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L’Orchestre Métropolitain et la jeunesse

Jeudi soir dernier, l'Orchestre Métropolitain (OM) a voulu rendre hommage aux jeunes et montrer que la jeunesse de chez nous était promise à un bel avenir. Nous avons eu la chance d'assister à ce concert intitulé « Airs de jeunesse 2.0 » et voici nos impressions.

Une création du compositeur en résidence
 
Ce que nous proposait l’OM était assez varié. Le concert a commencé par Lux, une œuvre du compositeur en résidence de la formation montréalaise Éric Champagne. D’une durée d’environ 5 minutes, elle faisait intervenir le chœur de l’école Joseph-François Perrault, composé d’élèves de 3e, 4e et 5e secondaire.
 
J’avais déjà entendu une autre œuvre de Champagne auparavant. Je me rappelle qu’à l’époque j’avais été ébloui par la beauté et l’originalité de sa partition. Sa nouvelle création ne m’a pas déçu et était à la hauteur de mes attentes.
 
Assez tonale (ça me faisait même parfois penser à du Fauré), elle est structurée en trois parties, qui évoquent la naissance de la lumière (Lux signifie lumière). Elle est basée sur un poème de Christiane Duchesne.
 
Le compositeur s’est très bien servi du chœur, qui dialoguait sans trop de problèmes avec l’orchestre (lequel était d’ailleurs assez volumineux pour l’occasion). Ces jeunes ont été bien préparés et nous ont livré une prestation de haut niveau. On sentait que la plupart d’entre eux donnaient leur maximum.
 
Quand les jeunes jouent au compositeur
 
L’autre œuvre au programme, d’une durée elle aussi de 5 minutes, était Pour un coup de triangle, poème symphonique à cinquante-quatre mains. Il s’agissait en fait d’une création réalisée par une trentaine d’élèves de l’école Pierre-Laporte sous la supervision de Nicolas Gilbert.
 
Étonnamment, le résultat était d’assez haut niveau. Le tout était assez fluide et s’écoutait très bien. Je lève mon chapeau aux jeunes compositeurs. À mon sens, c’est une excellente façon d’initier les jeunes à la musique classique et de leur parler du métier de compositeur. La musique contemporaine québécoise est, d’après moi, encore trop peu représentée dans les médias et sur la scène internationale.
 
Le concerto de Schumann joué par une jeune pianiste
 
Avant l’entracte, nous avons pu entendre le sublime Concerto pour piano en la mineur de Robert Schumann. La soliste invitée était nulle autre que Marika Bournaki. Il faut dire que j’avais découvert la jeune femme de 21 ans dans le documentaire Le rêve de Marika qui relate sa vie de 10 à 20 ans. Cependant, je ne l’avais jamais vue en concert.
 
C’est avec une démarche très assurée, digne des plus grands pianistes, qu’elle s’est approchée du piano. Dans l’ensemble, elle a livré une prestation très convaincante. Ce n’était pas parfait, mais il est clair que la jeune femme a beaucoup de talent et qu’elle est promise à un brillant avenir.
 
Si l’orchestre, dirigé par le jeune chef Jean-Michaël Lavoie, était jusqu’ici très en forme, j’ai remarqué un léger relâchement dans l’interprétation du concerto du compositeur allemand. L’ensemble montréalais était, à mon sens, trop en retrait face à la prestation de Bournaki. J’aurais aimé que les musiciens jouent avec un peu plus de force. Fort heureusement, ils se sont bien rattrapés lors de la deuxième partie.
 
Un jeune violoniste extraordinaire
 
C’est dans la Fantaisie sur Carmen, pour violon et orchestre de Franz Waxman que l’on a pu entendre l’épatant violoniste Kerson Leong. Dans cette pièce d’une dizaine de minutes inspirée des airs de Carmen de Bizet, le jeune soliste de 16 ans a montré qu’il maîtrisait déjà très bien son instrument.
 
Même si ce qu’il interprétait demandait beaucoup de dextérité, les notes sortaient l’une après l’autre avec une facilité déconcertante. On dirait presque que c’était facile pour lui et qu’il s’agissait d’un exercice de routine. C’était comme une vraie danse. La prochaine fois qu’il viendra à Montréal, j’aimerais bien l’entendre dans un concerto pour violon!
 
Le meilleur pour la fin
 
L’OM a conclu ce magnifique programme en nous offrant la Symphonie no 8 en sol majeur d’Antonin Dvorak. À mon sens, elle fait partie des plus belles œuvres orchestrales du répertoire.
 
Cette symphonie fait beaucoup appel aux cuivres (notamment les trompettes), ce qui lui donne un petit quelque chose d’épique. Heureusement, les cuivres de l’OM ont en général respecté la partition et s’accordaient bien avec le reste de l’orchestre. Dans l’ensemble, on a pu assister à une très belle interprétation de l’œuvre du compositeur tchèque. Cela n’aurait pas été possible sans la détermination du chef Jean-Michaël Lavoie. Bravo!
 
Verdict
 
Une création d’un compositeur talentueux, une œuvre rafraîchissante composée par des jeunes, des jeunes solistes excités et un jeune chef brillant, voilà ce qu’on a pu entendre jeudi dernier à la Maison symphonique de Montréal. Je suis content de constater qu’un nombre toujours plus élevé de jeunes s’intéresse à la musique classique. Ce concert en est d’ailleurs le meilleur exemple! 

Pour plus d’informations sur les prochains concerts de l’Orchestre Métropolitain, vous pouvez consulter son site Internet en cliquant ici.

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