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« Sell the sizzle »

Désolé, je ne parlerai pas de BBQ mais bien d’environnement, un mot qu’on entend chaque jour. Tout le monde en parle : les médias, les amis, les collègues, etc. La Terre meurt, le climat change, le globe se réchauffe, on abuse de nos ressources, on exploite trop, on n’en fait jamais assez. Personne n’est choqué…

Désolé, je ne parlerai pas de BBQ mais bien d’environnement, un mot qu’on entend chaque jour. Tout le monde en parle : les médias, les amis, les collègues, etc. La Terre meurt, le climat change, le globe se réchauffe, on abuse de nos ressources, on exploite trop, on n’en fait jamais assez. Personne n’est choqué de ces affirmations, car on les entend trop souvent. Et pourtant, on devrait être choqué; ce sont des affirmations sérieuses et graves, mais rendues banales. La solution? Changeons le message!

C’est ce que je veux véhiculer à travers mes chroniques environnementales. Arrêtons de blâmer, d’attaquer, de dénoncer. Inutile de croire que l’humanité va revenir au temps d’Adam et Ève où tout était pur, sans OGM et sans pesticides. Parlons plutôt de ce qu’on peut bâtir pour améliorer, embellir et renouveler. Il faut maintenant penser à ce qu’on peut faire pour que nos enfants et les enfants de nos enfants vivent avec moins de conséquences de nos actions actuelles.

Je n’invente rien ici, c’est simplement une autre manière de voir les choses. Heureusement, je ne suis pas le seul à penser comme ça. Je vous présente donc un guide rédigé par l’agence de communication britannique Futerra qui reflète bien cette philosophie. Sell the sizzle est un guide qui vise à nous montrer comment vendre l’environnement de manière positive. Le guide donne plusieurs outils pour vendre cette vision; je vous en présente les grandes lignes ainsi que mon interprétation personnelle.

  • Aidez les gens à visualiser

Une image vaut milles mots. Un vieil adage certes, mais tellement vrai. Dis à un gars de ne pas peser sur le bouton rouge, qu’elle sera sa première réaction? Peser dessus… Tu lui dis de consommer moins de pétrole, il va s’acheter un VUS ou un F-350. Par contre, si je vous dis qu’on peut utiliser de l’huile à patate dans un diesel pis que ça coûte presque rien, ça l’intéresse. Si je lui dis qu’il peut sauver de l’argent avec des ampoules DEL, ça devient intéressant. L’idée ici est de parler avec des images positives qui touchent l’individu. Il faut toucher les points sensibles comme le portefeuille! C’est très positif et on améliore les mentalités!

  • Restez local

Leur interprétation de rester local vise encore l’imaginaire du discours environnemental. Lorsque vous parlez d’environnement, ça ne sert à rien de parler de ce qui se passe à Delhi, ce n’est pas notre réalité et ce sont d’autres enjeux. Parlez de ce qui se fait localement, chez nous. La Presse parlait récemment d’un agriculteur de Saint-Augustin-de-Desmaures qui avait commencé à cultiver le houblon. C’est super intéressant comme article, ça se place très bien dans une conversation. Aussi, ça touche directement l’environnement, car en achetant le houblon localement, on réduit de beaucoup la consommation de carburant fossile pour l’acheminer à la brasserie. Et encore plus positif, on parle avec nos producteurs locaux et on les encourage!

  • Coupez les statistiques

Les chiffres, c’est plate. Les statistiques, encore plus (selon moi entk)! C’est dur d’avoir une vision avec des chiffres. Me faire dire que d’ici 2019, on va réduire de 18,23 % tel ou tel trucmachin, ça ne donne pas de vision, encore moins une vision positive. Les chiffres sont importants certes, mais ils n’aident pas à créer une image positive.

Bref, je viens de vous résumer un document d’une trentaine de pages en quelques lignes. Je vous recommande évidemment de lire le guide dont le lien se trouve ci-dessous, mais je vous invite surtout à changer votre discours et à parler positivement de l’environnement.

J’entends déjà mes collègues me crier à la tête qu’il ne faut pas faire l’autruche et ignorer les horreurs de ce monde. Ce n’est pas du tout ce que je dis, il faut connaître les désastres et il faut être au courant des horreurs… mais il ne faut pas seulement parler de ça! Si on parle juste de l’enfer, on oublie que le paradis existe. 

Références :

http://www.futerra.co.uk/downloads/Sellthesizzle.pdf
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/cultures-rares-et-meconnues/201107/24/01-4420607-le-houblon-de-la-nouvelle-france-a-aujourdhui.php
http://cmm.qc.ca/fileadmin/user_upload/pmgmr_doc/GMR/Urba_2015_GMR_final.pdf

Image :

http://billbrady.wordpress.com/2010/05/03/crank-up-the-bbq-grilled-ribeye-steak/

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