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Notre critique de « Miraculum », le dernier film de Podz

Avec plusieurs films (« Les sept jours du talion », « 10 ½ » et « L’affaire Dumont ») et séries télévisées (« 19-2 », « Tu m’aimes-tu? », « C.A. », « Les Bougon : c’est aussi ça la vie », « Minuit, le soir », etc.) à son actif, Daniel Grou (Podz) fait partie des réalisateurs québécois les plus talentueux de sa génération. Chacune de ses nouvelles créations suscite un fort engouement. Son dernier long métrage, « Miraculum », ne fait pas exception à la règle.

Tous lié par une tragédie

Miraculum raconte l'histoire de différents personnages qui verront leur vie changer à jamais à la suite d'un terrible accident d'avion. Il y a d'abord un jeune couple composé de Julie Beaudry (Marilyn Castonguay), infirmière, et d'Étienne Simard (Xavier Dolan), électricien. Tous deux sont Témoins de Jéhovah. Étienne souffre d'une maladie dont seule une transfusion de sang pourrait le guérir. Malheureusement, leurs croyances les empêchent de recevoir le sang d'autrui. La mort est inévitable…

Puis, il y a Raymond (Julien Poulin), barman, et Louise (Louise Turcot), préposée au vestiaire. Les deux, qui travaillent dans un casino, ont une liaison. Raymond, qui a peur de l'avion, est même prêt à emmener Louise dans le Sud pour sceller leur amour. Mais ce n'est pas gagné d'avance. Chacun a déjà quelqu'un qui les attend à la maison…

Il y a ensuite Martin (Robin Aubert) et Évelyne (Anne Dorval). Ce couple huppé ne s'aime plus depuis longtemps et préfère noyer son chagrin et sa mélancolie dans le jeu et dans l'alcool plutôt que de se dire, pour une fois, les vraies affaires. En fait, il n'y a qu'une seule chose qui semble rapprocher le couple : son traditionnel voyage annuel dans le Sud, qui a lieu dans le même hôtel et sur la même plage. Mais cette année, les choses pourraient être différentes…

Enfin, il y a Simon (Gabriel Sabourin), qui est de retour au pays après une longue absence. Il est revenu du Venezuela avec une étrange cargaison, dont la vente pourrait lui donner l'argent nécessaire pour enfin réparer les torts qu'il a causés à son entourage. Sauf qu'il y aura quelques imprévus. Sa rédemption ne se passera pas tout à fait comme il l'avait imaginée…

Quelques heures avant la fin

À la manière d'un film choral, toutes les histoires de ces personnages vont s'entrecroiser durant tout le récit. Et comme on vient de le voir, on suit leurs histoires quelques heures avant l'écrasement de ce fameux avion. Il n'y a en fait que l'histoire de Julie et Étienne qui se déroule après la tragédie, mais qui va tout de même s'entrecroiser avec les autres histoires dès le début du récit. Julie est l'une des infirmières qui s'occupera du seul survivant de la tragédie, dont l'identité ne sera révélée qu'à la toute fin.

Malgré ce que pourrait faire croire son affiche, Miraculum n'est pas un film catastrophe. Aucune scène ne se passe dans l'avion. On ne voit pas non plus l'écrasement. En fait, les seules séquences concernant l'appareil sont celles qui ont été abondamment montrées dans la bande-annonce, c'est-à-dire celles où l'avion s'est écrasé sur l'autoroute. Cette scène, même si elle ne dure que quelques secondes, vaut amplement le détour et rivalise, par son réalisme et son intensité, avec les plus grandes productions hollywoodiennes. Je pense qu'aucun film québécois n'avait été aussi loin dans le passé. Chapeau!

Par contre, comme je viens de le mentionner, on ne regarde pas Miraculum pour ses effets spéciaux. L'accent est d'abord et avant tout mis sur la psychologie des personnages et leur malheur. Tous doivent affronter le train-train quotidien en tentant de faire fi de leurs problèmes et de les enfuir au plus profond de leur être. Sauf que ça ne marche pas aussi bien pour tout le monde. Ce fameux voyage dans le Sud est pour eux une échappatoire, un moyen de recharger les batteries afin de mieux faire face à l'adversité à leur retour.

Dans ce genre de film, il est difficile de composer des histoires provoquant chez le cinéphile le même intérêt. Bien qu'ayant personnellement préféré l'intrigue mettant en scène Castonguay et Dolan, j'avoue que toutes les autres sont intéressantes. Cela est notamment rendu possible par l'imposante distribution sur laquelle peut compter l'oeuvre.

La majorité de la distribution est composée d'acteurs de renom (qu'ils aient un petit ou un grand rôle) et les voir tous réunis dans un même film (même s'ils n'interagissent pas tous les uns avec les autres) est un vrai ravissement. Chacun est tout à fait impeccable.

La réalisation de Daniel Grou y est également pour quelque chose. Si vous êtes un tant soit peu adepte du cinéaste, vous allez reconnaître son style raffiné. Jamais il ne précipite les choses. Le spectateur a le temps de s'imprégner chaque fois de l'atmosphère des lieux, notamment par l'emploi de travelling. Mais de l'autre côté, on ne peut lui reprocher d'avoir réalisé un film au rythme trop lent.

Verdict

Avec Miraculum, Daniel Grou signe un long métrage aux multiples sous-intrigues intelligent et émouvant. Bref, il s'agit là de l'un des longs métrages les plus ambitieux des derniers mois qui devrait, je l'espère sincèrement, attirer les foules comme l'avait fait Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde l'année dernière. 

Cote : 4 étoiles sur 5

Miraculum prend l'affiche le 28 février 2014.

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