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Faites-moi avouer sous la torture!

Je n’aime pas le gouvernement conservateur. Je n’aime pas ses politiques répressives, le retour de la mention « royal » pour désigner les forces armées, les gros cadres de la reine au parlement et les ministres qui se sont payés des hôtels cinq étoiles en buvant un jus d’orange à 15 $ au petit-déjeuner. Voilà,…

Je n’aime pas le gouvernement conservateur. Je n’aime pas ses politiques répressives, le retour de la mention « royal » pour désigner les forces armées, les gros cadres de la reine au parlement et les ministres qui se sont payés des hôtels cinq étoiles en buvant un jus d’orange à 15 $ au petit-déjeuner. Voilà, c’est dit.

Or, il y a quelques jours, une autre décision du gouvernement fédéral m’a, une fois de plus, démontré à quel point sa vision est diamétralement opposée à la mienne. En effet, le ministre canadien de la Sécurité publique, Vic Toews, a discrètement émis des directives à la GRC et à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) afin que les renseignements obtenus sous la torture soient désormais utilisés en toute légalité! Le gouvernement, qui avait transmis des directives semblables au Service du renseignement l’été dernier, déclare qu’il faut considérer l’utilisation de renseignements obtenus sous la torture du fait que la protection de la vie et des biens sont les valeurs principales à défendre au Canada, quitte à utiliser des informations données par quelqu’un se faisant martyriser. Le gouvernement a également émis une liste de critères à observer afin de partager de tels renseignements s’il existe un « risque substantiel » que le détenu soit agressé ou torturé.

Le gouvernement veut peut-être justifier ses directives par sa grande considération pour la sécurité du bon peuple que nous sommes (ce dont je doute), mais cela demeure tout de même quelque peu illogique. En fait, on ne pouvait plus utiliser de renseignements obtenus sous la torture puisque cette pratique est considérée comme barbare et contraire à l’esprit de justice sociale de notre société. De plus, un détenu torturé peut avouer n’importe quoi pour que cessent ses souffrances. Plusieurs cas ont d’ailleurs démontré que des renseignements obtenus sous la torture se sont avérés faux tout simplement parce que, lorsqu’il est torturé, l’être humain est poussé à admettre quoi que ce soit pour arrêter de souffrir.

Bref, les nouvelles directives du gouvernement Harper soutiennent en quelque sorte une pratique contraire à l’administration de la justice et dont l’exactitude doit constamment être vérifiée et questionnée. Personnellement, ça me pose problème que le gouvernement censé me représenter à l’échelle mondiale soit en faveur d’utiliser des informations recueillies par des techniques inhumaines, dont l’usage ne devrait plus être accepté dans nos sociétés contemporaines.

Photo : La Presse

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