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CRITIQUE DU JEU « DmC » : une réinvention réussie!

Initialement perçu comme un véritable blasphème par les fans de la série, le nouveau titre de Ninja Theory avait énormément à prouver. En changeant le style du protagoniste ainsi que les bases des mécaniques de jeu, c'était un pari risqué. Cependant, il faut le dire, le nouveau « DmC » n'est peut-être pas ce que les fans zélés auraient espéré avoir, mais pour un « reboot », c'est entièrement réussi. Satisfaisant, complexe et un véritable spectacle pour les yeux, voilà le retour d'un Dante moderne qui aura laissé sa perruque blanche au Japon.

Testé sur : Xbox 360
Aussi disponible sur : PC, PS3

Un changement considérable, mais si familier

Si la série Devil May Cry a toujours été connue pour ses combos incroyables, son histoire tout droit sortie d’un mauvais film de série B ainsi que son inaccessibilité pour les joueurs moins expérimentés, elle est quand même demeurée un point marquant du beat-em-up et aura tracé le chemin pour bien d’autres séries.
 
DmC nous met donc dans la peau de Dante, un jeune homme prônant le je-m’en-foutisme et qui ne vit que pour le sexe, l’alcool et… la tuerie des démons. Portant une coupe de cheveux noirs droit sortie des stars du soccer européen, Dante a laissé son célèbre manteau rouge pour un costume plus sobre, mais tout aussi nonchalant. Donc, sans trop savoir pourquoi, notre protagoniste se voit souvent attiré dans les Limbes, une sorte de monde en parallèle au nôtre et qui reflète la réalité gouvernée par les démons.
 
Eh oui! Le monde de Dante est entièrement contrôlé par les démons. Médias, pop stars et même les boissons énergisantes sont littéralement corrompus, cachant d’importantes sources démoniaques. Une fois dans les Limbes, Dante devient la proie principale de tous les démons avoisinants. La seule issue possible : la totale destruction de ces messagers des enfers qui tenteront de l’abattre.
 
Contrairement aux titres précédents qui n’avaient que pour but de vous faire tuer des démons avec très peu de prétextes, « le petit nouveau de Ninja Theory » nous amène un protagoniste intéressant que l’on découvrira tout au long du jeu. En effet, au lieu de se comporter comme un Ninja Turtles, notre Dante moderne se verra un tantinet plus réservé et beaucoup moins déjanté. Cependant, il gardera quand même un impressionnant éventail d’insultes cinglantes et très bien méritées à l’égard des démons qui auront la malchance de le croiser.
 
Un vent de renouveau
 
Dante fera rapidement la connaissance de Kat, une jeune sorcière moderne qui pratique la magie à base de canettes à air comprimé, ainsi que de son propre frère jumeau : Vergil. Initialement confus par l’apparition de ces deux nouveaux alliés, rejetant d’ailleurs leur aide avec une certaine attitude, il se verra bien forcé de réaliser que l’état du monde entier est bien pire qu’il ne le croyait.
 
Pour la première fois dans la série Devil May Cry, nous faisons face à un Dante crédible et compréhensible. Par le biais de nombreuses (parfois trop) cinématiques, nous verrons le jeune chasseur de démons découvrir sa propre identité et surtout, se trouver un sens du devoir. Tout comme les deux premiers jeux du développeur, Heavenly Sword et Enslaved, les cinématiques de DmC sont plus qu’impressionnantes. En effet, les personnages sont basés sur de vrais acteurs, ceux-ci reprenant d’ailleurs leur propre rôle, animant leur personnage par le biais de combinaisons capturant leurs moindres mouvements. Nous avons donc droit à des performances sublimes et d’une crédibilité inébranlable.
 
Rapidement armé d’une raison et d’un but, notre Dante se verra lancé dans une aventure haute en couleur dans laquelle il découvrira les racines de ses talents de tueur de démon et surtout, pourquoi il se retrouve constamment agressé par les sbires des enfers. En plus du scandale causé par le changement de son apparence qui ne ralliera certainement pas tous les fans, c’est aussi au niveau de la jouabilité que les fans zélés de la série étaient prêts à lever les torches et les fourches. Avaient-ils raison? Bien sûr que non!
 
Un système de combat incroyablement complexe, mais si simple

DmC s’apparente maintenant davantage à un God of War ou un Ninja Gaiden, dans le sens que nous ne ciblons plus manuellement les ennemis afin de les attaquer. C’est un système plus simple au contrôle, mais qui peut parfois manquer de précision, surtout lors des combats mélangeant des ennemis volants et terrestres. Maintenant, la caméra est entièrement centrée autour du protagoniste au lieu d’être fixée en angle comme dans la plupart des arènes de ses prédécesseurs, qui étaient construits sur un vieux moule des anciens Resident Evil sur la première Playstation.

Étant donné la rapidité des combats, j’étais un peu perplexe à l’idée de devoir contrôler manuellement la caméra tout en martelant les hordes d’ennemis. En effet, DmC est un jeu qui suggère fortement, par le biais d’un système de pointage très amusant, de varier les attaques et d’être le plus performant possible. Puisqu’un seul coup encaissé réinitialisera votre pointage actuel ainsi que votre combo, j’avais en effet très peur de me frustrer face à la caméra manuelle et aux ennemis non visibles à l’écran. Mais joie! Ninja Theory a trouvé la façon astucieuse de fortement réduire l’agressivité des monstres que vous ne voyez pas, afin de vous permettre de conclure vos combats à votre rythme.

Dante a désormais la possibilité de manier toutes ses armes sans même passer par un seul menu, et ce, d’une manière très fluide. Initialement assez simple, le jeu s’ouvrira sur une complexité très pointue, mais heureusement optionnelle. Étant compétitif de nature, j’ai cherché à maîtriser le système de combat. J’ai dû prendre plusieurs heures pour me familiariser au changement des armes en plein combat et surtout, pour enchaîner les coups en valsant d’une arme à l’autre. Non pas parce que c’est difficile, mais parce que le jeu nécessite beaucoup de boutons dont les actions changent en fonction de la gâchette maintenue. Effectivement, les gâchettes vous permettront de métamorphoser votre arme en sa version angélique ou démoniaque, alternant entièrement vos attaques.

Vos attaques sont incroyablement bien rendues à l’écran, par le biais d’animations fluides et détaillées ainsi que par des impacts douloureux aussi bien rendus sur le plan visuel qu’auditif. Pour notre plus grand plaisir, le dernier démon tué d’une séquence de combat se terminera avec une séquence au ralentit, démontrant le dernier coup de Dante en gros plan, tout comme dans le dernier jeu du développeur, Enslaved. Avec un peu de pratique, vous pourrez donc transformer les combats en une véritable danse de la mort, fluide et efficace, enchaînant jusqu’à sept armes sans même vous interrompre. Et cette fluidité d’un combat nerveux et efficace, c’est l’âme d’un Devil May Cry. Fort heureusement pour nous, Ninja Theory a réussi à capturer cette essence, et ce, avec brio. J’irais presque à dire qu’ils ont créé l’un des systèmes de combat les plus intéressants vus jusqu’à ce jour, se hissant sans difficulté auprès des plus grands dans son genre. Les combats peuvent paraîtres si visuellement impressionnants que le jeu deviens vite divertissant même pour les spectateurs qui observeront vos prouesses!
 
Vous aurez de nombreux types d’ennemis à affronter, dont la plupart nécessiteront une stratégie particulière afin de les abattre. Certains seront blindés par des boucliers nécessitant une arme lourde démoniaque, tandis que d’autres devront être abattus par le biais d’armes angéliques. La plupart des ennemis, qui varient largement en taille, auront d’ailleurs d’intéressants points faibles que vous pourrez exploiter. Par exemple, si votre synchronisme est parfait, vous pourrez littéralement parer un coup ennemi à l’aide de votre propre attaque, ou encore annuler la charge d’un mastodonte en lui envoyant un uppercut au bon moment.

Techniquement impressionnant

Au plan technique, DmC est franchement réussi. Délaissant au chagrin de plusieurs l’engin graphique de Capcom, le titre de Ninja Theory arbore maintenant le look de l’engin d’Unreal, sous lequel nous avons pu découvrir la célèbre série Gears of War. Riche en couleur et en animations, le jeu performe sans problèmes techniques, maintenant fièrement 30 images par seconde, même dans les affrontements les plus nerveux. Malheureusement, ce n’est pas les 60 images par seconde offertes par les prédécesseurs, ce qui risque d’énerver bien des adeptes de la série. Pour obtenir le rendu visuel ainsi que la fluidité de 60 images par seconde, il faudra se procurer la version du jeu sur PC.
 
Cela dit, même si l’aspect technique du visuel est irréprochable, c’est surtout le plan artistique qui vous décrochera la mâchoire. Dès que vous mettrez les pieds dans la version démoniaque de notre monde, les Limbes, vous aurez droit à tout un spectacle visuel. Les murs, les routes et même les lampadaires se contracteront dans tous les sens, devenant tordus et animés dans un seul et unique but : freiner votre avancée. Cherchant incessamment à vous arrêter, les hordes démoniaques feront tout pour briser votre passage, rappelant fortement les scènes du film Inception. Le jeu n’offrira pas seulement quelques segments impressionnants, oh non! Comprenez-moi bien; l’entièreté du jeu est visuellement phénoménale, et ce, sur une base très constante. DmC offre les niveaux les plus déjantés et diversifiés que j’ai eu la chance de voir depuis de nombreuses années.

Côté sonore, Devil May Cry s’est toujours trouvé une raison de nous emplir les oreilles de métal et pop japonais. Sans dire que la musique des anciens titres était mauvaise, celle de ce DmC moderne vibre bien plus dans nos cordes de Nord-Américains. Grâce à la collaboration de réels groupes, vous entendrez de nombreuses pièces musicales franchement réussies et qui collent sans aucune difficulté à l’action. Même si je ne suis pas un admirateur de ce genre de musique dans mon quotidien, je dois admettre que je ne pourrais pas imaginer un meilleur son pour accompagner mes tueries de démons.

Verdict

DmC est un pari réussi : beau, incroyablement amusant et très fonctionnel. Ninja Theory nous a livré un jeu haut en couleur et fort en adrénaline. Avec son impressionnante variété d’ennemis, de niveaux ainsi que son histoire bien montée, je suis persuadé que vous aurez un réel plaisir à parcourir les Limbes. Si vous êtes un fan de la série, il faudra cependant abaisser vos torches et vos fourches et offrir une chance à cette nouvelle vision de Devil May Cry. Contrairement aux nombreuses réinventions de séries que nous aimons et qui auront ultimement été bâclées, DmC est l’une de ces séries qui auront grandement acquis de leur évolution.

Points forts :
– Système de combat à la fois simple, mais très complexe
– 8 difficultés assurant un défi pour n’importe quel type de joueur
– Visuellement réussi
– Bosses de fin de niveaux visuellement époustouflants

Points faibles :
– Un peu court, frôlant à peine les 8 heures de jeu
– Nombreuses cinématiques qui peuvent entraver votre plaisir
– Peu de bosses de fin de niveaux

Note : 8,5 sur 10
 

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