible. Ils savent qu’ils devront « réconforter » le lecteur en lui disant qu’ils ont tout de même fait une brève recherche et qu’ils ont trouvé au moins une étude validant leurs informations. Sinon, c’est qu’ils tombent tout simplement sur une étude intéressante qui vaut la peine d’être « véhiculée » et acceptent de servir d’intermédiaire au transfert de cette information. Cette situation est tout à fait normale et compréhensible dans son propre contexte. Au-delà de cela, il faut bien comprendre où se situent la recherche et la validité de ses applications dans la réalité…

La réalité de la situation

Premièrement, avant qu’un « scientifique » s’avance à affirmer quoi que ce soit, il faut qu'il y ait convergence, c’est-à-dire qu’un corpus significatif d'études sur le sujet en question corrobore les mêmes résultats et dans les mêmes conditions. Ce processus est non seulement strict et laborieux mais il prend aussi beaucoup de temps avant de se manifester, car il faudra attendre que les études « valables » se cumulent.

Dans un deuxième temps, il faut aussi comprendre que la recherche a en quelque sorte « les mains liées », dans le sens où le chercheur se doit de contrôler l'environnement au maximum dans le but d'isoler le minimum de variables possible s’il veut éviter de se faire dire par la suite : « oui mais vous n'avez pas pensé à tel ou tel autre élément en jeu ». Vous comprendrez donc que, d’une part, faire une recherche demande énormément de contrôle et que, d’autre part, le résultat ne sera pas représentatif de la vie de tous les jours, car il y a nécessairement variabilité et interaction entre plusieurs facteurs. Une partie du problème est que les gens s'attendent à ce qu'une seule étude prouve quelque chose, alors qu’en réalité, une étude unique n’a aucune valeur scientifique. Dans le meilleur des cas, elle n’est qu’une piste pour des projets de recherche ultérieurs. Ceux qui œuvrent dans le domaine de la recherche savent d’ailleurs comme moi qu’on peut facilement interpréter à notre guise les résultats d’une étude et en faire sortir à peu près n’importe quoi.

D'où part un sujet de recherche?

En activité physique, un sujet de recherche part souvent de la même façon : quelqu’un quelque part dans un bureau ou un laboratoire (bref, ailleurs que sur le terrain) se demande « pourquoi il semble y avoir une quantité importante de gens qui tirent des bénéfices de telle ou telle pratique? ». Il se dit alors qu’il « faudrait faire une recherche pour voir » et eurêka! un sujet de recherche vient de naître! La recherche est en quelque sorte là pour répliquer à la pratique en lui disant par la suite qu'effectivement « il semble que » vous aviez raison ou que « plus de recherches sont nécessaires ». La recherche est donc malheureusement toujours en arrière de la pratique, car ce qu’elle découvrira aujourd’hui, il y aura déjà des années que les praticiens l’auront découvert par empirisme. Une autre partie du problème est que malheureusement, dans beaucoup de cas, les chercheurs ne travaillent pas avec le grand public et n'ont aucune idée de ce qui se passe sur le terrain. Je veux être bien sûr que mes propos soient ici bien interprétés… Le chercheur a sa place dans un laboratoire pour faire avancer la science et être d’une aide à long terme tout comme le praticien a la sienne, sur le terrain pour mettre en pratique et être d’une aide à court terme. C'est pour cette raison que par choix personnel, je n'ai jamais poursuivi au doctorat (Ph.D.), parce qu’en tant que praticien, je perdrais littéralement mon temps et je ne serais d'aucune utilité pour mes clients qui veulent que je les aide maintenant… pas dans dix ans! Il faut aussi comprendre que la recherche prend plus d’importance dans certains domaines. La médecine en est un exemple, alors qu’elle s’avère nécessaire pour le développement de meilleures techniques ou de nouveaux médicaments pour traiter différentes pathologies.

Le rôle du praticien (professionnel)

En tant que professionnel, je me fais un devoir de lire tous les jours sur les différents sujets entourant mon champ d’intervention. Cette pratique s’applique d’ailleurs particulièrement à mon domaine, car le kinésiologue adopte justement une approche globale dans la prise en charge de l’individu. Mon objectif n'est pas de dire aux gens d'attendre avant de bouger, mais de leur donner des conseils pratiques et applicables maintenant afin qu’ils puissent prendre en main leur condition. D’un certain point de vue, mon travail consiste à me tenir à jour en dépouillant et en analysant ce qui se fait, pour ensuite donner aux gens mon avis professionnel sur « ce qu’ils ont entendu dire ». Je suis là pour informer et faire sauver du temps. Je n’invente rien et je ne vois pas en quoi cela me serait utile si je le faisais. Si les gens veulent par la suite vérifier les informations et prendre le temps de relire les études, libre à eux de le faire, Internet est là pour ça! En ce qui me concerne, les informations sont toutes dans ma tête, ou ma bibliothèque virtuelle si vous préférez, je n’ai juste pas le temps de les répertorier si je veux respecter les délais. Remarquez que ce serait fort probablement différent dans une autre situation, comme lorsque j’ai eu à déposer mon essai pour acquérir mon grade de maîtrise à l’université.

Ma situation et mon engagement envers affairesdegars.com

Mon engagement envers ADG est d’offrir aux gens une expertise de qualité dans le domaine de la santé et de l’activité physique. En plus de mon enseignement universitaire, de mes conférences, de mes consultations privées et de mes différents projets de rédaction, je dois littéralement « trouver le temps » de rédiger deux chroniques par semaine pour ADG. Bien sûr que je fais rapidement un retour sur quelques notions en lien avec mon sujet avant de rédiger un article et qu’il y a des références derrière mes recommandations. Il serait toutefois inutile (tel qu’expliqué plus tôt) de mettre une référence unique tout comme il serait irréaliste de revenir en arrière pour recenser toutes les études que j’ai pu lire sur le sujet afin de « rassurer » le lecteur. Évidemment, je n’attends pas uniquement que la pratique montre un résultat constant. Lorsque cela s’applique, je vais moi-même attendre qu'une ligne directrice soit démontrée par la recherche avant d'affirmer quelque chose. C’est d’ailleurs pour cette raison que je prends soin d’utiliser les expressions « semble démontrer » et « indique » dans mes articles dès qu’il est question de recherches. Je remets au lecteur le choix de décider ou non de bénéficier de mon expertise et de mes 20 ans d'expérience au lieu qu'il prenne le temps de chercher par lui-même ou qu'il risque d’être mal informé.

L’importance du savoir et être

Dans mon logo professionnel, on peut lire les mots latins Sapere et Esse, qui se traduisent respectivement par « savoir » et « être ». Pour moi, ce point est important car, en tant que professionnel, je me suis fait un devoir de lier la connaissance et l’expérience en mettant moi-même en pratique ce que je prêche. Le but est non seulement d’expérimenter davantage mais aussi de servir d’exemple auprès de mes clients en démontrant que je sais de quoi je parle. Mon objectif a ainsi toujours été de prouver aux gens qu’il est possible d’arriver à ses fins lorsqu’on sait ce qu’on fait et c’est entre autres en remportant 5 championnats nationaux, en plus de représenter le Canada à trois reprises aux championnats du monde (avec participation aux finales) sans faire usage de substances ou de pratiques illégales, que j’ai établi une partie de ma crédibilité. Je peux vous affirmer que peu de gens peuvent en dire autant et c’est souvent ce que je déplore dans mon domaine d’intervention. C’est entre autres la raison qui pousse les gens à faire appel à mes services et aussi pourquoi je m’affiche en tant que kinésiologue et culturiste. Je crois fermement que la crédibilité d’une personne ne se mesure pas qu’à la quantité d’études que cette dernière peut réciter, mais aussi à ses résultats, ses accomplissements personnels et son expérience.

Que retenir de tout cela? Que la recherche a son importance, mais qu’elle a aussi ses limites et qu’il ne faut pas se concentrer seulement sur ce côté de la médaille. À un certain moment, il faut retrousser ses manches et ne pas avoir peur de se salir les mains pour passer à l’action… en particulier lorsqu’il est question de bouger! 

Vous pourriez aussi aimer

Appareils de récupération musculaire : les bénéfices de l’électrostimulation
Vivre
24 novembre 2021
Appareils de récupération musculaire : les bénéfices de l’électrostimulation
Découvrez les principaux avantages des appareils de récupération musculaires à...
Article par
Le Gars
minute(s)
Comment choisir une montre pour homme ?
Vivre
2 septembre 2020
Comment choisir une montre pour homme ?
Il est difficile à croire qu’à l’heure actuelle, nous ayons encore besoin d’une montre....
Article par
Le Gars
minute(s)
Petits conseils pour la faire craquer cet été
Vivre
15 juin 2020
Petits conseils pour la faire craquer cet été
Les piscines rouvrent, le soleil brille et malgré la pandémie, l'été 2020 sera chaud ! Enfin,...
Article par
Le Gars
minute(s)