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Critique cinéma : « Histoire à faire peur »

Qui ne s'est jamais retrouvé sur le bord d'un feu, dans une forêt, tard le soir, à raconter ou à entendre des histoires de peur? C'est en ayant en tête cette idée de base que Shawn Linden nous propose « Histoire à faire peur » (« The Good Lie »), un long métrage dont il signe la réalisation et le scénario.

Des révélations-chocs
 
Cullen Francis (Thomas Dekker) vient d’avoir 21 ans. Éternel enfant, il semble vivre une vie somme toute heureuse et typique des jeunes de son âge. Malheureusement, lorsque sa mère Doris Francis (Julie Le Breton) meurt subitement, il doit faire face à deux grandes épreuves. Tout d’abord, on s’en doute, il doit vivre avec la perte de la personne qui comptait le plus pour lui. Mais son malheur ne s’arrête pas là. En effet, en fouillant dans les papiers de sa mère, il se rend compte que son père Richard Francis (Matt Craven) n’est pas son vrai père. Cullen est le fruit d’un affreux viol.
 
Ne se laissant pas démolir par ces révélations-chocs, le jeune collégien quitte le domicile familial dans l’espoir de retrouver son père biologique. Cette quête de vérité (et peut-être de vengeance) va lui faire prendre conscience que la vérité peut parfois être plus étrange que les histoires que l’on raconte sur le bord d’un feu.
 
Des histoires à faire peur
 
Au lieu de nous raconter une histoire de manière traditionnelle, Shawn Linden a plutôt voulu nous présenter son récit comme une histoire que l’on raconte sur le bord d’un feu accompagné de ses amis.
 
L’intrigue principale – la quête de vérité du héros – est, en effet, présentée à la manière de retours en arrière. Cullen est assis sur le bord d’un feu avec ses amis et se remémore ce qui s’est passé. Pendant ce temps, chacun de ses compagnons, à tour de rôle, narre une histoire à vous glacer le sang.
 
Ces histoires de peur servent en quelque sorte d’entractes au récit. Chaque fois que l’on termine un chapitre de l’histoire principale, le réalisateur nous fait revenir autour du feu de camp. C’est là le moment d’entendre une nouvelle histoire de peur. Chacune d’entre elles est racontée par un comédien différent (l’un des amis de Cullen). Les artisans du film ont même cru bon de les mettre en scène. Par exemple, l’une de celles-ci nous montre une religieuse et son monastère.
 
Personnellement, j’ai adoré ces petites chroniques qui viennent entrecouper brillamment la quête principale du héros. Dans la plus pure tradition des histoires que l’on raconte sur le bord d’un feu, elles sont exagérées, sanglantes, grotesques et pleines d’humour noir. Elles ont d’ailleurs été très bien réalisées.
 
Cependant, il faut bien avouer que pendant une grande partie du film, on ne comprend pas trop le rapport qu’ont ces courtes scènes avec le reste du scénario. Il faudra attendre jusqu’à la toute fin ou presque pour réellement saisir leur impact sur le récit. En parlant de fin, celle-ci est assez inattendue et va sûrement en surprendre plusieurs.
 
Une intrigue bien racontée
 
Du côté de l’intrigue principale, il n’y a rien à dire de négatif à ce sujet. Le scénario, sans être le plus original au monde, demeure assez intéressant et est accompagné de dialogues bien ficelés.
 
Le nombre de personnages n’est pas trop élevé ni trop faible. On ne reste donc pas sur notre faim quand on fait la rencontre d’un personnage secondaire. Ils sont majoritairement bien exploités. Cependant, je dois avouer que j’aurais aimé voir un peu plus Julie Le Breton à l’écran. L’actrice québécoise (qui se débrouille, soit dit en passant, à merveille dans la langue de Shakespeare) a un rôle trop petit à mon goût.
 
Thomas Dekker est, à mon sens, celui qui offre la prestation la plus sincère. Son interprétation de ce jeune en plein questionnement identitaire et difficile à cerner m’a beaucoup plu. Il ne va jamais vers la voie de la facilité et réussit ainsi à proposer quelque chose d’unique, que l’on ne voit pas souvent chez un jeune acteur.   
 
Verdict
 
Par son approche scénaristique originale, Histoire à faire peur est un film que l’on prend plaisir à regarder. Le fait d’avoir brillament entrecoupé une intrigue somme toute classique par des scènes surréalistes est audacieux et original. Même si le long métrage commence un peu maladroitement, il se rattrape bien par la suite et réussit même à nous offrir une fin que l’on n’attendait pas forcément. Dommage que Julie Le Breton n’ait pas eu un rôle plus important…
 
Cote : 3 étoiles sur 5 

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