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Critique : l’Orchestre Métropolitain et la musique américaine

La musique germanique est très présente dans les programmes des orchestres symphoniques. Cependant, on oublie souvent que des compositeurs provenant d'autres régions du monde ont composé des œuvres dignes d'intérêt. C'est notamment le cas de la musique américaine. Dans son concert « Bienvenue en Amérique », présenté le 7 février dernier à la Maison symphonique de Montréal, l'Orchestre Métropolitain (OM) a eu la courageuse idée de présenter des œuvres exclusivement écrites par des compositeurs américains. Est-ce que l'orchestre montréalais s'en est bien tiré?

C’était le chef Jean-François Rivest qui dirigeait la formation québécoise. L’homme, qui a dirigé plusieurs orchestres comme l’Orchestre symphonique de Laval et l’Orchestre symphonique de Montréal, est arrivé sur scène avec un grand sourire, qu’il a conservé pendant tout le concert. Il faut dire qu’il est reconnu de tous pour son énergie. Et l’OM en avait bien besoin, tant la musique offerte aux spectateurs était lumineuse et dansante.
 
Pour nous donner une vision plus globale de ce qui se faisait de l’autre côté de la frontière, lors du siècle dernier, la formation de Montréal a présenté au public cinq œuvres de quatre compositeurs différents.
 
Quand Bernstein s’inspire de Voltaire
 
C’est Leonard Bernstein (1918-1990) et son ouverture tirée de son opérette Candide qui a ouvert la soirée. Cette œuvre a connu un accueil très mitigé lors de sa création à Broadway. Par contre, les critiques, mais aussi le public, ont immédiatement reconnu la beauté et la qualité de la musique. L’ouverture, d’une durée d’environ cinq minutes, a été rapidement adoptée par un grand nombre d’orchestres symphoniques à travers le monde.
 
On a bien vu que l’OM était en forme. Les musiciens jouaient avec rythme et précision cette œuvre qui est devenue un classique de la musique américaine. Bref, ça augurait bien pour le reste du spectacle.
 
Gershwin et la musique cubaine
 
Pour plusieurs, George Gershwin (1898-1937) a décidément contribué à donner ses lettres de noblesse à la musique américaine. Ses œuvres novatrices ont été inspirées par différents styles. Il faut dire que le compositeur a voyagé beaucoup. Son ouverture cubaine a, par exemple, été écrite après des vacances à La Havane, à Cuba.
 
Dès les premières mesures, on retrouvait l’essence même des fameuses danses cubaines. Les amateurs de percussions latines ont pu en entendre plusieurs (maracas, bongos, râpe et claves). L’OM nous a livré une excellente prestation de cette ouverture. Par moment, il suffisait de fermer les yeux pour se sentir transporté dans les chaudes contrées du sud.
 
Daugherty, musique moderne et Dies irae grégorien
 
Michael Kevin Daugherty est le benjamin des compositeurs présentés lors de ce concert. Né en 1954, Daugherty s’est inspiré de la musique populaire, du romantisme et du postmoderne pour créer des pièces uniques. L’une de ses plus connues est sans aucun doute la Symphonie Metropolis. Malheureusement, les fans de l’artiste américain ont été déçus, car les musiciens se sont contentés d’interpréter quelques extraits.
 
En effet, seulement trois pièces présentées (Lex, MXYZPTLK et Red Cape Tango) ont été présentées. Il faut bien avouer que ces morceaux étaient les moins accessibles de la soirée. Malgré cela, on a pu apprécier la grande technique des musiciens de l’OM. Je lève mon chapeau au premier violon qui a été spécialement sollicité lors de la première partie de l’œuvre. J’ai aussi eu un faible pour Red Cape Tango, un morceau inspiré du fameux Dies irae grégorien.
 
Marcher dans l’ombre de Benny Goodman
 
Bienvenue en Amérique a aussi été l’occasion d’entendre un soliste de renom. En effet, le clarinettiste Simon Aldrich s’est attaqué au fameux Concerto pour clarinette et orchestre à cordes, harpe et piano Aaron Copland (1900-1990), l’un des plus populaires après ceux de Mozart et Weber. À l’époque, il avait été écrit pour Benny Goodman, le roi du swing.
 
M. Aldrich s’en est très bien tiré tout au long de cette œuvre de 18 minutes. C’est comme s’il était imprégné par la musique de Copland.
 
Bernstein boucle la boucle
 
C’est Bernstein avec ses Danses symphoniques tirées de son drame musical West Side Story qui a bouclé la boucle de cette soirée. Mais quel beau spectacle! Le temps a passé si vite que le public en redemandait!
 
Le chef a dédié ce concert au regretté Yuli Turovsky, fondateur directeur de l’orchestre de chambre I Musici de Montréal, et à sa femme.
 
Merci à L’Orchestre métropolitain pour les billets nous ayant permis d’assister au concert.

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