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Critique BD : Vor, tome 1 et tome 2

La semaine dernière, je vous avais parlé de Paci, une trilogie parue chez Dargaud et se déroulant dans le monde de la pègre française. Cette semaine, je vous fais la critique des deux premiers tomes de Vor, une série de Jérôme Pierrat et de Vincent Burmeister chez Casterman. Tout comme Paci, elle nous offre de…

La semaine dernière, je vous avais parlé de Paci, une trilogie parue chez Dargaud et se déroulant dans le monde de la pègre française. Cette semaine, je vous fais la critique des deux premiers tomes de Vor, une série de Jérôme Pierrat et de Vincent Burmeister chez Casterman. Tout comme Paci, elle nous offre de visiter le monde de la criminalité, mais contrairement au triptyque de Dargaud, cette nouvelle série se concentre sur la pègre géorgienne. 

Tout d’abord, on pourrait bien se demander qu’est-ce que signifie vor. Non. Ce n’est pas le nom du héros. Il s’agit plutôt d’un terme utilisé dans le monde interlope pour parler d’un parrain de la mafia. 

Tariel vient de sortir de la prison de Koutaïssi, en Géorgie. Il y est resté pendant huit ans. À l’inverse d’un certain Paci, il ne souhaite pas se ranger et vivre une petite vie tranquille. Bien au contraire! L’homme, dans la trentaine, désire devenir un vor. 

Mais avant, il devra, une fois de plus, prouver sa valeur. Il ira notamment en France pour tenter de déjouer les plans d’un clan rival qui souhaite s’emparer du marché des voleurs. Au passage, il va faire la connaissance de Milana, la soeur de l’un de ses hommes de main. Ce sera immédiatement le coup de foudre. 

Cependant, Tariel n’a pas trop le temps pour l’amour. Il doit bosser dur pour gagner son titre de vor. Heureusement, il est débrouillard et tout porte à croire qu’il sera bientôt le nouveau parrain de la mafia géorgienne. 

Dans Une place au soleil, le deuxième opus, l’auteur se focalise davantage sur la romance du héros avec Milana. En fait, je devrais plutôt parler d’amour interdit : tout d’abord, Milana fréquente Tariel sans le consentement de son frère ; ensuite, un vor n’a pas le droit de connaitre l’amour s’il veut rester au sommet de la pyramide. 

Tariel va l’apprendre à la dure, même s’il va finir par se bander les yeux. D’ailleurs, l’amour va vraiment l’aveugler et il va se mettre à agir impulsivement. Si le premier épisode se consacrait à sa montée en flèche dans l’organisation criminelle, ce deuxième tome a surtout comme sujet sa descende aux enfers.

Très documentée 

Honnêtement, je ne connaissais rien à la pègre géorgienne. Vor est, bien sûr, une série de fiction, mais elle a aussi un très grand rôle éducatif, surtout quand on sait que Jérôme Pierrat est un journaliste et écrivain spécialisé dans le crime organisé. 

Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un album aussi documenté. Les termes, avec explications en bas de page, sont nombreux. Les tatouages, si importants pour ces criminels, ont bien plus qu’un simple rôle de « gadgets ». On nous explique toutes les significations. Par exemple, une église avec des dômes sur le torse ou sur le dos indique le nombre de condamnations de la personne, alors qu’un chat couronné signifie que c’est un voleur et un vor. 

Malheureusement, toute cette recherche rend le récit un peu difficile à suivre parfois. Le scénario est dynamique… peut-être même un peu trop! Souvent, on saute d’un endroit à un autre, façon 24 heures chrono, sans trop comprendre les liens.

J’ai quand même été content de constater que Jérôme Pierrat avait écouté les critiques de son premier tome. Le deuxième épisode est, en effet, beaucoup moins confus et se lit plus facilement. On s’attache enfin au héros et à sa quête. 

Du côté graphique, Vincent Burmeister se débrouille bien. Son style mélange adroitement caricature et photoréalisme. Les traits des personnages sont souvent exagérés (gros nez, menton proéminent, regard froid, etc.), ce qui leur donne un look encore plus terrifiant qu’en vrai. Ça nous rappelle qu’on n’a pas affaire à des enfants de choeur! 

Verdict 

Malgré les quelques défauts de premier tome, Vor est l’une des séries les plus documentées traitant de la criminalité européenne parues ces dernières années. Les criminologues amateurs ou professionnels, tout comme ceux qui adorent les films de gangsters, se régaleront sûrement. 

Vor – Un voleur dans la loi

Jérôme Pierrat et Vincent Burmeister

72 pages

Casterman 

Cote : 3,25 étoiles sur 5

Vor – Une place au soleil

Jérôme Pierrat et Vincent Burmeister

72 pages

Casterman

Cote : 3,75 étoiles sur 5

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