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Violence au hockey

Nouveau départ…   J’ai reçu quelques commentaires à la suite de ma dernière chronique et je remercie ceux qui me les ont envoyés. J’ai réfléchi à la situation d’un chroniqueur face à ses lecteurs. Bien que ce soit un blogue et que n’importe quel lecteur puisse y écrire ses impressions et ses opinions, j’ai réalisé…

Nouveau départ…
 
J’ai reçu quelques commentaires à la suite de ma dernière chronique et je remercie ceux qui me les ont envoyés. J’ai réfléchi à la situation d’un chroniqueur face à ses lecteurs. Bien que ce soit un blogue et que n’importe quel lecteur puisse y écrire ses impressions et ses opinions, j’ai réalisé qu’il est plutôt rare qu’une personne prenne le temps de répondre et de donner son avis. De l’avis de blogueurs d’expérience, c’est en fait dans l’ordre des choses.  
 
J’ai donc révisé mon point de vue; je vais continuer à donner simplement mes opinions sur certains phénomènes vécus au masculin. 
 
La violence au hockey
 
Durant mon enfance, j’ai adoré jouer au hockey comme tous les jeunes Québécois. Cet attrait, ce plaisir, s’inscrit dans nos gènes. En plus, mon père, mes oncles et tous les hommes démontraient une très grande ferveur envers ce sport.
 
Je me souviens de La Soirée du hockey, tous les samedis soirs. Je suis devenu un homme lorsque mon père m’a permis d’écouter la game de hockey avec les autres hommes. J’étais maintenant initié à l’univers du sport national et je pouvais entrer dans le monde des adultes.
 
Mon père invitait toujours des amis à la maison. C’était l’heure de la bière, des blagues et des expressions musclées pour encourager nos Canadiens de Montréal. Instant magique et intense, et si inoffensif.
 
Le jour, nous allions sur la patinoire pour nous exercer à ce sport. Nous étions une gang de chums qui passaient leurs journées à jouer au hockey. Les grands joueurs de la Ligue nationale nous inspiraient. Jamais il n’y avait d’altercation entre nous. On partageait l’immense plaisir de jouer ensemble sans être des adversaires. On essayait de compter des buts, mais personne ne pognait les nerfs et personne ne voulait s’en prendre à l’autre. De toute façon, il n’y avait jamais de contact physique… sinon pour rigoler. On était tous ensemble à se démener pour compter des buts. Même si nous formions des équipes, nous étions tous des petits gars heureux de jouer ensemble et de se faire croire que nous étions des vedettes du hockey. La violence et l’agressivité étaient totalement absentes et naturellement condamnées.
 
Nous passions des journées merveilleuses. Le soir, nous étions crevés mais tellement heureux d’avoir dépensé notre énergie, d’avoir vécu tout ce plaisir d’être ensemble et de nous être amusés dans le respect.
 
De nombreux sports tolèrent, acceptent ou même encouragent les contacts brutaux et « virils » entre les sportifs (les sports de contact). J’aimerais me prononcer sur ce phénomène. Je tiens à le dire clairement : au hockey, je trouve les mises en échec et les agressions de tout genre totalement inutiles et dépassées… sinon barbares. Si ces gestes ajoutent au spectacle et au plaisir de pratiquer ce sport, c’est que nous en sommes encore à l’époque romaine des colisées où les jeux étaient tournés vers la brutalité, la souffrance et entraînaient parfois la mort.
  
Dans les temps modernes, on continue d’encourager la brutalité. Elle offre un bon spectacle et a beaucoup d’attrait pour un public qui cherche un exutoire à ses frustrations et son agressivité. Pour faire partie de la Ligue nationale de hockey, il faut être viril, et surtout se servir de son physique pour bloquer l’adversaire et parfois même essayer de l‘intimider par des bagarres aussi disgracieuses que ridicules. On ne joue pas un hockey intelligent, habile et stratégique. C’est l’équipe la plus lourde qui réussit à écraser l’adversaire. Très peu pour le culte du joueur d’exception, son talent et son savoir-faire étant relégués au second plan. Tout joueur qui s’empare de la rondelle est en réalité une cible pour l’adversaire : le mettre en échec à tout prix et le bloquer dans sa course.
 
J’avais un cousin qui était professeur d’éducation physique. Il m’avait vu jouer au hockey et il avait essayé de convaincre mes parents de m’inscrire dans une ligue, car il trouvait que j’avais un beau talent.
 
J’ai joué une seule partie dans cette ligue. Lors de ce match, il y a eu une bagarre entre deux joueurs. J’étais terrorisé et choqué de voir à quel point ce sport que j’adorais devenait une occasion pour se taper sur la gueule. Il n’y a pas eu de deuxième fois. Je n’ai eu aucun regret. 
 
Je n’ai jamais encouragé mon propre fils à jouer dans une ligue. Il a toujours eu les mêmes réticences que moi. C’est un pacifique. Il aime les joueurs habiles et déteste les joueurs agressifs. Alors, il a toujours préféré jouer avec sa gang de chums comme je le faisais quand j’étais moi-même plus jeune.
 
Est-ce qu’il faut encore du sang et de la violence pour créer un spectacle? Aller dans l’inconscient collectif et permettre l’évacuation des frustrations et des refoulements agressifs des gens. Le hockey devient un exutoire à la rage et à l’agressivité de monsieur Tout-le-Monde. Nous sommes encore et toujours dans la lignée des rituels barbares de l’histoire de l’humanité.
 
Je trouve insensé que la haute direction de la Ligue nationale évite sans cesse de statuer là-dessus. Quand je regarde les matchs de tennis, je ne vois jamais d’altercation entre les joueurs. D’ailleurs, probablement que l’instigateur serait vu comme un grossier personnage. Lors de compétitions de tennis, l’esprit sportif est de rigueur.
 
Au hockey, il n’y a pas cette sorte de code d’éthique. Je suis sûr que de nombreux autres hockeyeurs auraient pu jouer dans la Ligue nationale, mais parce qu’ils n’étaient ni agressifs, ni costauds, ils ont été contraints d’abandonner la carrière.
 
Alors ma proposition est bien simple : interdire tout contact physique entre les joueurs. Je ne vois pas l’utilité d’une telle brutalité, sinon pour démontrer que la force et le pouvoir l’emportent sur l’intelligence et le savoir-faire. 

Source de la photo : Masterfile.com
 

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