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J’ai frappé un mur

Après quelques mois à un rythme accéléré, j’ai tout à coup frappé un mur. Stoppé et abasourdi par cet arrêt violent, toute la fatigue que j’avais derrière moi m’a rattrapé. J’avais pourtant l’impression que tout allait bien, j’avais l’énergie pour travailler mes 6 jours/semaine, faire quelques soirées à travers ça puis un dimanche avant-midi de…

Après quelques mois à un rythme accéléré, j’ai tout à coup frappé un mur. Stoppé et abasourdi par cet arrêt violent, toute la fatigue que j’avais derrière moi m’a rattrapé. J’avais pourtant l’impression que tout allait bien, j’avais l’énergie pour travailler mes 6 jours/semaine, faire quelques soirées à travers ça puis un dimanche avant-midi de temps en temps, juste pour prendre un peu d’avance sur la semaine à venir, tout ça pour me donner l’impression qu’elle me paraîtrait plus facile. Cependant, aussitôt que je faisais de la place, je la remplissais avec autre chose. La peur du vide? Qu’importe, après avoir frappé ce mur, j’ai eu l’impression de tomber dans un vide sans fond.
 
Dans cette expérience, j’ai pu constater que j’étais un vrai gars parce que j’ai attendu longtemps avant de demander de l’aide. Je croyais être capable de m’en sortir tout seul. Un peu comme l’image que nous projette nos athlètes préférés au hockey : malgré une blessure, on continue à sauter sur la glace de la vie comme si de rien n’était. On se valorise même de fonctionner malgré une blessure, une blessure qu’on n’ose pas trop dévoiler, surtout quand cette blessure n’est pas physique mais bien mentale.
 
Avec mon ouverture et tout le cheminement personnel que j’ai fais au cours de ma vie, je n’aurais jamais cru vivre de la honte d’être moi-même confronté à la maladie mentale. Mais j’ai eu de la difficulté à accepter d’être du jour au lendemain moins efficace qu’avant, de perdre tout à coup tous mes moyens, d’avoir l’impression d’être paresseux. Peut-être le seul avantage que j’ai pu y voir, c’est que la maladie devient tout à coup une excuse valable, une excuse pour arrêter plein de projets qui semblent tout à coup trop lourds, qui prennent tout à coup l’apparence de montagnes infranchissables. Comme si, auparavant, je n’avais pas eu le droit d’arrêter certains projets simplement par besoin de prendre du temps pour moi. Non, remplir, toujours remplir, en faire le plus possible, bouger pour bouger, s’étourdir assez qu’on n’a même pas conscience de ce qu’on est en train de faire et déjà trop occupé à penser à ce que l’on va faire après.
 
N’attendez pas d’atteindre le mur avant de ralentir. 

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