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Critique BD : Tueur de moustiques

John Porcellino est un grand nom de la bande dessinée indépendante américaine. Depuis 1989, il publie ses histoires dans son fanzine King-Cat Comics. Toutefois, l’auteur a été rarement traduit en français, si bien, qu’au Québec, nous sommes peu nombreux à le connaitre véritablement. Avec Tueur de moustiques, Employé du moi nous offre la chance incroyable…

John Porcellino est un grand nom de la bande dessinée indépendante américaine. Depuis 1989, il publie ses histoires dans son fanzine King-Cat Comics. Toutefois, l’auteur a été rarement traduit en français, si bien, qu’au Québec, nous sommes peu nombreux à le connaitre véritablement. Avec Tueur de moustiques, Employé du moi nous offre la chance incroyable de découvrir une infime partie de son oeuvre. 

Tueur de moustiques! Tu parles d’un titre! Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas ici une métaphore ni un jeu de mots ni un titre pompeux qui ne veut rien dire. Porcellino raconte, dans cet album, le temps qu'il a passé à travailler de 1989 à 1999 comme… chasseur de moustiques! En fait, les planches ont été initialement publiées à cette époque dans son fanzine. Pour l’édition de cet album, il en a joint des inédites. 

Ainsi, sur une dizaine d’années on peut voir l’évolution de sa drôle de carrière de tueur d’insectes, mais aussi l’évolution de son style graphique. À la base, Porcellino est un dessinateur très minimaliste. Il a seulement besoin de quelques lignes pour raconter ce qu’il veut. 

Par contre, les premières planches de Tueur de moustiques sont particulièrement « brutes », voire plutôt arides. Déjà on peut voir que l’auteur a du talent, mais on sent en même qu’il se cherche encore. La mise en scène n’est peut-être pas, par exemple, encore parfaitement maitrisée.

Il faut quand même souligner l’honnêteté de Porcellino. Si plusieurs bédéistes avaient eu honte de publier de leurs « planches de jeunesse », lui a décidé de prendre son courage à deux mains et d’y aller. 

Une carrière bien spéciale!

Pendant une centaine de planches, on peut suivre John dans son emploi peu orthodoxe. Je dois dire, personnellement, que je n’avais jamais vraiment entendu parler de ce métier avant de lire Tueur de moustiques

Deux constatations : D’abord il ne fallait pas avoir peur de se salir (il se promenait souvent dans les marécages et les étangs remplis de bestioles) et, deuxièmement, il ne fallait pas trop avoir de conscience morale pour tuer autant de créatures et polluer autant l’environnement. 

Comme lecteur, il peut d’ailleurs être facile de juger l’homme. Encore une fois, il a été très courageux de publier son histoire sur ses années « peu glorieuses ». En même temps, cependant, on assiste à une certaine évolution de la pensée du personnage. Il va même finir par remettre sa démission à son parton quand il va se rendre compte que ce qu'il fait n'est pas éthique.

Verdict

Si vous aimez la bande dessinée indépendante et que vous aimez voir comment un auteur a pu évoluer dans les années, Tueur de moustiques est un ouvrage qu’il vous faut. En revanche, si vous êtes à la recherche d’une « belle » bande dessinée soignée à l’européenne, mieux vaut passer votre tour. Mais vous passerez à côté d’une oeuvre fascinante!

Tueur de moustiques 

John Porcellino 

104 pages

Employé du moi

Cote : 3,5 étoiles sur 5.

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