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Jouer à des jeux vidéo aiderait à contrôler nos cauchemars!

Le monde du rêve est fascinant puisqu’il nous donne accès à une partie unique de la psyché humaine. Influencé par les événements de la vie courante, il est fascinant de voir comment le cerveau mélange nos souvenirs afin de les transformer en histoires lorsque nous rêvons. Or, saviez-vous que les jeux vidéo auraient aussi une influence sur le sommeil et qu’ils pourraient même empêcher de faire des cauchemars?

Si cette théorie semble farfelue, c’est du moins ce que tente de démontrer la psychologue canadienne Jayne Gackenbach, reconnue à travers le monde pour ses travaux sur le sommeil et les rêves. Elle a commencé à s’intéresser à ce lien lorsqu’elle a remarqué, au début des années 90, que les comportements nocturnes de son fils avaient changé depuis qu’il jouait au Nintendo. Depuis, elle a réalisé une multitude de travaux sur le lien existant entre les rêves et le jeu vidéo, dont certains ayant repris une théorie fort intéressante du chercheur finlandais Antti Revonsuo affirmant que les joueurs font moins de cauchemars parce qu’ils en ont tout simplement moins besoin.

Comment peut-on avoir besoin des cauchemars? Quel est le but de faire monter notre niveau d’anxiété et de se réveiller en sursaut, couvert de sueur, totalement paniqué? Eh bien, selon Revonsuo, les cauchemars font office de protection puisqu’ils créent des situations de danger afin que nous y soyons préparés. Autrement dit, le cauchemar crée des situations de dangers et provoque des réactions physiologiques pour que nous y soyons préparés si elles se produisent réellement. Ce serait un mécanisme hérité de nos lointains ancêtres, mais qui ne serait plus utile aujourd’hui avec les jeux vidéo.

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En effet, Revonsuo a noté, étude à l’appui, que les joueurs n’ont pas besoin d’être préparés à des situations hypothétiquement dangereuses puisque les jeux vidéo les recréent de façon aussi réaliste qu’au sein du monde du rêve. Gackenbach avait été intriguée par cette théorie et l’avait appliqué avec des soldats souffrant de stress post-traumatique. On a découvert qu’en jouant, ces militaires avaient moins de terreurs nocturnes!

Concernant les joueurs comme tels, les conclusions de Gackenbuch sont fascinantes. Le magazine The Verge a décortiqué les analyses de la chercheuse et voici ce que cela donne :

Les joueurs « hardcore » (qui passent plus de 2 heures d’affilée à jouer plus d’une fois par semaine) sont plus enclins à faire des « rêves lucides ». On parle alors de rêves éveillés, où la personne a conscience qu’elle rêve et où elle peut modifier son rêve comme elle le souhaite. On a découvert que ces joueurs sont beaucoup plus aptes à modifier leur représentation onirique et même de passer de la première à la troisième personne comme ils le souhaitent!

Puisque les joueurs « hardcore » prennent plus facilement le contrôle de leurs rêves, ils réagissent avec beaucoup plus de calme aux situations anxiogènes et inconfortables des cauchemars. Concrètement, cela peut signifier que la personne ne jouant pas se réveillera en sueur en ayant passé près d’être avalée ou déchiquetée par un monstre tandis que le joueur aura combattu cette même créature et se réveillera heureux de l’avoir vaincue. À noter que Gackenbach a remarqué ce trait uniquement chez les hommes sans pouvoir expliquer pourquoi elle ne l’a pas retrouvé chez les femmes.

Les joueurs feraient beaucoup plus de rêves bizarres, impliquant des créatures imaginaires ou… autre chose. Or, selon les recherches, ceux ayant des rêves étranges seraient aussi beaucoup plus créatifs lorsqu’ils sont éveillés.

Gackenbuch a expliqué ces conclusions en mentionnant que pour un joueur, se retrouver dans une autre réalité est « normal ». Dès lors, il est beaucoup plus facile pour lui de prendre le contrôle de ses rêves puisqu’ils sont similaires aux univers des jeux vidéo. Le joueur se retrouve donc dans des univers fictifs dans lesquels il se sent à l’aise, qu’il s’agisse de constructions physiologiques (le rêve) ou technologiques (le jeu).

Si tout cela est fascinant, il faut quand même faire attention. Comme le mentionne The Verge, la limite d’une étude sur le rêve est que les chercheurs ne peuvent réellement en observer un. Il faut donc s’appuyer sur ce que la personne se souvient de son rêve, ce qui peut être difficile vu qu’il s’agit d’un état d’inconscience.

Vous, en tant que joueur, croyez-vous faire moins de cauchemars que d’autres? Et quels genres de rêves bizarres avez-vous faits? On veut vous entendre et, surtout, rigoler! 

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