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Canadiens : La pression sur Price, mais Budaj dans tout ça?

Si un seul joueur des Canadiens de Montréal devait être identifié comme responsable du passage du club du 15e rang de l'Association de l'Est en 2011-2012 au 2e échelon la saison dernière, c'est bien le gardien Carey Price! Malheureusement, bien qu'il ait été au centre des discussions comme candidat potentiel du trophée Vézina pendant les deux premiers mois de la campagne, son étoile a grandement pâli au cours des dernières semaines de celle-ci. Quel Carey Price se présentera au camp d'entraînement?

Mon collègue Gaël Corboz avait lancé une théorie un peu farfelue pour expliquer les hauts et les bas du gardien du Canadien ce printemps, vous pouvez consulter son texte ICI.

Sur une note un peu plus sérieuse, tentons de comprendre ce qui s’est passé à partir du mois de mars!

Un début de saison remarquable
Dès l’ouverture de la saison, Carey Price s’est présenté en pleine possession de ses moyens. En janvier et février, il a maintenu sa moyenne de buts alloués sous la barre des deux buts par match et conserver un pourcentage d’efficacité de 92,5%.

Les Canadiens ont causé la surprise à travers toute la Ligue nationale de hockey en dépassant les Bruins de Boston en première place dans la division nord-est.

Tous les partisans du Tricolore jubilaient et même ses plus ardents détracteurs commençaient à reconnaître que l’organisation avait fait le bon choix en échangeant l’ancien héros d’une seule course en séries éliminatoires, Jaroslav Halak…

Une pente descendante
Lorsque le mois de mars s’est conclu, les chiffres de Price ont connu une chute notable, son efficacité est passée à 90,3%, ce qui demeure acceptable considérant le calendrier compressé en raison du lock-out et particulièrement rude pour les gardiens. Là où Price a mal paru est au niveau de sa moyenne de buts alloués, qui a plongé à 2,81.

Alors que l’équipe confirmait sa qualification pour les séries éliminatoires, Carey a choisi le pire moment de la saison pour connaître sa pire séquence. Les statistiques du portier du Tricolore ont poursuivi leur dégringolade, son pourcentage d’arrêt tombant 87,6% et sa moyenne à près des trois buts et demi par match.

Ce qui est arrivé est simple : Alexei Emelin, qui venait au 3e rang du club pour les tirs bloqués et qui rendait l’entrée en zone du Canadien ardue pour les attaquants adverses est tombé au combat et l’équipe a continué à appliquer le plan de match de coach Therrien! Les joueurs n’ont pas arrêté de lutter afin mettre la rondelle dans le filet adverse, leurs opposants ont ainsi disposé de plus d’espace pour déjouer Price!

Heureusement pour l’organisation montréalaise et Price, les Bruins ont aussi du mal à jouer de façon cohérente en fin de campagne et le Tricolore a remporté le titre de la division et conservé la deuxième place de l’Association de l’Est.

La compétition s’est ensuite transportée en séries éliminatoires, Price n’a remporté qu’un match en cinq sorties. Dans sa victoire, il a été étincelant n’accordant qu’un but sur 30 lancers avec une efficacité de 96,7%. Malgré cette excellente performance, Carey ​​a conclu les éliminatoires avec un pourcentage de 89,4% et une moyenne de 3,26 buts alloués par rencontre.

Pas d’excuses
Tentons de trouver, non pas des excuses, mais bien des explications. Carey Price était devant la cage des Canadiens pour 39 des 48 parties régulières du club. Sur un calendrier de 82 matchs, on s’approche de la marque des 70 départs.

En 2011-2012, seuls trois gardiens de la LNH avaient atteint ce plateau, la saison dernière, quatre cerbères qui ont été d’office plus souvent que Price ont enregistré plus de gains que l’athlète de la Colombie-Britannique…

Est-ce que Price a été affecté par la fatigue à partir d’avril?

Corey Crawford, vainqueur de la Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago, a joué neuf matchs de moins que Carey en saison. En janvier, février et avril, Crawford  a maintenu une moyenne de buts alloués sous la barre des deux filets par rencontre et un pourcentage d’arrêt de 93%.

Lorsqu’il a connu des difficultés en mars, son auxiliaire, Ray Emery, l’a épaulé de façon magistrale en permettant à Joel Quenneville de laisser son numéro un se reposer et faire le point. Emery a remporté 17 des ses 19 départs. Ce qui signifie que Crawford était frais et dispo et prêt pour la dernière ligne droite en avril et la course vers la Finale de son équipe.

Price a participé à douze des 15 matchs du Canadien en mars et onze autres en avril. Losque Budaj a été appelé à remplacer Price, il a été bon, mais sans plus. Le pourcentage d’arrêt du Slovaque s’est établi à 90,8% à la conclusion du calendrier régulier. Price ne savait jamais au début d’une rencontre s’il aurait à venir en relève à Budaj et au terme de chacun de ceux-ci, s’il allait devoir être le partant pour le suivant. On repassera pour le repos psychologique!

Honnêtement, je crois que si l’on avait consulté le principal intéressé, il aurait préféré être utilisé à chaque match…

Est-ce que Michel Therrien n’avait pas confiance en Budaj ou est-ce le Slovaque qui n’a simplement pas rempli le rôle qui lui était confié?

Peter Budaj devra être plus utilisé
Budaj été à la hauteur des standards du club, il a limité l’adversaire à un seul filet à cinq occasions, en plus d’obtenir un blanchissage. Le problème est que Budaj n’a pas disputé suffisamment de rencontres, il devra jouer plus qu’une poignée de matchs pendant la saison complète qui se pointe à l’horizon.

Corey Crawford a pu compter sur Ray Emery lorsque le besoin s’est fait sentir, idem pour Tuukka Rash qui a vu Anton Khudobin remporté neuf de ses 14 départs avec une efficacité de 92%.

Si les Penguins ont réussi à faire un long bout de chemin en éliminatoires, c’est parce que Tomas Vokoun a été en mesure de prendre la relève lorsque Marc-André Fleury a connu des difficultés.

À Los Angeles, Jonathan Bernier a été suffisamment solide pour se mériter un nouveau contrat et un poste de numéro un avec les Maple Leafs pour la saison prochaine, il a participé à 14 matchs au cour desquels il s’est forgé une fiche supérieure à celle de Jonathan Quick!

La situation devant les buts des Sénateurs a également été un atout pour le club d’Ottawa avec Craig Anderson et Robin Lehner.

La saison passée, en raison du calendrier compressé par le lock-out, les équipes devaient pouvoir compter sur deux gardiens de premier plan pour connaître du succès.

Plus que jamais dans la nouvelle LNH, les championnats se gagnent grâce à une solide défensive et des gardiens qui remplissent leurs rôles au sein du club, c’est-à-dire, comme pour les attaquants vedettes, en dictant le résultat de quelques rencontres en cour de route.

Le départ de Pierre Groulx à titre d’entraîneur des gardiens du Canadien et l’embauche de Stéphane Waite durant le mois de juillet se veut d’ailleurs une façon de changer la dynamique au sein du groupe d’hommes qui défendent la cage montréalaise.

Si les Canadiens désirent encore établir leur style de jeu sur l’échec avant, Marc Bergevin devra trouver une solution pour remplir le vide à la ligne causé par la blessure à Emelin qui le gardera loin de la patinoire jusqu’en novembre.

L’entraîneur devra aussi pouvoir compter sur Peter Budaj dans plus de matchs. Carey Price n’a pas été le maillon faible de l’équipe, mais bien le joueur le plus utilisé, voilà tout!

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