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Zynga passe à l’étape suivante

À l’approche de son entrée en Bourse, le géant des jeux sociaux Zynga a tenu une conférence de presse visant à dévoiler ses plans futurs. Or, tout au long de sa présentation, la firme a nourri l’impression qu’elle vise non plus à simplement développer des jeux pour les médias sociaux, mais bien à devenir une…

À l’approche de son entrée en Bourse, le géant des jeux sociaux Zynga a tenu une conférence de presse visant à dévoiler ses plans futurs. Or, tout au long de sa présentation, la firme a nourri l’impression qu’elle vise non plus à simplement développer des jeux pour les médias sociaux, mais bien à devenir une compagnie à part entière dont le but est d’éventuellement faire fonctionner ses jeux sur sa propre plate-forme en ligne.

En premier lieu, Zynga a levé le voile sur CastleVille, son prochain jeu qu’elle lancera sur Facebook. Bien qu’on ignore quand il sera disponible, on sait que ce jeu reprendra le concept ayant fait le succès de ses titres les plus populaires tels que FarmVille et CityVille. En gros, vous devrez mettre sur pied votre propre royaume en y faisant vivre ses habitants. De plus, le jeu empruntera quelques éléments d’autres titres de Zynga, comme Empires & Allies, puisque vous devrez repousser des attaques ennemies visant tout simplement à nuire à vos progrès. Bref, un autre titre qui promet d’accrocher des millions d’utilisateurs grâce à une recette ayant déjà fait ses preuves.

Zynga a également profité de l’occasion pour annoncer la mise en ligne de Mafia Wars 2, suite de l’un de ses premiers succès reconnu internationalement et ayant même eu droit à la conception d’un jeu de société. Disponible dès maintenant sur Facebook, Zynga compte sur Mafia Wars 2 afin de regagner des parcelles de terrain qu’elle a récemment perdues aux mains de ses concurrents, notamment Electronic Arts.

La firme américaine a aussi levé le voile sur d’autres projets de jeux visant à asseoir sa domination sur le plan des jeux sociaux. Zynga a notamment dévoilé Hidden Chronicles, une sorte de chasse aux trésors en ligne à travers laquelle les joueurs devront s’entraider afin de résoudre des énigmes et trouver des objets dissimulés. Une sorte de bingo virtuel a aussi été mentionné, mais on n’en sait pas plus à ce sujet pour le moment, si ce n’est que Zynga compte « réinventer l’idée du bingo en ligne » par ce projet.

Or, ce qui a surpris lors de cette conférence a été le dévoilement d’une toute nouvelle initiative de Zynga visant à s’approprier en entier ses jeux et à se distancer de Facebook. Baptisé « Project Z », ce projet n’est ni plus ni moins qu’une nouvelle plate-forme en ligne qui permettra aux amateurs des jeux Zynga de jouer à ceux-ci sans devoir passer par Facebook. Mark Pincus, le fondateur de Zynga, a déclaré que Project Z vise notamment à établir des relations plus directes avec les adeptes des jeux de la compagnie. Pincus espère que la popularité de ses jeux acquise au cours des deux dernières années permettra à Zynga de lancer sa plate-forme et d’éventuellement offrir la possibilité aux joueurs de jouer à leurs jeux en faisant transiter leurs progrès de Facebook à Project Z.

L’annonce de Project Z est surprenante, mais n’est pas totalement illogique. Avec 232 millions d’utilisateurs mensuellement, force est d’admettre que Zynga a été à l’origine de la popularité des jeux sur les médias sociaux. FarmVille, Vampire Wars, Mafia Wars et CityVille ont pavé la voie à un marché qui est, aujourd’hui, en pleine expansion et qui rapporte des dizaines, voire des centaines de millions de dollars à ceux l’exploitant avec succès. Il est donc normal que Zynga désire accroître sa position de chef de file en développant sa propre plate-forme de jeux.

Par ailleurs, la dissociation d’avec Facebook n’est pas surprenante en soi. En outre, lors du dévoilement de ses plus récents résultats financiers, Zynga a annoncé que ses profits ont chuté de pas moins de 95 % lors du dernier trimestre. Or, Zynga n’a pas caché que l’une des raisons expliquant cette baisse marquée a été l’obligation d’utiliser les Facebook Credits au sein de ses jeux, une monnaie virtuelle dont Facebook retient 30 % du montant des transactions effectuées afin d’obtenir ces crédits. Cette imposition a eu un impact négatif sur les profits de Zynga et on sent depuis plusieurs mois que cette obligation ne plaît pas du tout au créateur des FarmVille, CityVille et Mafia Wars de ce monde.

En somme, Zynga est passée à l’étape suivante. Elle ne cherche plus à demeurer un développeur de jeux sur le média social le plus populaire au monde, mais bien à publier elle-même ses jeux sur sa propre plate-forme en retenant, au passage, tous les profits engendrés par ses produits. Zynga a ainsi voulu convaincre les investisseurs après avoir publié des résultats financiers négatifs, et ce, alors qu’elle est sur le point de faire son entrée en Bourse, sa valeur étant estimée à près de 20 milliards de dollars. Reste à voir si les 232 millions d’usagers qu’elle réussit à rejoindre chaque mois les suivront dans cette nouvelle aventure!

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