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Critique de « Dragon’s Crown » : un incontournable en fin d’été!

Après cette longue période de sécheresse sans nouveau jeu à se mettre sous la dent, forçant les joueurs à retomber dans leur collection, le mois d'août se pointe enfin le bout du nez. Bonne nouvelle, plus que sa céleste venue débute ainsi la longue lignée de jeux promis pour l'année et qui paraîtront en boutique jusqu'aux fêtes. Alors, vous avez un faible pour le « fantasy » sans prétentions et tout droit sorti des années 90? Ça tombe bien, moi aussi!

Un jeu surprenant
 
Dragon’s Crown se dévoile comme étant un simple jeu d’action auquel nous étions habitués de jouer dans les années 90. On sélectionne un personnage parmi ceux offerts (l’elfe, le nain ou encore le gros guerrier trahi par son visage de castrat) et on part à l’aventure. On tue des monstres en tabassant le bouton d’attaque et on augmente notre score, prenant soin de ne pas perdre les deux vies qui nous sont données sous prétexte de devoir payer, non pas avec des jetons ni des pièces de 25 sous, mais bien avec nos précieuses pièces d’or afin de nous ressusciter.
 
Ça vous rappelle des souvenirs, ce genre de jeu? Alors qu’on pourrait croire que le titre de Vanillaware est générique et simplet, comme la récente collection de jeux Dungeons & Dragons: Chronicles of Mystara que nous avions retrouvée sur les plateformes téléchargeables, Dragon’s Crown s’avère comme étant totalement surprenant et surtout, très riche en contenu; chose qui m’a fait lever le sourcil d’étonnement, puisque ce genre de jeu offre relativement un très faible contenu.
 
Incroyablement beau… avec un malaise incroyable
 
Vanillaware nous ayant habitués à de petites merveilles graphiques, telles que GrimGrimoire, Odin Sphere et Muramasa, on en attendait tout autant de leur récent Dragon’s Crown. Présenté comme un jeu en deux dimensions, avec quelques éléments en 3D, Dragon’s Crown semble entièrement réalisé au crayon et au pinceau, nous offrant des visuels absolument bluffants et surtout, hautement détaillés. C’est d’ailleurs la première chose qui nous saute au visage et qui refusera de nous laisser partir.
 
En vous promenant dans le village qui vous servira de point de départ à toutes vos aventures, vous pourrez admirer un incroyable château en distance, reluisant sous les rayons dorés du soleil, tandis qu’un véritable voile de nuages doucement animés danse en arrière-plan. Vous rencontrerez aussi des personnages, ceux-ci présentés par des dessins plus grands que nature et qui, à travers de subtiles animations, dégageront une véritable personnalité.
 
Puis, en vous alignant vers un donjon truffé d’ennemis, vous trouverez parfois difficile de rester attentif au combat tellement les arrière-plans présentés sont riches en détail et si bien réalisés. Vos adversaires, tels que les gobelins, les orques, les squelettes et les hommes-lézards, seront tout aussi bien réalisés, démontrant une fois de plus l’adresse des artistes de Vanillaware sur le plan visuel.
 
Malgré toute cette beauté, la représentation de la gent féminine m’a cependant dérangé, me faisant gratter la tête en confusion face à un tel choix artistique. Vous comprendrez, le jeu nous offre une palette visuelle à couper le souffle, avec des personnages et des monstres richement détaillés. Et en contraste, lorsqu’on nous présente un personnage féminin, ce dernier est généralement hyper sexualisé. L’un des personnages que vous pourrez choisir, la sorcière, porte d’ailleurs une paire de seins tellement énormes que le personnage semble se perdre derrière sa poitrine. Assez tôt, vous rencontrerez une vendeuse d’objets qui porte comme simple vêtement des banderoles de tissu masquant légèrement sa poitrine explosive. Plus loin, vous tomberez sur une prêtresse blessée, couchée sur le dos avec les jambes ouvertes dans une position de soumission sexuelle, portant une ceinture de chasteté afin de couvrir son sexe.
 
La représentation des femmes dans ce jeu a d’ailleurs suscité bien des réactions avant la sortie de Dragon’s Crown, mais malheureusement, ses créateurs se sont vivement défendus en citant leur choix artistique comme étant purement… artistique. Pour certains, notamment les adolescents surexcités, cette représentation quasiment pornographique de la femme ne dérangera pas, mais pour d’autres, elle risque de créer bien des malaises, surtout si vous comptez jouer avec votre copine.
 
Plus on est de fous, plus on rit
 
Initialement présenté comme un simple jeu d’action, Dragon’s Crown m’a plus que surpris. Le jeu, qui débute assez lentement, vous ouvrira progressivement de plus en plus de possibilités au plan de sa jouabilité. On vous présentera donc un choix de six personnages, qui s’avéreront être extrêmement différents les uns des autres. En effet, préparez-vous à devoir faire des pieds et des mains afin de rester en vie si vous débutez avec le magicien. Certes, vous serez incroyablement puissant, mais votre fragilité vous enverra souvent au tapis. La plupart des joueurs choisiront donc de débuter avec des héros plus simples, tels que le nain et le guerrier, avant de s’intéresser à ceux qui sont marqués comme s’adressant aux joueurs experts. Alors, avant de sauter sur la sorcière hyper sexualisée, je vous suggère de vous familiariser avec un personnage plus simple afin d’assimiler le système de jeu.
 
Que vous jouiez seul ou à plusieurs, vous démarrerez votre aventure à la taverne, en compagnie de votre fidèle complice Rannie. Ce dernier, assez lâche et peureux, se chargera de trimbaler votre butin dans une poche à son épaule et de déverrouiller les loquets obstruant votre chemin. Cependant, il prendra la fuite dès l’apparition de monstres, seulement pour revenir récupérer hâtivement les pièces d’or que vous avez laissées derrière.
 
Tout au long de vos aventures, vous tomberez sur des amas d’os, qui pourront être ramenés au prêtre du village afin d’être ressuscités en tant qu’alliés contrôlés par l’ordinateur. Puisque voir quatre héros à l’écran obstrue beaucoup le champ de vision, j’ai préféré jouer avec un seul compagnon, plutôt que trois, que j’ai rapidement viré pour accueillir un joueur secondaire. Bien que jouer avec trois autres amis devant la même télé créera un véritable bordel chaotique et délirant, il est évident que Dragon’s Crown gagne fortement à être joué à plusieurs. De cette manière, on peut prendre des héros qui se complémentent et qui, grâce à leurs habiletés, pourront grandement s’entraider dans les combats.
 
À la fois old-school et moderne
 
Contrairement à la plupart des jeux de ce genre, vos héros monteront de niveau en fin de mission, vous permettant ainsi de leur acheter diverses habiletés afin de parfaire leurs prouesses au combat. Vous trouverez de nombreux coffres verrouillés, parsemés dans les niveaux, que votre voleur, Rannie, se fera une joie d’ouvrir pour vous. Ces coffres renfermeront des objets, aléatoirement notés d’une lettre passant du S au E, indiquant leur qualité. Ce n’est qu’une fois revenu à la taverne que vous pourrez identifier et observer votre butin.
 
À l’aide du joystick droit, vous pourrez aussi passer un curseur sur l’écran, car souvent, de nombreux trésors y sont cachés, vous octroyant un score encore plus haut. D’ailleurs, le score du niveau est assez inutile dans la plupart des jeux de ce genre, mais dans Dragon’s Crown, il reflète une partie de vos points d’expérience, vous encourageant davantage à performer. Plus tard en cours de jeu, vous obtiendrez la possibilité d’activer certaines runes gravées sur les décors. En combinant celles-ci avec d’autres, vous pourrez incanter une panoplie d’effets visant à vous aider. Que ce soit de faire apparaître un tapis magique, des geysers crachant des trésors ou encore de pétrifier toutes les créatures à l’écran, ces runes deviendront indispensables afin de garantir votre succès.

Afin de pimenter les niveaux, vous pourrez trouver et débloquer des chemins secondaires dans ceux-ci, vous ouvrant la voie vers des ennemis plus coriaces et surtout, de nouveaux boss. Ceux-ci sont d’ailleurs vraiment intéressants à abattre, nécessitant souvent une stratégie particulière afin de sortir vainqueur. Vous devrez, par exemple, armer et détoner un canon afin de faire éclater les tentacules d’un kraken ayant pris votre bateau comme proie.
 
Initialement assez facile, j’ai trouvé que la difficulté de Dragon’s Crown est subitement montée en flèche une fois les niveaux d’introduction terminés. C’est surtout par ma faute, puisque je préférais jouer à deux joueurs plutôt qu’à quatre. Je me suis donc mis à refaire certains niveaux pour augmenter la force de mon guerrier. C’est là que j’ai découvert que le jeu est fait pour être joué et rejoué, non pas seulement parce que le contremaître de votre guilde vous offrira de nombreuses quêtes secondaires vous invitant à revisiter les niveaux réussis, mais bien parce que vous pourrez aussi choisir de vous faire envoyer dans un niveau au hasard.
 
D’ailleurs, si vous acceptez la connectivité en ligne, le jeu vous enverra dans une partie en ligne, avec des joueurs inconnus. Puisque nous avons testé le jeu en avance, et qu’il était sorti seulement au Japon, nous tombions uniquement sur des parties japonaises, garantissant une mauvaise connectivité. Heureusement, à l’heure actuelle, vous ne risquerez pas de connaître un tel problème.
 
Cela dit, une fois le niveau réussi, le jeu vous demandera si vous voulez, ou non, continuer dans un second niveau choisi au hasard. En plus de bénéficier de bonis incroyablement puissants tels que vos points d’expérience doublés pour la mission à venir, il arrivera que vos aventuriers décident de relaxer en fin de soirée autour d’un feu de camp et d’y déguster un véritable festin. Un minijeu débutera alors, vous demandant de prendre des ingrédients et de les faire cuire correctement avant de les déverser dans votre assiette. Se nourrir ainsi, après une dure journée à pourfendre monstres et créatures, vous octroiera de nombreux bonis supplémentaires, tels qu’une vitalité largement augmentée ou encore une force physique accrue. Si vous êtes rapides, vous pourrez vous empiffrer comme un véritable porc, augmentant considérablement les bonis acquis pour le prochain niveau.

Il est à noter que le jeu peut aussi être joué sur la PlayStation Vita, avec la même sauvegarde que sur PS3. Seulement, contrairement à bien des titres, Sony n’offre pas la version Vita avec la version PS3. Donc, si le joueur décide de poursuivre sa partie sur la route, il devra débourser une quarantaine de dollars afin de se procurer une seconde copie du jeu. Coup raté, à mon avis.
 
Verdict
 
Dragon’s Crown est, pour moi, une véritable surprise, surtout lorsque je croyais initialement qu’il s’agissait d’un petit jeu téléchargeable à prix modeste. Si je m’attendais à un simple jeu de baston classique, alors j’en sors nettement surpris. Offrant une aventure considérablement garnie et surtout, un éventail de personnages très intéressants, Dragon’s Crown s’avère être un incontournable pour ceux qui aiment les jeux coopératifs. Il faudra simplement accepter les commentaires de votre copine face à la représentation assez dégradante des femmes dans le jeu. Mais c’est de l’art, qu’il disait! De l’art!
 
Ce que vous aimerez :
– Dénicher tous les secrets des décors.
– L’excellent design des niveaux et des personnages
– La jouabilité accrue et exigeante
 
Ce que vous n’aimerez pas :
– L’impossibilité d’accéder à l’inventaire à plusieurs en même temps
– Les seins explosifs
– Version Vita non comprise avec le jeu PS3

Note : 8,5 sur 10

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