Il n’est jamais agréable de voir l’un de ses amis proches se faire laisser par son amoureuse. On se sent souvent inutile et on ne peut pas faire grand-chose pour lui remonter le moral, si ce n’est que de montrer de la compassion. Dans « Célibataire ou presque » (version française de « That Awkward Moment »), Tom Gormican a voulu aborder, dans un style léger, ce moment difficile que doit affronter un jour ou l’autre chaque homme. Est-ce que le résultat final est à la hauteur des attentes?
Le point de vue des hommes
Célibataire ou presque est une comédie romantique qui se déroule, chose rare, du point de vue des hommes. En effet, en temps normal, ce genre de production, qui s’adresse habituellement à la gent féminine, nous raconte l’histoire d’une jeune femme qui tombe amoureuse d’un présumé prince charmant. Sauf qu’ici, c’est tout le contraire.
Tom Gormican (réalisation et scénario) a préféré nous raconter l’histoire de trois meilleurs amis – Jason (Zac Efron), Daniel (Miles Teller) et Mikey (Michael B. Jordan) – qui ont pris la décision de rester célibataires afin de remonter le moral de Mikey, lui qui vient d’être laissé par sa femme.
On s’en doute, cette promesse sera difficile à tenir, spécialement pour Jason, le coureur de jupons de la bande, qui semble avoir enfin trouvé la bonne fille en la personne de la ravissante Ellie (Imogen Poots).
Quelques sourires ici et là
Si la prémisse aurait pu donner lieu à des situations particulièrement cocasses, dans les faits, c’est malheureusement un peu plus compliqué. Il y a bien une ou deux situations qui nous font sourire, mais dans l’ensemble, Célibataire ou presque est moins drôle qu’il n’y paraît.
À mon humble avis, le problème se situe du côté des dialogues. Certains, même s’ils sont vulgaires (ça ne dérange pas trop, le public cible du film étant les hommes dans la vingtaine), manquent parfois de mordant, alors que d’autres nous semblent plus ou moins superflus.
Le déroulement de l’intrigue m’a aussi déçu. À plusieurs moments, j’avais l’impression que le film tournait en rond, et ce, malgré un bon départ. Après une heure, j’attendais toujours l’arrivée d'un quelconque élément dramatique. Finalement, il est arrivé, sauf qu’il était un peu trop tard (le long métrage a une durée de 1 h 34).
Si le scénario n’est pas le meilleur du monde, heureusement, Célibataire ou presque peut compter sur une réalisation soignée. Les environnements, tant intérieurs qu’extérieurs de la ville de New York, m’ont charmé. Je n’ai rien à dire non plus de négatif sur la distribution qui s’en sort admirablement, étant donné les circonstances.
Verdict
Au final, Célibataire ou presque n’est pas la comédie la plus drôle de l’année. On aurait aimé voir plus de situations hors de l’ordinaire ou encore des dialogues plus croustillants. On peut néanmoins se rabattre sur les sublimes décors new-yorkais et sur la distribution compétente.
Cote : 2 étoiles sur 5
Célibataire ou presque prend l'affiche le 31 janvier 2014.
