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Critique du jeu « BioShock Infinite »: un merveilleux voyage dans les cieux !

On l'a attendu, ce troisième « BioShock » ! Repoussé à deux reprises afin de donner plus de temps à l'équipe d'Irrational Games de le peaufiner, les fans de cette excellente série jubilaient à l'idée d'entreprendre cette troisième aventure non pas sous la mer, mais bien dans le ciel ! Les attentes étaient-elles trop élevées ? Irrational Games a-t-il perdu de son talent et déçoit-il avec ce titre qui est l'un des plus attendus de 2013 ? Non, pas du tout puisque « BioShock Infinite » comble de brillante façon ce que l'on attendait de lui !

Testé sur: Xbox 360
Aussi disponible sur: PlayStation 3, PC

Une histoire solide

Le début de BioShock Infinite ressemble énormément à celui du tout premier BioShock. En canot sur une mer très agitée, vous vous dirigez vers une petite île où se trouve un mystérieux phare. En tant que détective privé, on vous a demandé de retrouver une demoiselle afin d’effacer une importante dette qui vous colle à la peau. Or, à un certain moment, vous vous retrouvez face à une chaise sur laquelle vous vous trouvez emprisonné. Plutôt que de sombrer dans les profondeurs de la mer comme dans le premier jeu de la série, vous êtes catapulté vers le ciel et faites une entrée fracassante dans la ville flottante de Columbia, une cité unique en son genre gouvernée par un prophète aux idées plus noires qu’il n’y paraît.

S’il y a bien une chose qu’Irrational Games fait de bien, c’est de savoir comment raconter une histoire. Au tout début du jeu, je n’étais pas certain d’aimer cette nouvelle ambiance ainsi que cette nouvelle ville volante, qui est un contraste frappant avec la cité sous-marine de Rapture des deux premiers BioShock. Or, plus on avance dans le jeu, plus on désire découvrir ses secrets et plus on a envie d’explorer ses mystères. En outre, BioShock Infinite exploite à merveille deux thèmes principaux s’entremêlant tout au long de notre quête, à savoir le fanatisme et le racisme. On doit faire face, parfois de manière choquante, à l’intolérance injustifiée de la société par rapport à d’autres races, de travaux humiliants réservés aux Noirs et aux Irlandais jusqu’à la séparation des toilettes pour ces peuples et les Blancs. BioShock Infinite explore aussi quelques questions philosophiques, notamment jusqu’où les hommes sont prêts à aller pour suivre une vérité inculquée par un chef aux ambitions démesurées. Les parallèles qu’il est possible de tracer avec notre propre société sont nombreux, accentuant de ce fait l’intérêt qu’on porte envers le scénario proposé.

Elizabeth, un excellent personnage secondaire

BioShock Infinite met aussi de l’avant ce qui, à mon avis, est l’un des meilleurs personnages secondaires offerts depuis longtemps dans un jeu vidéo. En effet, une bonne partie de l’aventure tourne autour d’Elizabeth, la jeune fille que vous devez ramener à ceux envers qui vous avez une dette. Toutefois, contrairement à bien des personnages secondaires aussi intelligents qu’un âne, Elizabeth vous viendra en aide de multiples façons durant votre périple. Par exemple, elle vous fournira souvent des pièces d’argent ou bien ouvrira certaines failles temporelles. De plus, lors des combats, il arrivera qu’elle vous donne des objets très utiles. Par exemple, dans un affront, elle m’a fourni un fusil de précision qui fut très apprécié. Elle sait aussi se protéger de sorte qu’on n’a pas besoin de la surveiller en permanence alors qu’on canarde nos adversaires, contrairement à bien d’autres personnages de jeux. Elizabeth peut également crocheter des serrures à la condition de lui trouver les bons outils pour se faire. Ajoutez à cela des commentaires parfois humoristiques ou complémentant le scénario et vous avez un personnage très bien développé et très utile qui viendra vous appuyer durant votre parcours !

Des similarités et des différences avec les autres BioShock

Là où BioShock Infinite se distingue de ses prédécesseurs est, comme je l’ai mentionné, au niveau de l’ambiance mise de l’avant. Oubliez les sombres couloirs de Rapture, Columbia est une ville illuminée et animée possédant de nombreux districts à explorer. De plus, il est possible de voyager en s’accrochant à des rails à l’aide d’un crochet spécial qu’on acquiert en début d’aventure. Parfois, ces expéditions donnent le sentiment de se retrouver dans une montagne russe au-dessus des nuages, et ce même si certaines sont inutilement longues puisqu’il ne s’y passe pas grand-chose. BioShock Infinite comporte également moins de mini-jeux en raison des habiletés d’Ezalibeth. Il n’y a donc pas de piratage de dispositifs ni de mini-jeux de crochetage. Vous trouverez bien quelques activités connexes à effectuer (surtout en début de partie), mais pas autant que dans les autres BioShock.

Ceci dit, BioShock Infinite demeure un jeu linéaire où l’on doit suivre un chemin précis pour parvenir à nos fins. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’immense cité de Columbia n’est pas un monde ouvert où l’on peut se balader comme bon nous semble. C’est un peu dommage, mais cela n’enlève absolument rien à la qualité du jeu. En fait, malgré sa linéarité, vous trouverez quand même plusieurs routes secondaires à prendre ainsi qu’énormément d’objets à trouver et avec lesquels interagir. D’ailleurs, je vous suggère fortement d’explorer chaque décor non seulement pour dénicher des items très utiles et avoir en permanence un inventaire bien fourni, mais aussi parce que si vous suivez uniquement les principaux chemins du jeu, vous omettrez plusieurs éléments expliquant davantage dans quel monde vous vous trouverez. Toutefois, j’aurais bien aimé qu’on diversifie la conception de base des niveaux en ce sens qu’on sait en permanence que pour trouver des objets utiles, il faut aller dans la direction opposée à la flèche nous pointant notre objectif. Qui plus est, il est parfois lassant de devoir revenir sur nos pas pour récupérer des trésors, notamment le premier coffre que l’on peut déverouiller requérant une clé que l’on doit rapporter à travers une route plutôt ennuyeuse.

Des armes classiques et des toniques très utiles !

Au niveau de l’arsenal proposé, BioShock Infinite propose un lot d’armes plutôt classiques, du pistolet au lance-roquettes en passant par la mitraillette et la carabine. Pour une raison que j’ignore, il n’est possible de s’équiper que de deux armes à la fois, ce qui est plutôt limité. De plus, même si elles peuvent être améliorées durant notre aventure, je n’ai pas retrouvé de munitions différentes comme dans les autres BioShock. En revanche, Irrational Games a ajouté une nouvelle attaque de mêlée violente avec le grappin de même que plusieurs nouvelles techniques que l’on peut obtenir en s’équipant de pièces de vêtements. Par exemple, vous pourrez tripler les dommages effectués par une attaque à courte portée avec un certain vêtement ou encore répandre du feu lorsque vous atterrirez d’un rail avec un autre, blessant vos adversaires dans un large rayon. Ces pièces de vêtements ajoutent un élément de jeu de rôle intéressant à la série BioShock et encouragent l’exploration des niveaux afin de dénicher les meilleures !

Les toniques effectuent aussi un retour, donnant à votre personnage des pouvoirs uniques et, bien honnêtement, plus intéressants à utiliser que dans les autres BioShock. Par exemple, vous pourrez lancer des boules de feu, invoquer des corbeaux et même prendre possession de machines ou d’ennemis. D’ailleurs, c’est ce tonique que j’ai le plus aimé en ce sens que lorsque vous prendrez possession d’un adversaire, il deviendra votre allié et tuera ses compatriotes. Or, quand l’effet de possession prendra fin, il se suicidera en réalisant ce qu’il a fait ! Sadique, mais tellement satisfaisant ! À noter que chaque tonique aura deux attaques, l’une pour blesser de front et l’autre pour mettre en place des pièges. Vous pourrez aussi les bonifier en achetant des améliorations dans l’un des nombreux distributeurs du jeu.

Techniquement intéressant

Visuellement, comme je l’ai indiqué plus haut, la luminosité de BioShock Infinite contraste avec la noirceur des précédents BioShock. Columbia est beaucoup plus illuminée et vivante que Rapture, et ce même s’il aurait été intéressant de pouvoir davantage interagir avec ses citoyens. Les modèles de personnages ne sont pas nécessairement les plus beaux que l’on ait vus jusqu’à présent et certains bogues visuels sont présents (attendez-vous à voir quelques ennemis passer au travers des planchers), mais BioShock Infinite n’en demeure pas moins un jeu plaisant à regarder. Qui plus est, certaines scènes sont mémorables, notamment lorsqu’on voit l’énorme statue d’ange censé protéger la ville pour la première fois ou encore notre première rencontre avec l’effrayant robot géant Songbird ! Prenez note qu’à l’instar des autres BioShock, BioShock Infinite est un jeu violent où l’hémoglobine et les mutilations sont courantes !

Au niveau sonore, ce sont surtout les performances des acteurs qui ressortent du lot. J’ai beaucoup apprécié le jeu des acteurs secondaires, dont ceux ayant donné vie aux amuseurs publics. L’actrice ayant personnifié Elizabeth est aussi convaincante, quoique certaines de ses réactions soient répétitives. Cependant, un point m’ayant déçu est que l’on peut repérer à l’avance des ennemis parce qu’ils émettent des commentaires alors qu’ils se trouvent à un tout autre endroit du nôtre. Cela rend parfois l’action décalée par rapport à ce qui se déroule réellement au sein du jeu. Qui plus est, le défaut de bien des jeux est de nouveau présent dans BioShock Infinite, à savoir que lorsque nos adversaires cessent de parler et qu’on n’entend plus de musique, on sait que notre combat est terminé.

Un jeu que l’on termine plus vite qu’on le voudrait

Vous devrez compter une dizaine d’heures pour venir à bout de BioShock Infinite. C’est une durée de vie correcte pour un jeu de tir à la première personne, mais en raison de la grande qualité du titre, elle est décevante en ce sens qu’on le termine plus tôt qu’on le voudrait. Néanmoins, BioShock Infinite n’en demeure pas moins garni de plusieurs éléments à trouver, dont des enregistrements sonores, des améliorations pour notre personnage et plus encore. De plus, une fois le jeu terminé, vous débloquerez le mode 1999, un mode plutôt unique en son genre visant à nous rappeler l’ambiance et surtout la difficulté des jeux de tir d’antan. Vous verrez que la difficulté sera beaucoup plus corsée et qu’il représente un bon défi. Pour un joueur comme moi ayant grandi avec des Quake, Doom et System Shock, c’est une offre que j’ai bien apprécié !

Verdict

J’ai relevé plusieurs petits défauts tout au long de ma critique de BioShock Infinite, mais je ne l’ai fait que par souci d’objectivité. En fait, je n’aurais pas eu besoin de ce texte pour résumer mon opinion sur le plus récent titre d’Irrational Games. J’aurais simplement pu vous dire : « Allez l’acheter, vous ne le regretterez pas » tant BioShock Infinite est digne de l’excellence de la franchise BioShock. Dans l’ensemble, ses quelques irritants sont largement compensés par ses nombreuses qualités, à commencer par son histoire et son ambiance uniques. Un merveilleux voyage dans les cieux qui, espérons-le, ne sera pas le dernier périple que nous entreprendrons dans la saga BioShock !

Points forts:
– Un scénario très solide
– Une merveilleuse alliée en Elizabeth
– Un monde unique et fantastique à explorer
– L’essence de la série BioShock n’a pas été perdue !

Points faibles:
– Les niveaux sont linéaires
– La sélection d’armes est plutôt classique
– On en voudrait plus !

Note: 9 sur 10

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