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« Le Horla » : Un être surnaturel hante les nuits d’un homme

Il y a quelques années, j’avais lu « Le Horla » de Guy de Maupassant, une nouvelle fantastique qui m’avait beaucoup bouleversé. Depuis sa parution à la fin du 19e siècle, l’oeuvre a eu droit à quelques adaptations, notamment au petit écran. Depuis peu, les amateurs de bandes dessinées peuvent mettre la main sur une nouvelle adaptation de cette fabuleuse histoire signée cette fois Guillaume Sorel et publiée aux éditions Rue de Sèvres.

Des différences

La nouvelle de Maupassant est écrite à la manière d’un journal intime. Le protagoniste raconte ce qu’il a fait dans la journée ou dans la nuit. Chaque nouvelle entrée dans le journal a une longueur variée. Parfois, l'auteur s’étend sur plusieurs pages, alors que d’autres fois, il est beaucoup plus bref et se contente d’une phrase ou deux. 

Même si le « je » est très important dans l’album de Guillaume Sorel, il n’a pas gardé tout à fait la même formule. Les dates ne sont, par exemple, pas clairement énoncées. Il y a aussi quelques dialogues entre les personnages, notamment entre le personnage principal et ses servants. 

Par contre, je pense que ce changement narratif ne dénaturalise pas trop la nouvelle de Maupassant. Évidemment, certaines séquences ont été coupées ou modifiées; la plupart des adaptations le font. Malgré tout, le bédéiste français a réussi, pour notre plus grand bonheur, à conserver l’essence de l’oeuvre.

Ainsi, on retrouve toujours le même combat intérieur entre la raison et la folie, même s’il est un peu plus dilué. Le narrateur est, en effet, confronté à un être mystérieux et invisible qu’il appelle le Horla. Celui-ci vient d’abord hanter ses nuits, avant de hanter toutes les parcelles de sa vie. 

Si, au début, il est combatif et désire le faire fuir, il finit par perdre ses moyens, voyant qu’il ne peut vraisemblablement rien faire pour l’éliminer. La seule façon de se délivrer de cette chose semble être la mort. 

Hallucinations ou non?

Dans la nouvelle de Maupassant, on se questionne souvent, surtout dans les premières pages, à savoir si le narrateur est fou ou non. Dans la BD, étant donné que Guillaume Sorel a donné une apparence au Horla (une forme terrifiante, soit dit en passant), il est difficile de constater qu’il n'est victime que de simples hallucinations. 

Si l’écriture nous semble quand même moins personnelle que dans l’oeuvre de Maupassant, c’est tout le contraire du dessin. C’est comme si le narrateur avait dessiné lui-même les planches. Plus on progresse dans notre lecture et plus on sent qu’il est au bout du rouleau. C’est magnifique. 

D’ailleurs, plusieurs cases muettes nous permettent de contempler les talents de dessinateur de l’auteur. Le texte ne nous apparaît pas nécessaire. Bref, l’image parle souvent d’elle-même. 

Verdict

Le Horla de Guillaume Sorel est une adaptation fascinante de l’une des oeuvres les plus célèbres de Maupassant. Et si vous n’avez pas lu la nouvelle, la lecture de cet album vous en donnera terriblement envie. 

Cote : 4 étoiles sur 5

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