Accueil / Société

Fusil automatique Huot: un succès oublié

L’histoire militaire canadienne ou québécoise s’est souvent vue refuser la gloire à laquelle elle était en droit de s’attendre. Il y a plus de cent ans, un estrien a bien voulu mettre sur le marché une arme qui aurait équipé les troupes canadiennes en Europe. Comme beaucoup d’autres projets passés et postérieurs, le fusil automatique Huot connaîtra une fin aux oubliettes dans le panthéon canadien des armes abandonnées.

À LIRE AUSSI : 10 GRANDES INVENTIONS QUÉBÉCOISES

Le fusil Ross pour commencer

Au début de la guerre, les soldats du Corps expéditionnaire canadien étaient équipés du fusil Ross, une arme conçue au Canada. Malheureusement, elle n’était pas sans défauts et sa mauvaise réputation se répandit au sein de l’armée canadienne et fut remplacé par la Lee-Enfield britannique. Aussi, on se retrouva rapidement avec de grands surplus d’armes et de pièces du fusil Ross que l’on envisagea de simplement jeter. Quel gaspillage et quelle fin plate pour cette arme canadienne.

Joseph Huot et son invention

C’est à ce moment que Joseph Huot, un ingénieur de Richmond dans les Cantons de l’est met au point une version automatique du fusil Ross Mark III à partir des pièces de celui-ci. Le résultat est suffisamment intéressant pour que Huot présente son projet au Gouvernement canadien. Après évaluation de l’arme au Canada et en Grande-Bretagne, elle fut jugée assez bonne pour entrer en pré-production après avoir été légèrement modifiée afin de l’améliorer. Elle se comparait à d’autres modèles qui eux sont passés à l’histoire comme la mitrailleuse Vickers britannique ou la BAR M1918 américaine. Malheureusement, la fin de la Première Guerre mondiale mit fin au projet qui ne connut pas de suite.

Une pièce de musée

Aujourd’hui, il ne resterait que 5 exemplaires toujours existants de cette arme prometteuse qui aurait pu passer à l’histoire, dont deux sont au Musée de la Guerre à Ottawa. Son sort aurait fort bien pu être différent si la guerre avait duré une année de plus, mais on ne va quand même pas reprocher à qui que ce soit la fin de ce conflit meurtrier en 1918 plutôt qu’en 1919…

Vous avez aimé cet article? Consultez celui-ci :

Derinkuyu : l’incroyable ville-bunker!

Liens :

fr.wikipedia.org

www.memoireduquebec.com

Vous pourriez aussi aimer

Crime atroce : L’histoire derrière le visage volé de Katie Piper
Société
2 février 2020
Crime atroce : L’histoire derrière le visage volé de Katie Piper
Chaque crime laisse des traces. Cependant, il y a des délits creusant des marques beaucoup plus...
Article par
Daniel Carosella
minute(s)
32 expressions du Saguenay-Lac-St-Jean qui vous feront cramper là là!
Société
29 janvier 2020
32 expressions du Saguenay-Lac-St-Jean qui vous feront cramper là là!
Lorsqu’on pense à une région qui nous fait rire par ses expressions à coucher dehors, vient en...
Article par
Éric Doyon
minute(s)
Les hommes violents peuvent-ils guérir?
Société
15 janvier 2020
Les hommes violents peuvent-ils guérir?
Peut-on guérir de la violence? Lorsqu’on choisit la violence comme solution, met-on le pied dans...
Article par
Daniel Carosella
minute(s)