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Fin de la parenthèse : passer le week-end avec 4 mannequins nues au nom de l’art

Après avoir publié chez Rue de Sèvres au printemps 2016 « Tu n’as rien à craindre de moi », Joann Sfar revient en force avec un autre album mettant une fois de plus en vedette l’inimitable Seabearstein : « Fin de la parenthèse ».

Cette fois-ci, le vénérable artiste rentre de sa retraite dans le Sud pour venir en aide à la France. On lui apprend que le grand Salvador Dali a été cryogénisé à Paris. Il est maintenant temps de le réveiller. On espère en effet que sa présence parviendra à chasser l’obscurantisme qui ne cesse de gagner du terrain dans l’Hexagone.

Cependant, avant de réveiller le maitre, Seabearstein devra mener une expérience particulière. En compagnie de quatre mannequins de haute couture, il va passer quelques jours enfermé dans un hôtel particulier. Il va tenter de reproduire certains tableaux célèbres du peintre.

Ces femmes – deux jumelles brunes, une narcoleptique brune et une blonde qui est aussi son ex petite amie – vont passer le plus clair de leur temps nues. Il semble que ce soit la seule façon pour permettre à l’esprit de Dali de renaitre.

Joann Sfar est un anticonformiste. Il n’a pas peur de provoquer et de susciter des réflexions chez le lecteur. Il le prouve d'ailleurs merveilleusement bien ici. Fin de la parenthèse est un amalgame réussi de plusieurs thèmes chers au bédéiste comme la philosophie, l’art et la féminité.

Même si les dialogues ne sont pas toujours faciles à suivre (notamment dans la scène où les protagonistes prennent des champignons), le livre m’a semblé tout de même plus accessible que Tu n’as rien à craindre de moi.

Je ne sais pas si c’est à cause du charisme des personnages ou de la surprenante mise en scène, mais il me semble que je me suis senti plus impliqué dans les aventures de Seabearstein qu'auparavant.

Cela dit, c’est véritablement le quatuor féminin qui vole la vedette, et ce, tant du point de vue du récit que du graphisme. Bien qu’elles soient dessinées dans un style « élancé » et « ligné » (grosso modo le même que dans le précédent album), il se dégage de ces femmes un enivrant parfum de séduction. 

Jamais vulgaires ni non plus de banales femmes-objets, ces quatre protagonistes surprennent par leur grâce et leur honnêteté. On dirait que les voir sans artifice nous permet de déceler tous leurs secrets. En même temps, on sent l’amour que Joann Sfar porte aux femmes dans chacun de leurs traits, aussi infime soit-il.

Verdict

On pourrait penser que voir des femmes nues pendant presque 112 pages nous rendrait mal à l’aise. Mais il n’en est rien. Joann Sfar semble avoir transcendé la nudité pour nous offrir une œuvre astucieuse et lucide. Avec Fin de la parenthèse, l'auteur rend en fait un vibrant hommage à la création artistique.

Fin de la parenthèse 

112 pages

Joann Sfar

Rue de Sèvres

Cote : 4 étoiles sur 5

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