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Aaron Swartz tire sa révérence

La malédiction du Club des 27 vient de frapper le monde du Web à la suite de la disparition de l'une de ses figures les plus emblématiques, Aaron Swartz. Aux côtés des Jimmy Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin, Kurt Cobain pour ne citer que les plus connus, se tient désormais l'un des hackers les plus talentueux de la génération Web et qui s'est suicidé vendredi dernier à Chicago. Retour sur un véritable personnage, entré désormais dans la légende.

Il aurait dû fêter ses 27 ans cette année, mais Aaron Swartz, fondateur du réseau social Reddit, nous a quitté vendredi dernier par la grande porte du Club des 27, à savoir, le suicide. Derrière le Geek génial, l’entrepreneur Web engagé et le militant pour la liberté sur la toile, se cachait une personnalité, certes audacieuse, mais particulièrement déprimée à en croire ses proches.

Mais qui était véritablement Aaron Swartz et que se cache-t-il derrière sa disparition?
 
Naissance et débuts en fanfare
 
Aaron Swartz est né aux États-Unis en 1986 dans la banlieue de Chicago. Très tôt, fin des années 90, il se passionne pour la révolution numérique en marche et reçoit le très prestigieux ArsDigitalPrize qui récompense de jeunes entrepreneurs ayant créé des sites Web à but non commercial. Il n’a alors que 13 ans.

Mais c’est une année plus tard, après un voyage au MIT, qu’il participe à la création de la spécification 1.0 du format RSS (le flux atomique de mises à jour pour des sites Web). Un petit génie est né.

En effet, en 2002, il fonde le Google Weblog, l’un des premiers espaces de discussion non officiels autour de l’empire Google (www.google.blogspace.com).
 
Poursuivant sa formation « underground » sans passer par les grandes universités américaines, Aaron Swartz cofonde en 2005 le réseau Reddit, qui remporte un succès immédiat et important aux États-Unis.

En 2007, il invente Jottil, une plateforme permettant la création d’une page Web en quelques clics, du WordPress et du Wix avant l’heure, le tout fondé sur une forte orientation UI/UX (User Interface/User Experience), ce qui est rare en 2007.
 
Il devient membre permanent par la suite du W3C et du RDF Core Working Group avant de créer de toutes pièces le langage de programmation Markdown, avec son colistier John Gruber.

Mais ce n’est pas pour ces start-ups que le « Geek de Chicago » s’est fait connaître du grand public. C’est davantage pour la nature de son engagement pour le maintien de la liberté sur le réseau virtuel et ses déboires avec la justice US.
 
Des déboires qui mènent au suicide ?
 
Aaron Swartz est en effet connu du grand public, et plus particulièrement de la communauté des hackers, pour son engagement passionné envers le maintien de l’accès direct à l’information sur le Web et la défense de l’Open Source. Or, en 2011, la justice américaine l’accuse d’avoir volé puis diffusé des millions d’articles à caractère scientifique à JSTOR, un service en ligne payant proposant l’accès à du contenu universitaire et scientifique.
 
Selon l’acte d’accusation, le petit génie aurait téléchargé ces milliers de documents en offrant un accès libre à ces derniers via un ordinateur caché dans une armoire située au cœur du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology). Un véritable pied de nez à l’ensemble de la communauté scientifique qui garde fermé l’accès à la connaissance sur le Web. Il risquait une peine allant jusqu’à 35 ans de prison pour cet acte que nombre de commentateurs du Web reliaient à l’action menée par les activités de Wikileaks.

Mais Aaron Swartz a été retrouvé pendu dans sa chambre à coucher vendredi dernier à Chicago et si beaucoup de ses proches parlent aujourd’hui de la dépression dont souffrait le petit génie, force est de constater que la menace d’une peine de prison semble avoir poussé Aaron Swartz à quitter ce monde.
 
Geek, génie, militant engagé, Aaron Swartz a mené sa vie sur fond de combat pour la défense d’une certaine vision de la révolution numérique. Et ce sont peut-être les déclarations de dimanche faites par son ami de toujours, Larry Lessing, qui permettent de dresser le portrait de celui qui, à sa manière, entre dans le club très fermé et très rock’n roll des personnalités marquantes parties trop tôt.

« Aaron n’a jamais rien fait dans sa vie pour faire de l’argent, il ne travaillait que pour l’intérêt général, il était brillant, drôle, c’était un gamin génial ».

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