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Alouettes : un verre à moitié plein, ou à moitié vide?

Après avoir littéralement dominé leur adversaire au premier quart, les Alouettes ont laissé filer une avance de 24 points pour s'incliner 38-27 jeudi dernier à Calgary dans ce qui constitue probablement l'une des parties les plus frustrantes de nos moineaux en plusieurs saisons.

Quelle surprise j’ai eue de voir les Alouettes dominer les Stampeders de Calgary comme ils l’ont fait au premier quart samedi dernier. Une poussée de 24 points sans riposte qui est venue remettre en question l’opinion que je me faisais du coordonnateur offensif des Alouettes, Mike Miller.

Dans ma dernière chronique sur les Alouettes, j’évoquais le fait que Montréal se faisait littéralement outcoacher par les équipes adverses. Et on a eu droit à tout un exemple samedi soir dernier au McMahon Stadium, ce qui est venu me confirmer que le siège de Mike Miller commencera à chauffer sous peu, si ce n’est pas déjà le cas…

En moins de 15 minutes, les Alouettes ont inscrit trois touchés et un placement, ce qui est sans aucun doute une excellente manière de commencer un match. Le seul problème est que ça s’est arrêté là… jusqu’à 10 minutes de la fin de la partie, où Sean Whyte a réalisé un placement de 26 verges. Pendant ce temps, Calgary a progressivement pris le contrôle du match, marquant 19, 16 et 3 points, respectivement au 2e, 3e et 4e quart. Les Stampeders ont par ailleurs été en mesure de se sauver avec la victoire, après avoir littéralement dominé les Alouettes à la suite du premier quart.

Je ne peux pas blâmer la défensive des Alouettes dans cette situation, même si elle a accordé 38 points après avoir blanchi Calgary au premier quart. Quand l’offensive d’une équipe est forcée de dégager rapidement, et ce, jeu après jeu, ça augmente la pression sur la défensive qui passe beaucoup plus de temps sur le terrain que l’offensive.

Par ailleurs, on a eu droit à une leçon de football de la part de Calgary : celle de l’ajustement. On a vu les Alouettes sortir forts, vouloir gagner et surtout, on sentait que l’offensive avait quelque chose à prouver, ce qui a pu momentanément, durant le premier quart, prendre par surprise Calgary. Par contre, ça n’a pas pris de temps que les entraîneurs des Stampeders se sont ajustés à Mike Miller et son attaque, leur permettant ainsi de les enrayer pour le reste de la rencontre. Quand on parle de l’importance de s’ajuster à l’adversaire, je crois que les Alouettes ne s’attendaient pas à ce que l’équipe de Calgary soit aussi bien préparée.

À quoi s’attendre?

Il est certain que le directeur général des Alouettes, Jim Popp, suit la situation de son club de très près. Rarement, dans les dernières années, j’ai vu une édition des Alouettes aussi dominée que celle de cette année. Cependant, il faut rester réaliste quant à la situation de l’équipe par rapport à ses compétiteurs directs, notamment les Argonauts de Toronto, les Blue Bombers de Winnipeg et les Tiger-Cats d’Hamilton.

Tout comme les Alouettes, ces équipes ont connu leur lot d’insuccès depuis le début de la saison. Hamilton vient de se faire blanchir 37-0 par les Roughriders, plusieurs joueurs étoiles de Toronto ont subi de sérieuses blessures la semaine dernière, alors que les Blue Bombers de Winnipeg peinent à mettre toutes les pièces en place depuis le début de la saison. Cela place les Alouettes dans une situation où, après quatre parties, ils sont à une partie du premier rang de leur division, à égalité avec Hamilton et Winnipeg. Par ailleurs, ils affronteront jeudi prochain les Eskimos d’Edmonton, qui, eux aussi, connaissent d’énormes ratés cette saison. Je crois donc que cette rencontre sera celle de la dernière chance pour certains entraîneurs des Alouettes.

L’équipe de Montréal a engagé un fin connaisseur de la CFL en Doug Berry afin de venir conseiller Hawkins dans son rôle d’entraîneur-chef. Voici ce à quoi je m’attends.

Si l’offensive montréalaise en venait à se faire dominer contre Edmonton, jeudi prochain, je crois qu’il y a de fortes probabilités que Mike Miller se fasse montrer la porte, et que Doug Berry le remplace, lui qui cumule quelques années d’expérience dans ce rôle. Attendons de voir la suite des choses…

N’oublions pas que la saison est longue et que trois équipes sur quatre de la division des Alouettes font les éliminatoires… Il se peut donc que l’adage « petit train va loin » prenne tout son sens.

Les Alouettes de Montréal affronteront les Eskimos d’Edmonton jeudi prochain à 19 h 30 au Stade Percival-Molson.

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