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Ivanhoé Backus : et si on vous enfermait dans un tonneau de vin?

Le 9e art s’intéresse régulièrement au vin. Actuellement, on peut, par exemple, suivre chez Glénat la série « Châteaux Bordeaux » de Corbeyran et Espé. Par contre, dans les dernières années, peu de bandes dessinées publiées par un éditeur québécois ne s’étaient intéressées à cette boisson alcoolisée au raisin ou, du moins, aucun album n’avait abordé le rouge et le blanc comme « Ivanhoé Backus » de Nicolas André.

Chez les Backus, on est vignoble de père en fils. Ivanhoé, le petit dernier, est maintenant assez grand pour aider son père Gaspard. Comme le veut la tradition, le garçon un peu grassouillet devra entrer dans le gros tonneau où les Backus font leur vin depuis des générations pour le nettoyer. C’est seulement après avoir accompli ce rituel qu’il sera, comme les autres enfants du village, un vrai apprenti-vignoble.

Sauf que tout ne se passe pas comme prévu. Après la cérémonie, Ivanhoé est incapable de sortir du tonneau. La seule chose à faire serait de le briser, mais Gaspard perdrait alors son seul bien et son métier. Il décide donc de laisser son enfant à l’intérieur. Puis, les années passent et Ivanhoé est toujours coincé à l’intérieur. Et, un beau jour, il finit par pouvoir sortir. Toutes ces années à cuver du vin ont sensiblement changé son corps. Serait-il maintenant doté de pouvoirs?

J’ignore si Nicolas André est un amateur de vin dans la vie de tous les jours, mais il est difficile de ne pas ressentir son amour pour cette boisson dans les pages de son livre.  

Le dessin est par exemple recouvert presque constamment d’une teinte rougeâtre ou orangée rappelant la belle robe pourpre du vin. Malgré un personnage qui est à l’opposé des standards de la beauté, il y a quelque chose de sensuel qui émane du visuel, comme si son parfum nous enivrait à mesure que nous tournions les pages.

Il ne faut toutefois pas se laisser avoir par les illustrations. Ivanhoé Backus, même s'il base son propos sur une idée fantasmagorique, est avant tout un drame touchant. Il parle de rejet, d’exclusion, de différence, de passation du patrimoine, d’acceptation de soi et même d’amour.

Tous ces sujets sont superbement mis en lumière par le personnage principal. Ivanhoé constitue même, à mon avis, la véritable force de ce roman graphique. C'est un être à la fois simple et complexe qui se retrouve dans une situation abracadabrante, alors qu’il n’a rien demandé à la vie. Bien qu’il soit quasiment muet, nous éprouvons, dès la première rencontre, de la compassion pour lui. Et cette compassion demeure jusqu’à la finale (émouvante, sans pour autant être trop larmoyante). Il y a bien d’autres personnages dans l’album, mais aucun ne possède la profondeur du garçon.

Verdict

Ivanhoé Backus est la première collaboration entre Nicolas André et La Pastèque. Honnêtement, j’espère qu’il y en aura d’autres parce que cette bande dessinée, bien que je ne sois pas amateur de vin, m’a touché droit au cœur.

Ivanhoé Backus

Nicolas André

La Pastèque

116 pages

Cote : 4 étoiles sur 5

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