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Critique de « Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate »: un nouveau « Castlevania » qui ne fera pas l’unanimité

Qu'est-ce qui est le mieux, un « Castlevania » 2D ou 3D ? L'histoire nous enseigne que la série de Konami est bien meilleure dans le vieux format 2D que dans le 3D. Le seul réel bon jeu 3D de « Castlevania » qui fut lancé a été « Castlevania : Lords of Shadow » et encore, plusieurs ne le considèrent pas comme un réel jeu de cette mythique série. Néanmoins, force est d'admettre que celle-ci n'est plus ce qu'elle était et qu'on tente un nouveau virage en la confiant aux mains du studio Mercury Steam. On s'en rend encore plus compte lorsqu'on joue à « Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate », un jeu 2D qui se joue comme un jeu 3D, souffrant dès lors d'un certain problème d'identité malgré le plaisir qu'il apporte.

Une histoire en trois temps ayant des airs de déjà-vu

Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate (que je nommerai tout simplement Mirror of Fate pour les besoins de cette critique) se déroule en trois temps. Prenant place quelques décennies après les événements de Lords of Shadow, vous y personnifierez trois personnages liés à la tragique histoire de la famille Belmont. Ainsi, vous y contrôlerez Trevor et Simon Belmont, fils et petit-fils de Gabriel Belmont qui, si vous avez joué à Lords of Shadow, est devenu le nouveau Dracula. À eux se joindra Alucard, le protagoniste de Castlevania : Symphony of the Night maintenant transformé en une sinistre créature des ténèbres. Tous trois viseront le même but, à savoir détruire pour une énième fois la réincarnation du maître des vampires.

L’histoire de Mirror of Fate est intéressante, surtout à la toute fin alors qu’on fait face à certains rebondissements. Néanmoins, elle est inégale en ce sens que oui, on y accroche, mais tardivement. Le reste du temps, l’intérêt porté envers le scénario est quelconque. Les héros de la famille Belmont ne sont pas plus attachants que cela et même Alucard, figure très appréciée des fans de la série, ne joue pas un rôle nous procurant autant de plaisir à le réincarner que dans Symphony of the Night. Même constat au niveau de Gabriel Belmont dit Dracula, qui n’est pas un méchant qu’on déteste ou qu’on a réellement envie d’éliminer, du moins pas autant que certaines incarnations passées du plus célèbre des vampires. En somme, c’est sombre, sinistre et quelque peu surprenant à la toute fin, mais ce n’est pas la meilleure histoire de la série Castlevania.

Trois personnages, même style de jeu

Incarner trois personnages différents peut paraître très intéressant. En fait, on se dit que trois héros apporteront trois styles de jeu distincts et que Mirror of Fate proposera une expérience diversifiée. Or, ce n’est pas le cas en ce sens qu’on a l’impression de personnifier le même personnage sous trois apparences différentes. Pour une raison que j’ignore, chacun est équipé de la même arme à la portée ridiculement longue et peut, globalement, effectuer les mêmes actions. Sauf en ce qui a trait à certaines habiletés d’exploration, rien ne distingue les trois héros du jeu, ce qui est un peu dommage. Oui, on voit certains événements sous des angles différents, mais au niveau du style de jeu, attendez-vous à retrouver le même et unique peu importe qui vous incarnez.

Un jeu axé sur l’action

Mais quel est-il au juste, ce style de jeu ? Eh bien, tout comme pour Lords of Shadow, Mirror of Fate est un jeu centré sur l’action. En fait, le studio a voulu proposer le même style d’action que dans Lords of Shadow, mais avec l’ambiance des vieux Castlevania 2D. En outre, bien que l’action soit similaire à celle de Lords of Shadow, vous naviguerez dans le château de Dracula et ses environs en 2D. Pour être honnête, même si la fluidité de l’action n’est pas à son paroxysme, c’est un bon compromis entre les deux genres. J’ai bien aimé l’action mise de l’avant dans le jeu, mais pour l’apprécier, il faut accepter l’idée que Mercury Steam a changé la série Castlevania pour en faire une franchise davantage tournée vers l’action. Si vous prenez Mirror of Fate comme un jeu d’action 2D et 3D, vous l’apprécierez. Si vous ne jurez que par les Castlevania 2D d’antan ou parus sur Nintendo DS, Mirror of Fate vous décevra.

En quoi le jeu pourrait-il vous décevoir s’il est un bon compromis entre les jeux 2D et 3D de la série ? Eh bien, tout simplement parce qu’il est orienté vers l’action. Oubliez les éléments de jeu de rôle et les multiples objets à récolter et à équiper, il n’y en a pas comme dans les Castlevania 2D. Oui, il y a bien quelques sorts, habiletés et armes secondaires à dénicher, mais elles sont en petite quantité et n’ont donc rien à voir avec les items des jeux 2D d’antan.

Un système d’expérience est bien présent, mais ne sert globalement qu’à débloquer de nouvelles attaques et non à renforcer les caractéristiques de votre personnage. Pour augmenter sa vitalité et sa magie, il vous faudra trouver des coffres un peu partout dans les environnements. Les découvrir encourage l’exploration, d’autant plus que les changements d’un personnage se transmettront au suivant lorsque vous le personnifierez, mais cela n’a rien à voir avec l’immensité des précédents châteaux de Dracula. Celui de Mirror of Fate est imposant, mais n’est pas aussi complexe ni aussi intéressant à fouiller de fond en comble. Du reste, votre recherche d’objets se résumera à trouver des parchemins de soldats morts et d’animaux constituant le bestiaire du jeu. Rien de bien excitant et sauf pour accumuler davantage d’expérience ou pour compléter le jeu à 100%, vous ne ressentirez aucunement le besoin d’amasser ces objets plutôt inutiles.

Une exploration fade

Si j’ai bien apprécié l’action du jeu et les mouvements surhumains des héros y étant proposés, je ne peux en dire autant concernant l’exploration du château à effectuer. Force de la franchise Castlevania, l’exploration du château de Dracula dans Mirror of Fate m’est davantage apparue comme une corvée qu’un réel plaisir. Même avec davantage d’habiletés et avec un autre personnage, je n’ai jamais ressenti autant de plaisir à retourner sur mes pas et à tout découvrir qu’au sein des précédents jeux de la série. Comme je l’ai mentionné, les niveaux sont moins complexes et plus linéaires que dans les autres titres, ce qui est probablement un facteur dans cette absence d’intérêt à vouloir tout explorer. Même si vous ne terminez pas le jeu à 100% dans la dizaine d’heures qu’il prend pour être terminé, vous ne vous en voudrez pas de ne pas avoir tout amassé !

Visuellement inégal

Visuellement, disons que je suis mitigé concernant Mirror of Fate. D’une part, je ne peux nier que l’effet 3D est réussi, surtout lorsqu’on est à l’extérieur du château. De plus, certains modèles de personnages sont très beaux, surtout celui des nains lançant des lampes que l’on doit éliminer. À l’inverse, l’engin graphique utilisé produit des effets ainsi que des objets 3D pouvant être très pixelisés et, donc, ne passant pas très bien à l’écran. Lorsqu’on regarde les images du jeu, on n’est pas particulièrement attirés par son enrobage visuel et ce n’est guère mieux quand on y joue. Qui plus est, le taux d’images par seconde est handicapé par cette génération d’items en 3D, amenuisant du même coup la fluidité de l’action. Les cinématiques sont, pour leur part, assez étranges en ce sens que vous aurez l’impression de regarder du papier parler et bouger. Ce n’est pas laid, c’est juste…bizarre.

Merveilleuse trame sonore

Heureusement, au niveau sonore, le jeu s’en tire beaucoup mieux. En fait, si la trame sonore de Mirror of Fate vient à être en vente, je n’hésiterai aucunement à me la procurer tant les thèmes musicaux sont splendides. La musique du jeu fait partie des meilleures bandes originales d’un jeu Nintendo 3DS à ce jour, mélangeant habilement les sons orchestraux avec des éléments de tension et de peur propres aux jeux d’horreur. Attendez-vous parfois à tenir votre console un peu plus fermement par la présence de bruits inquiétants ou sinistres ! Les acteurs ont également offert de solides performances, bien qu’ils soient sous-utilisés puisque les dialogues ne sont pas légion au sein du jeu.

Verdict

En lisant cette critique de Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate, vous avez peut-être eu l’impression que je n’ai pas apprécié le jeu. Or, ce n’est pas le cas. Même s’il est répétitif et qu’il ne propose pas la profondeur d’un Castlevania 2D, Mirror of Fate n’en demeure pas moins un bon jeu d’action sur la Nintendo 3DS. Si vous acceptez l’idée que la franchise Castlevania ait changé pour se tourner vers des jeux d’action plus prononcés, vous apprécierez ce nouvel opus. Si vous demeurez ancré dans l’idée qu’un bon Castlevania doit être comme les titres 2D d’antan de la série, alors vous risquez d’être amèrement déçu. Comme toute chose de la vie, Mercury Steam ne plaira pas à tous avec Mirror of Fate !

Points forts:
– Présence d’une bonne dose d’action
– Splendide trame musicale
– Rebondissements finaux intéressants pour Lords of Shadow 2

Points faibles:
– Fluidité de l’action inconstante
– Exploration plutôt fade comparativement aux autres Castlevania
– 
Plutôt répétitif

Note: 7,5 sur 10

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