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Le cheval canadien : race patrimoniale du Québec

Nous connaissons tous l’adage qui dit que « le chien est le meilleur ami de l’homme ». Mais je crois que le cheval mérite une place ex-æquo avec notre ami canin. Notre histoire nationale ne fait pas exception à cette règle. Il faut savoir cependant qu’avant l’arrivée des Européens aux Amériques, le cheval était totalement absent du…

Nous connaissons tous l’adage qui dit que « le chien est le meilleur ami de l’homme ». Mais je crois que le cheval mérite une place ex-æquo avec notre ami canin. Notre histoire nationale ne fait pas exception à cette règle. Il faut savoir cependant qu’avant l’arrivée des Européens aux Amériques, le cheval était totalement absent du continent. Toutefois, cela ne tarda pas à changer.

Des chevaux pour la colonie

En 1665, le roi de France, Louis XIV, ordonne que chaque province de France se dote de haras, ou élevage de chevaux pour l’État, afin de pallier le manque de chevaux dans le royaume. Même si la Nouvelle-France n’est pas une province, mais seulement une colonie, le roi décide d’y faire envoyer des chevaux afin de faciliter la colonisation. Entre 1665 et 1671, environ 82 chevaux provenant tous de la France (et probablement des nouveaux haras) arrivent en Nouvelle-France et constituent les seuls spécimens de ce qui deviendra une race de chevaux à part entière : la race canadienne.

Ces quelques individus chevalins de la première heure ne prennent pas de temps à se multiplier et à être appréciés. Les Canadiens (les colons français établis au Canada) qui en font l’élevage, suivant la règle des haras, doivent donner au gouverneur un poulain tous les trois ans selon le contrat d’acquisition de l’animal. Le système fonctionne si bien, qu’en cent ans, le cheptel passe de 82 à près de 14 000 chevaux, et ce, en vase clos! On doit même passer une loi dans la colonie afin de limiter le nombre chevaux par habitant.
  
Sauver la race de « chevaux canadiens »

La popularité de la race canadienne ne se dément pas avec le régime britannique non plus. Ce cheval, que l’on appelle affectueusement le « cheval de fer » en raison de son endurance face aux travaux rudes et au froid, est le favori des Canadiens jusqu’à la mécanisation des transports et l’arrivée d’autres races de chevaux. À la fin du XIXe siècle, on craint même pour la disparition de la race canadienne. Il faut prendre des mesures afin de la préserver et le gouvernement en fait l’élevage à la ferme expérimentale de Deschambault jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale.

Aujourd’hui, la race canadienne est toujours menacée de disparition, mais ses 8000 individus permettent de souffler un peu. En 1999, le gouvernement du Québec a, par décret, fait du cheval canadien le « cheval patrimonial du Québec » (tout comme le sont aussi la vache canadienne et la poule Chantecler). En 2002, le parlement du Canada en fait le cheval national du Canada, un honneur pleinement mérité pour ce pionnier qui a bâti le pays à la force de sa détermination. Le cheval est certes, aujourd’hui encore, un des meilleurs amis de l’homme!

Liens :
http://www.epona.ca/ChevalCanadien.htm
http://www.lechevalcanadien.ca/breedfr.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_canadien

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