Accueil / Techno

Critique de « Amnesia: A Machine for Pigs »: Plutôt une histoire d’horreur interactive qu’un jeu

Vous aimez avoir peur? Non, je veux dire avoir vraiment, vraiment peur? Vous aimez vous sentir seul, dénué de toutes formes d'armes, incapable d'agir autrement qu'en vous cachant en priant le ciel que cette horrible bête qui vous pourchasse ne vous découvre pas? Alors, mieux vaut rester avec le jeu original.

Un prédécesseur ayant marqué

Vous avez déjà entendu parler du jeu Amnesia: The Dark Descent? Probablement, mais sinon, c’est l’un des jeux les plus terrifiants jamais conçus. Je vous remets en contexte. On y incarnait un certain Daniel, un jeune homme se réveillant dans un sinistre château prussien au beau milieu des années 1800. Comme l’indique le titre, notre pauvre bougre n’avait plus aucune mémoire et devait, par le biais de notes laissées à lui-même, tenter de découvrir le sinistre mystère planant sur le château.

Mais qu’est-ce qui faisait donc le charme de ce petit jeu sur PC que l’on retrouvait à bas prix? L’atmosphère, l’ambiance, le système de jeu, ainsi que le contrôle d’un personnage souffrant de sévère achluophobie (la peur du noir), qui devait tenter de résoudre mystères et casse-têtes, tandis que de sombres créatures rôdaient dans les parages. En plus de devoir garder Daniel en dehors des ténèbres et de l’ombre, sous peine qu’il commence à délirer au sens négatif, nous devions aussi éviter de regarder les monstres rôdant aux alentours, pour protéger la santé mentale du protagoniste. Nous étions donc coincés dans un personnage fondamentalement incapable de se défendre et ô combien vulnérable, ce qui créait une ambiance absolument terrifiante. Allez jeter un oeil aux vidéos YouTube de certains braves se faisant filmer en train de jouer à ce jeu, vous rirez!

Alors, une suite se pointe le bout du nez, sous-titrée A Machine for Pigs, et nous amène dans le même contexte que le premier jeu, mais se déroulant cette fois à Londres, à l’aube du 20e siècle. Oswald Mundus, un homme fortuné, se réveille donc chez lui, souffrant lui aussi d’amnésie profonde. Il réalise cependant que ses deux enfants manquent à l’appel, et lui seul peut leur porter secours. Sa maison, un véritable manoir victorien, cache d’ailleurs de bien terribles secrets. Il ne faudra que quelques minutes passées à l’intérieur de cet endroit macabre pour comprendre que des choses bien glauques s’y sont produites.

Plutôt une expérience interactive qu’un réel jeu vidéo

La première chose qui saute (malheureusement) aux yeux, surtout pour ceux ayant joué à l’opus précédent, est la simplicité des mécaniques de jeu. Si, autrefois, on devait s’adapter à la gestion d’un inventaire, combiner des objets et gérer l’huile de notre source de lumière, A Machine for Pigs opte pour un chemin bien plus simple. Notre lanterne, que l’on récupère dans les premières minutes de jeu, n’aura pas besoin d’être alimentée.

Fini le système d’inventaire, fini la jauge de paranoïa liée à la peur du noir et à la visibilité des monstres. Aussi, cet épisode d’Amnesia nous tient par la main, nous tirant à travers une expérience beaucoup plus linéaire que son prédécesseur. Le jeu est donc plus prévisible et, dans un sens, moins stressant, puisque tout ce que l’on doit faire en cas de problème, c’est de se planquer derrière une caisse et d’éteindre notre lanterne. Regardez les monstres si vous le voulez, leur vision ne vous affectera pas. Sans dire que le jeu n’est plus épeurant, on a ici plutôt l’impression d’avancer en ligne droite, actionnant un levier ici et procédant par là.

Une histoire réussie

Malgré la simplicité du jeu, réduisant presque ce dernier à une expérience interactive qu’autre chose, on retrouve dans A Machine for Pigs une histoire particulièrement réussie, bien ficelée et narrée par des acteurs vocaux convaincants. En lisant cependant les commentaires des développeurs du jeu, ceux-ci pointant leur jeu comme étant l’histoire la plus sombre et glauque jamais racontée dans l’histoire du jeu vidéo, je m’attendais réellement à quelque chose de profondément perturbant. Bien que l’histoire en tant que telle est très réussie, elle est loin d’être aussi horrible que ce qu’on laissait croire, ce qui m’a malheureusement déçu. Je m’attendais à être royalement dégoûté, alors qu’au final, ce n’est rien de pire que la moyenne des histoires dans le médium.

Verdict

A Machine for Pigs a certainement cherché à plaire à tous en réduisant à néant ses mécaniques de jeu. Au lieu de gérer notre inventaire, nos objets et notre propre santé mentale comme dans l’opus précédent, on se concentre plutôt à avancer d’une porte à l’autre et à se cacher lorsque le moment se présente. L’histoire est cependant bien racontée, bien qu’elle n’atteigne pas le niveau d’épouvante promis. Sans être un mauvais jeu, ce nouvel opus d’Amnesia s’avère inférieur à son prédécesseur.

Ce que vous aimerez :

– L’histoire

– La qualité des acteurs vocaux en anglais

– L’ambiance sombre

Ce que vous n’aimerez pas :

– Trop simplifié

– Jeu assez court

Note : sur 10 

Vous pourriez aussi aimer

Les jeux les plus difficiles que l’on aime pourtant !
Techno
13 octobre 2023
Les jeux les plus difficiles que l’on aime pourtant !
Avec le succès de la série des Dark Souls du studio From Software, nous avons assisté à un...
Article par
Le Gars
minute(s)
Comment trouver des bons plans côté High Tech ?
Techno
11 décembre 2019
Comment trouver des bons plans côté High Tech ?
D’après les études d’Opinion Way, c’est dans la high-tech que les Français vont dépenser...
Article par
Le Gars
minute(s)
Le casino en ligne existe déjà depuis 1994
Techno
5 novembre 2019
Le casino en ligne existe déjà depuis 1994
C’est en 1994 que les premiers casinos en ligne ont vu le jour ! Cela fait vintage,...
Article par
Le Gars
minute(s)