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Bien vivre : Qui suis-je? La vérité sur l’identité

Le problème que je rencontre le plus souvent quand j’essaie de donner des conseils à quelqu’un, que ce soit en relations ou en développement personnel, c’est celui de l’identité. Les gens ne veulent pas se « trahir », ils veulent rester « eux-mêmes ». C’est une bien jolie pensée honorable, mais est-ce seulement possible de se « trahir »?

La réponse est, malheureusement, beaucoup plus nuancée que « oui » ou « non ».

Il faut d’abord réfléchir un peu sur l’identité humaine, sur notre identité. Posons-nous les questions suivantes :

– Suis-je mes souliers?

– Suis-je mes jeans?

– Suis-je mes vêtements?

– Suis-je ma voiture?

– Suis-je ma maison?

À ces questions, tous s’entendent pour dire que non, nous ne sommes pas ces choses. Ce sont des choses matérielles, des éléments superficiels. Ces choses ne sont pas NOUS, mais représentent simplement des goûts que nous avions au moment de leur achat. Peut-être même que certaines de ces choses nous ont été données par quelqu’un, ce qui les détache encore plus de qui NOUS sommes. Par exemple, je ne suis très certainement pas l’horrible paire de bas de laine que ma grand-maman m’a offerte pour Noël, ni le terrible et efféminé jeans « skinny » que mon ex a eu la bonne idée de m’acheter.

Ensuite, il se passe quelque chose d’intéressant. Alors que tout le monde s’entend sur les premières questions lorsque je les pose, tout le monde devient confus et incertain pour les suivantes :

– Suis-je mes opinions?

– Suis-je mes comportements?

– Suis-je mes valeurs?

– Suis-je ma personnalité?

Hmmm, bonnes questions, n’est-ce pas? Comprenez bien que si vous avez répondu « oui » à ces questions et que vous refusez de changer votre façon de séduire ou de vivre votre vie par peur de vous « trahir », eh bien j’imagine que vous pleurez encore en tapant par terre avec vos poings, que vous pensez encore que votre papa c’est Dieu, que vous faites tout pour une sucette et que vous aimez encore boire le lait directement au sein de votre maman. Parce que si vous croyez que ces choses sont VOUS et que changer ces choses, c’est vous trahir, eh bien vous n’avez certainement jamais changé depuis que vous êtes un petit bébé.

Franchement, ces choses ne constituent pas qui je suis, de la même façon que mon tee-shirt noir n’est pas moi, ni mes bottes de cuir, ni mon appartement, ni les bas de laine de grand-maman.

Réfléchissez. La plupart de ces choses ne viennent même pas de vous. La plupart de nos opinions, de nos comportements, de nos valeurs et de notre personnalité ont été forgés soit par nos parents, par l’école, par la société, par des films que nous avons vus, des livres que nous avons lus, par des amis, des conférenciers, des patrons ou des collègues. Dans ce sens, toutes ces choses sont les égales des bas de laine horribles que ma grand-mère m’a donnés pour Noël. Et donc, est-ce que je sens que je me « trahis » lorsque j’achète une autre paire de bas? Non.

Pas plus que lorsque je change de bottes, que je m’achète un nouveau tee-shirt ou que je change d’appartement.

Le problème, c’est que les gens s’identifient en tant qu’individus à des choses absurdes comme leurs valeurs du moment, leurs opinions ou leurs comportements. Et donc, ils stagnent. Ils font du surplace et ils n’évoluent jamais, parce que s’ils venaient à évoluer ou à changer d’une quelconque façon, ils sentiraient qu’ils ne sont plus « eux-mêmes ». Stupide, vraiment.

Jusqu’à mes 18 ans, j’étais terriblement gêné. Je n’avais qu’une poignée de connaissances et je ne sortais presque jamais de chez moi. J’étais tellement gêné que je n’osais même pas demander l’heure à un inconnu dans la rue, vous imaginez? Je n’avais aucune estime de moi et je regardais la vie avec un air absent, triste, timide et négatif. Aurais-je dû rester comme ça toute ma vie, par peur de me « trahir »? Aurais-je dû rester dans cet état pathétique, misérable, faible, mou, simplement parce que c’était « moi », ça? Il n’y aurait donc aucun espoir?

Écoutez, on va mettre quelque chose au clair : on est presque TOUJOURS nous-mêmes. Il n’y a pas, quelque part dans notre corps, une version miniature de nous dans une petite cage qui crie : « Laisse-moi être! Je suis le vrai toi! ». Non. Chaque action qu’on fait dans la vie, c’est nous qui la faisons. Nous sommes toujours nous. Nos opinions changent en vieillissant, nos valeurs également, nos comportements évoluent et notre personnalité se nuance avec le temps. Ces choses ne sont pas NOUS, mais représentent notre façon de voir le monde à un MOMENT de notre vie.

Parce que voici les faits :

Dans la vie, si vous continuez de faire ce que vous avez toujours fait, vous allez continuer d’obtenir ce que vous avez toujours obtenu.

De fait, 1 + 1 égalera toujours 2. Si vous voulez des résultats différents à ceux que vous obtenez aujourd’hui, il va falloir accepter de changer la formule elle-même.

Rester soi-même est important. Cependant, il faut savoir ce que c’est que de « rester soi-même ». Ce n’est pas rester figé dans le temps et ne jamais évoluer. Ce que les femmes entendent par là, ce que la société entière entend par « être authentique à soi-même », c’est que vos actions et vos pensées soient congruentes ensemble. Vous dites ce que vous pensez et vous pensez ce que vous dites. C’est tout. Vous avez le droit d’évoluer. Prenez ce droit.

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