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Critique du jeu « Far Cry 3: Blood Dragon » : un retour vers les années 80 complètement réussi!

L'excellent « Far Cry 3 » s'était pointé le bout du nez en décembre dernier et, sortant un peu de nulle part, avait surpris tout le monde; non pas pour son histoire au tournant décevant entre l'excellence et le désastre, mais pour son univers de jeu riche et maîtrisé. Certes, nous nous étions attendus à ce que le développeur nous ponde un contenu téléchargeable, mais certainement pas comme « Blood Dragon ».

Testé sur : Xbox 360
Aussi disponible sur : PC, PS3

Un jeu complètement débile, au bon sens du terme

Si j’étais persuadé qu’Ubi Montréal allait nous donner du contenu additionnel pour son succès Far Cry 3, jamais je n’aurais pu prévoir que les concepteurs auraient eu l’audace de nous transporter dans un mauvais film d’action tout droit sorti des années 80, dans lequel nous incarnons un super-soldat cybernétique dans un futur apocalyptique. L’année est 2007, vous êtes Rex Power Colt, un cybersoldat sorti des cendres toxiques de la deuxième guerre du Vietnam et vous allez botter une multitude de culs! C’est réellement tout ce que vous avez besoin de savoir.
 
Far Cry 3: Blood Dragon n’a rien à voir avec son prédécesseur du même nom; rien, autre que la maquette du jeu bien sûr. Si bien que le titre est vendu en tant que jeu individuel, ne nécessitant même pas le jeu originel pour fonctionner.
 
Armé de votre pistolet aux allures exagérées, comme toutes vos armes d’ailleurs, vous êtes donc débarqué au beau milieu d’une petite île, ayant pour ordre d’aller y démanteler l’Omega Force, une vilaine unité militaire qui veut dominer ce qui reste du monde à l’aide d’une nouvelle arme biologique. Et cette arme, ce sont les Blood Dragons, des dragons terrestres qui lancent des lasers avec leurs yeux. Trop cool.
 
Sur un fond de mauvaise (ou excellente selon le point de vue) musique et de répliques glorieusement clichées, votre meilleur pote Spider et vous débarquez sur l’île après avoir rasé une base ennemie par le biais du minigun d’un hélicoptère. Mais horreur! Vous réalisez que l’ancien commandant en chef cybernétique de Rex a changé de camp! C’est donc l’heure de la vengeance.
 
Une expérience honnête et complète
 
Vous aurez environ sept missions à accomplir sur une petite île munie d’une quinzaine de postes de garde. Si vous avez déjà joué à Far Cry 3, vous ne vous sentirez pas trop perdus. En éliminant ces avant-postes, vous pourrez débloquer des missions secondaires qui vous donneront davantage d’améliorations assez loufoques pour vos armes à feu : visées laser, des balles qu’on remplace par des lasers, balles explosives, quatre canons pour votre fusil à pompe et j’en passe. Ces améliorations sont, pour la plupart, esthétiquement assez réussies, ramenant avec efficacité les armes exagérées utilisées dans les vieux films d’action du cinéma hollywoodien. D’ailleurs, le simple fait de recharger une arme vous donnera droit à une animation vraiment amusante, particulièrement celle du fusil à pompe que le protagoniste manie comme Arnold dans Terminator.
 
Mis à part l’esthétisme, le jeu repose sur les mêmes règles que Far Cry 3, vous proposant la carte de l’infiltration comme celle de la destruction massive. Vous pourrez user de votre katana pour trancher quelques gorges ainsi que de vos étoiles de ninja pour éliminer les cibles distantes. Lorsque l’action se corse, vous pourrez toujours compter sur votre extravagant pistolet calqué avec excellence sur celui de Robocop, votre minigun portatif ainsi que votre arc à flèche tout droit sorti de Tron.
 
Une fois blessé, vous pourrez vous soigner tout comme dans Far Cry 3, démontrant cette fois de nouvelles animations. Vous rafistolerez votre main cybernétique en reconnectant ses câbles et extrairez les balles de votre bras à l’aide d’un doigt.
 
Le jeu s’offre aussi la même vie animale que celle de son prédécesseur, cette fois avec une touche d’originalité assez intéressante. Les requins sont désormais des requins-robotiques, les chiens sont cybernétiques et les tigres ont été croisés avec les zèbres. Chasser ces animaux vous octroiera également des récompenses, mais il faut noter que les systèmes de fabrication d’objets et de drogues introduits dans Far Cry 3 ont été retirés.
 
Tuer et dégommer vos adversaires vous fera monter de niveaux et ceux-ci vous donneront une multitude d’améliorations passives. Ces dernières sont malheureusement identiques à l’arbre de compétences de Far Cry 3. Plus de vie, plus de compétences au corps à corps; recharger tout en bougeant… C’est bien, mais j’aurais préféré que les développeurs nous inventent davantage de compétences se collant mieux au style de Blood Dragon qu’un simple calque de son prédécesseur.
 
Tiens, mange ce petit cœur bleuté, mon grand!
 
Comme petite nouveauté, vous pourrez utiliser les dragons à votre avantage durant les combats. Incroyablement difficiles à tuer au début, ces grosses bestioles vous serviront plutôt de diversion dans l’assaut des camps ennemis. En effet, après avoir arraché le cœur cybernétique d’un ennemi, vous pourrez le balancer comme un appât, leurrant donc le dragon le plus près. Ce dernier se jettera sur les premières cibles qu’il verra, semant un véritable carnage pour votre plus grand plaisir. Une fois le dragon blessé par le combat, vous pourrez l’achever et récupérer beaucoup de points d’expérience.
 
Tournant donc sur une esthétique de mauvais film d’action sur VHS des années 80, le jeu nous est présenté avec des défauts visuels voulus ainsi qu’avec une surabondance de couleurs néons. Il en va de même pour la bande musicale, inspirée des meilleurs classiques des années 80 tels que Commando et Terminator. Tout ce qui sort de la bouche du protagoniste est assez drôle et juvénile, pourvu que vous acceptiez le terrible cliché dans lequel le jeu baigne consciemment. Pour ma part, j’ai absolument adoré. Oh! et si vous tentez une attaque au corps à corps sans toucher personne, Rex enverra des doigts d’honneur en continu à qui se trouve sur son chemin. Absolument délicieux.
  
Verdict

Far Cry 3: Blood Dragon est une expérience absolument réussie. Au lieu de nous fournir un contenu téléchargeable traditionnel, Ubisoft Montréal s’est donné le droit d’oser nous ramener à l’âge des films d’action à la fois terribles et excellents des années 80. Avec une histoire tellement mauvaise qu’elle en devient absolument efficace et des dialogues vraiment tordants, Blood Dragon est exactement ce que Duke Nukem Forever aurait dû être… Si vous ressentez cet amour pour les vieux films d’action et avez un humour juvénile, n’hésitez surtout pas. Attention, grincheux hautains s’abstenir.

Points forts :
– Le style films d’action des années 80 complètement réussi
– 6 heures de jeu, c’est honnête
– Juvénile et tordant
– Armes surpuissantes

Points faibles :
– Le ciel nuageux et apocalyptique donne une visibilité souvent trop sombre.
– Le jeu aurait dû être plus qu’un simple petit contenu téléchargeable.

Note : 9 sur 10

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