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Le Magicien de Whitechapel, tome 3 : peut-on battre Lucifer à son propre jeu?

C’était inévitable. Certains diront que c’était écrit dans le ciel depuis le début : Jerrold Piccobello, cet illusionniste et personnage principal de la série de Benn chez Dargaud « Le Magicien de Whitechapel », s’est finalement fait avoir par le diable! « L’éternité pour mourir », le troisième tome, met en effet en scène la descente aux enfers du héros.

Même si cette finale était prévisible dans les grandes lignes, Benn a trouvé, encore une fois, le moyen de nous surprendre. C’est comme si on connaissait notre destination, mais qu’on ignorait sur quoi on allait tomber en chemin.

Et disons que les surprises sont nombreuses! Bien sûr, je vais m’abstenir de vous les révéler. En revanche, je pourrais vous dire que Jerrold Piccobello est encore plus fougueux que lors des deux précédents opus. Ennemi public numéro 1 du Royaume-Uni, l'illusionniste se croit invincible… et il l'est! Le Diable lui avait fait ce don dans les précédents tomes. Cependant, être immortel ne signifie pas qu'on est à l’abri de tous les dangers… surtout quand on a le Malin qui nous tourne autour.

De l’autre côté, cet album, tout comme les deux autres, n’est pas une banale lutte entre le bien et le mal. Le héros, à la base, n’est pas un enfant de chœur et il savait parfaitement ce qu’il faisait en pactisant avec le diable. Il a toutefois eu l’audace de penser pouvoir battre le seigneur des ténèbres à son propre jeu.

L’éternité pour mourir ne met donc pas en scène un combat épique tant attendu. Oui, il y a une confrontation entre les deux personnages, mais elle est à mille lieues des clichés dans le domaine. Et ça, c’est on ne peut plus rafraichissant!

En fait, le livre fait un peu penser à une oeuvre philosophique. Il se penche sur l’être humain et se questionne sur sa mortalité. Il tente de nous prouver qu’en étant immortels, nous ne serions pas forcément plus heureux. Nous vivrions avec nos problèmes juste un peu plus longtemps…

Benn ne prend pas non plus un ton moralisateur. L’auteur belge est plutôt espiègle et joueur. Un peu à l'image de Lucifer, il aime l’humour noir. On le remarque surtout dans son dessin à la fois sombre, dense et caricatural. On peut ne pas aimer l’histoire. Ce serait toutefois un crime de critiquer le style graphique de cette série.

Il est d'ailleurs difficile de séparer le texte de l'image. Les deux sont en parfaite harmonie. L'un ne peut vivre sans l'autre.

Verdict

Avec cette élégante finale, Benn conclut merveilleusement bien ce triptyque. On n’aurait pas pu demander mieux. Tout comme moi, vous aurez sûrement un pincement au coeur en tournant la dernière page. Qui a dit qu’on ne pouvait pas adapter le mythe de Faust en bande dessinée?

Le Magicien de Whitechapel, tome 3 – L’éternité pour mourir

Benn

64 pages

Dargaud

Cote : 4,5 étoiles sur 5

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