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Les pires tueries scolaires de l’histoire du Canada

L’école est un endroit où on apprend, où on tente d’acquérir des connaissances pour différentes raisons. Ce n’est pas un lieu dans lequel la mort est sensée régner. Malheureusement, un peu partout dans le monde, des tueries ont éclaboussé les murs de ces lieux de savoir et le Canada n’y a pas échappé. Voici un portrait de tueries de masse perpétrées dans des écoles canadiennes ayant, au passage, fait de nombreuses victimes innocentes dont on doit se souvenir.

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Centennial Secondary School

Le 28 mai 1975, Michael Slobodian fait irruption dans une école secondaire de Brampton, en Ontario. Il se rend dans l’une des chambres de bain et ouvre le feu. Il tue un étudiant puis se dirige vers une classe d’anglais. Il abat la professeure en fonction en plus de blesser treize autres élèves gravement. Après avoir tiré une rafale de balles, Slobodian retourne l’arme contre lui et meurt au milieu de son carnage.

Suite à ce massacre, le Canada renforça ses lois sur l’utilisation des armes au pays.

 

St. Pius X High School

Le 27 octobre 1975, Robert Poulin commet une série de crimes sordides. À peine âgé de 18 ans, le jeune étudiant kidnappe une étudiante et la séquestre dans son sous-sol. Il la viole et l’assassine en la poignardant. Puis, nourri par une pulsion meurtrière, Poulin se rend à la St. Pius X High School et fait feu. Il tue une personne en plus d’en blesser cinq autres avant de se suicider.

Après la tragédie, on rapporta que Poulin présentait des signes dépressifs et suicidaires importants depuis les trois années ayant précédé son crime. Il était également obsédé par le sexe et la pornographie et avait déclaré qu’il « voulait avoir une relation sexuelle avant de mourir ».

 

Le massacre de la Polytechnique

Le 6 décembre 1989, en pleine fin de session, Marc Lépine entre à l’École Polytechnique de l’Université de Montréal. Armé d’une carabine, il se rend dans une salle de classe et fait sortir tous les hommes. Puis, Lépine ouvre le feu. Au total, il abat 14 femmes. Ensuite, il quitte la salle et continue de presser sur la gâchette de son arme pendant une vingtaine de minutes avant de se suicider.

On apprendra par la suite que Lépine avait une profonde aversion des femmes et qu’il considérait les féministes comme étant les responsables de l’échec de sa vie. Depuis, à chaque 6 décembre, une commémoration a lieu devant l’Université de Montréal en hommage aux victimes. Quant à la mère de Marc Lépine, elle est courageusement sortie de l’ombre et a livré de nombreux témoignages sur les difficultés qu’elle a dû vivre et endurer en tant que proche d’un meurtrier.

 

La tuerie de l’Université Concordia

Dans les mois qui ont précédé le 24 août 1992, les collègues de Valery Fabrikant avaient remarqué des changements inquiétants chez ce dernier. En outre, il devenait de plus en plus impatient, voire même violent verbalement à leur endroit. Fabrikant était nourri par une colère vive concernant les droits d’auteurs de ses travaux. Avec raison, Fabrikant dénonçait que des chercheurs reprenaient les travaux de leurs collègues et les leur volaient en y apposant leurs noms.

Excédé et en proie à un trouble délirant, Fabrikant cache une arme à feu dans sa mallette puis se rend aux bureaux des professeurs. Il sort son arme et tue deux personnes sur-le-champ, en plus d’en blesser trois autres. Deux de ces derniers mourront de leurs blessures.

Fabrikant fut condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Depuis, il a multiplié les recours en cour et s’est emporté plus d’une fois devant des juges au point où il fut catégorisé comme plaideur quérulent. En termes simples, Fabrikant est considéré comme une personne indésirable pour les tribunaux et ne peut entamer une action en justice à moins que celle-ci n’ait été autorisée au préalable par un juge.

 

W.R. Myers High School

Le 28 avril 1999, Todd Cameron Smith se met en route pour la W.R. Myers High School. Armé d’un fusil de gros calibre et de centaines de munitions, il ouvre le feu et abat un étudiant de 17 ans, en plus de blesser une autre personne. Un entraîneur de l’école s’est battu avec Smith avant que ce dernier ne soit maîtrisé par un agent sociocommunautaire qui se trouvait dans l’établissement.

Au cours du procès, on apprendra que Smith avait été victime d’intimidation et qu’il avait abandonné ses études plus tôt cette année. Certains ont également avancé que le jeune homme aurait été influencé par la tuerie de l’école Columbine aux États-Unis, survenue huit jours auparavant.

L’adolescent a plaidé coupable aux accusations pesant contre lui et fut condamné à trois ans de garde fermée assortie de sept ans de probation.

 

La tuerie du Collège Dawnson

13 septembre 2006. Vêtu de noir, Kimveer Gill se rend à la Place Alexis Nihon au centre-ville de Montréal. Peu se doutent que le jeune homme transporte des armes dans son sac. Sentant qu’il est observé, Gill sort à l’extérieur et se rend au Collège Dawnson, situé tout près.

Avant d’entrer à l’intérieur, Gill prend son arme et fait feu. Puis, il pénètre dans le cégep et tue de sang froid une jeune femme de 18 ans, en plus de blesser une vingtaine de personnes. Le cégep est évacué et, par chance, deux policiers se trouvant à proximité font irruption dans l’établissement. Une fusillade s’ensuit et Gill est blessé à un bras. Sachant qu’il ne pourra s’échapper, il se suicide en retournant son arme contre lui.

Plus tard, on apprendra que Gill souffrait d’une profonde dépression et qu’il nourrissait une obsession envers les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak et le massacre de l’école Columbine. Il ne se sentait pas à sa place dans la société et répugnait ceux qui étaient heureux. Son crime peut donc avoir été perpétré par une vengeance envers une société à laquelle il ne pensait pouvoir appartenir. Quant à l’endroit, selon le SPVM, il ne semble pas que le Collège Dawnson ait été spécialement choisi. La tuerie aurait très bien pu avoir lieu ailleurs.

Par ailleurs, si Gill ne s’était pas suicidé, il aurait pu être tué par les balles des policiers. Effectivement, on rapporta que Gill désirait mourir par homicide policier, « sous une pluie de balles ».

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