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Mélanie Couture : Entrevue d’humoriste à humoriste

Rencontre avec la belle et hilarante Mélanie Couture, une fille chaleureuse, authentique, pleine d'autodérision et qui ne restera pas très longtemps dans la relève, croyez-moi!

Mélanie, tu es un visage très connu de la relève. On a pu te voir en spectacle dans le Girly Show, Les Filles #Humour, au Grand Rire, au Comédie Club, à En route, à Un gars, le soir et pour la première fois cet été, dans un gala Juste pour rire. Quels sont tes prochains projets pour cette année? Ne me réponds pas « conquérir le monde », car je crois bien que je vais te croire! 
 
Après avoir fait plusieurs shows de groupe au Zoofest, cette année je présente mon premier propre « 60 minutes ». La série des « 60 minutes »… Ben, ça le dit! C’est « 60 minutes » de ma face et juste ma face avec mon matériel solo (sourire). Mais le projet qui me stimule le plus ces jours-ci, c’est ma série web qui sortira à la St-Valentin. Une série intitulée Vendredi Vino. Une série croustillante, qui est parfaite pour le Web. Oui, sinon c’est sûr qu’elle serait censurée à la télé. V Télé et Jonathan Roberge de la série Fiston ont pris le risque d’embarquer dans le concept et je suis très heureuse qu’ils me fassent confiance!
 
Bientôt, on aura la chance de te suivre dans un tout nouveau projet web. Peux-tu nous parler de celle nouvelle série? La sexualité est souvent au cœur de ton humour. Tu fais ce choix artistique pour choquer, établir ta marque ou pour repousser les tabous?
 
Je n’ai pas besoin de choquer, mais moi, ça me choque que la sexualité soit encore un tabou et qu’on me censure à la télé sous prétexte que mes monologues sont souvent à saveur sexuelle. Pourtant, j’utilise les bons mots et je ne me considère pas vulgaire. John Lennon l’a dit : « We live in a world where we have to hide to make love, while violence is practiced in broad daylight. » Traduction libre : « On vit dans un monde où on doit se cacher pour faire l’amour pendant que la violence est pratiquée en pleine lumière du jour. » Je crois qu’il y a bien pire au bulletin de nouvelles, mais ça c’est un autre débat.
Je m’inspire de la sexualité parce que c’est un sujet qui me passionne.
 
Tu es sexologue de formation, ce qui explique beaucoup de choses lorsqu’on te voit sur scène. À l’université, pourquoi es-tu allée vers la sexologie?
 
Je savais que je voulais enseigner, mais aucun sujet ne me fascinait assez pour en parler toute ma vie. Quand j’ai su qu’on pouvait devenir sexologue-éducatrice, ça a été l’eurêka! Pour moi, parler de sexe c’est comme manger des chips : je ne me tanne pas!
 
Les gens ont bien des idées préconçues sur la profession. Lesquelles entends-tu le plus souvent?
 
On croit à tort que je travaillais assise dans un bureau, jambes croisées, lunettes au bout du nez à écouter des déviances sexuelles à longueur de journée, tandis que j’enseignais un programme de ré-éducation à la santé sexuelle, habillée bien relax, dans des ressources communautaires et scolaires. Il y a aussi la croyance populaire que les sexologues sont des « cochonnes » à un point tel que je me suis fait poser plusieurs fois la question : « Toi qui en as vu d’autres… Mon pénis es-tu correct? » Bon, premièrement, je ne suis pas supposée voir ton pénis. Y a des médecins pour ça! Et si je vois ton pénis, c’est parce que tu es dans mon lit et que j’ai envie de vivre une belle soirée; je ne te dirai jamais que ton pénis n’est pas correct… À moins qu’il saigne, et là, on retourne à la case départ : « Va voir un médecin! » 
 
Qu’est-ce que les gens ne savent pas sur le sexe?
 
Les gens sont comme moi, il y a plein de choses que je ne connais pas sur le sexe. Je vais les expérimenter avec la vie et c’est la beauté de la chose. Mais j’avoue qu’à l’ère du Web, un jeune qui est présentement actif sexuellement et que t’entends son parent dire : « je suis pas pour lui parler de sexe, avec les internets asteur, y en connaît plus que moé el jeune », ben ce jeune-là a besoin de se faire rappeler qu’une relation sexuelle, ce n’est pas une recette à suivre qu’on dowload sur YouPorn!
 
Tu as fait le choix de devenir humoriste, à notre grand bonheur. Est-ce que ton entourage s’est inquiété de cette nouvelle orientation de carrière?
 
Ma mère surtout. Elle était surtout inquiète pour ma santé financière. Elle n’avait pas tort; j’ai passé 7 ans à faire une grosse partie de mon épicerie et mes achats de pharmacie dans ses armoires!
 
Comment décrirais-tu ton parcours « avant » et « après » l’École de l’humour?
 
Avant l’école, j’étais plutôt « dans la boîte », « dans le moule », je faisais ce qu’on attendait de moi et le résultat de « bonheur » était, disons-le, de 8/10. Après l’école, c’était différent. Je voulais être davantage à l’extérieur « de la boîte », je voulais repousser les limites et surprendre les gens. Maintenant, mon degré de bonheur est plutôt de 10/10!  

Tu es dans la relève depuis plusieurs années. As-tu parfois trouvé le milieu du show-business difficile? 
 
Pas vraiment. Des ups and downs comme dans n’importe quel job. Mais je pense que je suis un peu naïve et de nature à voir le verre à moitié plein. Un verre de Bombay et Gin, c’est ce qui m’aide à garder le sourire pendant les downs (à la blague).
 
Parfois, regrettes-tu les avantages d’être professionnelle versus les maigres salaires de la relève? Il n’y a jamais eu un moment où tu t’es dit : « j’aurais donc dû continuer à écouter des histoires de dysfonctions érectiles »?!  
 
Non. Jamais. J’étais spécialisée dans l’éducation sexuelle des femmes. Ça aurait été un peu weird qu’elles me parlent de « leur » dysfonction érectile (rires).
 
Et qu’est-ce qui te fait rire au quotidien?
 
Les bébés! Leurs réactions primaires sans filtre, sans logique, c’est une source inépuisable de rires. Ça, et une reprise de Fresh Prince of Belair.
 
Si je ne me trompe pas, tu as fait le choix de ne pas avoir d’agent. Pourtant, les nouveaux humoristes se lancent presque les yeux fermés sur la première offre qui se présente à eux. Es-tu du style « on n’est jamais mieux servie que par soi-même » et tu ne veux pas que ton début de carrière tombe entre de mauvaises mains?
 
Pas longtemps après ma sortie de l’école, j’ai entendu un gérant dire : « un gérant, c’est comme un porteur de ballon, il va courir dans toutes les directions pour aller scorer, mais il faut que tu lui passes le ballon ». J’ai donc décidé d’attendre et de travailler fort pour avoir un « bon ballon ». Je crois que ça a porté fruit, je ne peux rien t’annoncer maintenant, mais je peux te dire que ça sent le « repêchage » pour 2013.
 
Nous sommes dans une ère où la sexualité est omniprésente dans les médias et l’image publique. Comme société, tu en penses quoi? A-t-on franchi un point de non-retour? 
 
La sexualité a toujours été présente depuis le début des temps, ce sont les médias qui ne l’étaient pas. Maintenant que les médias sont omniprésents, on se retrouve dans une nouvelle ère où tu ne peux plus « manger tes céréales tranquille le matin sans qu’il n’y ait un sous-entendu ou un commentaire à caractère sexuel ». Je ne crois pas que cela va changer, je crois plutôt qu’en tant qu’humain, ça va nous prendre un effort constant pour séparer la sexualité de la « sexualité commerciale ».
 
On se connaît comme collègues en humour; je sais que tu es une fille vivante, chaleureuse, authentique et pleine d’autodérision. Mais qu’est-ce que les gens ne savent pas de toi?
 
Ben de un, merci! T’es donc fine! (Sourire) Ce que les gens ne savent pas de moi… J’écoute du gros gangster rap avant de monter sur scène et je danse aussi la salsa pour me déstresser. Oh! Oh! Et ma sorte de crème glacée préférée, c’est celle à la menthe avec des pépites de chocolat… Je ne pense pas que les gens savent ça! (Rires)  
 
Cette année, tu as demandé quoi au père Noël?
 
Tu es « pratico-pratique » quand le père Noël t’a apporté exactement ce que tu voulais et que t’étais heureuse de déballer un protège-matelas, une mop Swiffer et un kit d’outils!

En fait, tu es « pratico-pratique » ou solidement équipée pour partir à la recherche de ton point G! (Rires) Joyeux Noël!
 
On peut te souhaiter quoi pour les prochaines années?
 
De continuer à voir le verre à moitié plein. 

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