« Destroyer » renaît, KISS fera encore quelques dollars…
Pour débuter, disons les choses telles qu’elles le sont. J’ai toujours aimé KISS : pour l’ensemble du projet, pour les personnages, pour l’excentricité sur scène. Ils ont décontracté le rock et l’ont rendu plus théâtral. Pourtant, après une quarantaine d’années, même si le groupe compte plusieurs chansons qui sont désormais des classiques, force est d’admettre que…
Pour débuter, disons les choses telles qu’elles le sont. J’ai toujours aimé KISS : pour l’ensemble du projet, pour les personnages, pour l’excentricité sur scène. Ils ont décontracté le rock et l’ont rendu plus théâtral. Pourtant, après une quarantaine d’années, même si le groupe compte plusieurs chansons qui sont désormais des classiques, force est d’admettre que très peu de leurs albums peuvent revendiquer ce titre. De ce nombre, la palme revient sans aucun doute à Destroyer, paru originalement en 1976. Un disque plus expérimental, percutant, qui a marqué son époque et qui, contre toute attente, défie le temps.
Par contre, ce que je n’aime pas du groupe de Paul Stanley et de Gene Simmons (outre le fait qu’ils ont changé de batteurs et de guitaristes trop souvent), c’est cette foutue manie de trop en faire et de chercher par tous les moyens à siphonner l’argent des fans par un million de produits dérivés qui parfois, viennent malheureusement porter ombrage à ce qu’il y a de plus important pour un groupe rock : la musique. Dans cette même veine, il y a l’idée de nous représenter encore et encore des compilations ou du vieux matériel réédité.
Probablement que tous les fans de rock possèdent déjà Destroyer… en vinyle, en cassette et en disque compact. Destroyer Resurrected se devait d’avoir vraiment quelque chose de fort à offrir pour qu’on se le procure une quatrième fois! Car dans les faits, ils nous proposent une version remixée de ce classique uniquement dans le but de nous mettre en appétit pour le nouveau disque Monster qui paraîtra en octobre…
Donc, outre la pochette, qui est nouvelle et oui, plus belle que l’originale, le disque n’offre pas, à mon sens, assez de nouveautés pour nous convaincre de l’acheter. Oui, Bob Ezrin a remixé le matériel, le son est meilleur, la basse de Gene sonne mieux et on a allongé un peu la magnifique Beth. Pour les fans, il y a peut-être là quelque chose, mais pour la masse, l’original est bien suffisant.
Detroit Rock City, Shout It Out Loud, God Of Thunder, Do You Love Me et compagnie sont solidement bonnes. Si vous n’avez pas la version originale, courez acheter la version ressuscitée; sinon, mettez votre casque d’écoute, soulevez l’aiguille et enfilez votre 33 tours… et allez visiter le Kiss Store pour vous amuser!
