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Bien vivre : La vie est simple

Aujourd'hui, on va réfléchir ensemble. Bon, techniquement, moi, je vais réfléchir à haute voix et vous, vous allez lire mes réflexions. Si ces réflexions vous plaisent, vous pourrez y réfléchir à votre tour; sinon, eh bien le monde continuera de tourner comme avant, alors commençons.

La vie est simple.

Peu importe toutes les conneries qui nous tourmentent tout au long de notre vie, peu importe le stress et l'anxiété qu'on se met soi-même sur la tête tous les jours, peu importe la pression que la société exerce sur nos épaules continuellement, la vie est, et restera toujours, simple. Chaque fois que quelqu'un me dit : « Maudit que c'est compliqué, la vie », j'ai juste envie de lui sacrer mon poing dans le ventre en criant : « RÉVEILLE! », dans l'espoir qu'il vomisse toute la bullshit qu'on lui a fait avaler de force depuis qu'il est bébé.

Le problème, ce n'est pas la vie. Le problème, c'est nous, c'est moi, c'est toi. Le problème, notre problème, c'est qu'on complique toujours tout. On pense qu'il faut faire ci, qu'il faut faire ça, parce que la société, les médias et le gouvernement nous disent que c'est ça qui est important pour être heureux. Parce que tout le monde sait que pour être heureux, il faut avoir un bon emploi, bien payé, avec une belle maison, bien garnie, un beau « char » propre, une belle petite famille parfaite et le beau petit chien qui vient avec!

Il y a quelques années, j'ai arrêté de courir. Allez savoir pourquoi, je ne le sais même pas moi-même, mais c'est arrivé. J'ai arrêté de courir, puis je me suis retourné : rien.

Il n'y avait rien qui me pourchassait pour me manger, personne qui me poursuivait pour m'assassiner à coups de lame de rasoir dans la gorge, aucun danger. Pratiquement tout le stress que je pouvais vivre au quotidien est mort d'un seul coup. À partir de ce jour-là, je vous le jure, je n'ai pratiquement plus jamais été anxieux pour quoi que ce soit, fut-il un examen, une note, un emploi, une femme ou un échec. Parce que j'ai compris une affaire ce jour-là : on s'en sacre.

On s'en sacre d'avoir un bon emploi, pour faire plein d'argent, pour s'acheter plein de maisons, plein de voitures pis plein de niaiseries.

On s'en sacre de ne pas être aimé de tout le monde sur Terre.

On s'en sacre de ne pas être le meilleur, le premier.

On s'en sacre d'échouer un examen.

On s'en sacre s'il fait un peu froid.

On s'en sacre si le pain est un peu sec.

On s'en sacre de demain.

On s'en sacre d'hier.

Au fond, c'est quoi la différence entre la petite caissière du Dollarama et le directeur d'entreprise? Le titre écrit sur la plaque en plastique accrochée à leur chandail? Un paquet de lettres, des hiéroglyphes humains qui donnent une valeur à un être humain, vis-à-vis du nombre de papiers avec un signe de piastres qu'il ramène le soir?

Au fond, dans la vie, a-t-on vraiment besoin de plus d'argent? De s'acheter trois divans, cinq télévisions, sept ordinateurs, cinq voitures et trois maisons? Tant que tu as assez à la fin du mois pour manger, boire pis dormir, ça sert à quoi d'en vouloir toujours plus? S'acheter du bonheur? Ç'a déjà marché?

Lorsque j'ai emménagé dans mon nouvel appartement, en juillet dernier, je devais m'acheter une nouvelle table. Il y en avait une, noire, simple, efficace, chez Wal-Mart pour 128 $. De tous bords tous côtés, mes amis me proposaient, à la place, des tables en chêne qu'ils avaient vues sur Internet, pour trois fois le prix. Pourquoi? Parce que je me sentirais mieux en tant qu'individu parce que mon meuble de cuisine est en bois véritable et ne vient pas de chez Wal-Mart?

La vie est simple, mais on la complique toujours en essayant, comme des fous, de la vivre de façon complexe.

Croyez-moi lorsque je vous dis ceci : Si vous vous efforcez de vivre votre vie simplement, vous verrez rapidement à quel point la vie est facile.

Au final, on a juste besoin de manger, de boire, de dormir, de rire, de faire l'amour puis d'aimer. Ça l'air cul-cul ou simpliste, mais c'est tout ce dont on a besoin pour vivre, pour bien vivre, pour mourir heureux, entouré, non pas de cochonneries, mais d'amis et de bons souvenirs.

Parce qu'à la fin de ma journée, c'est quoi le plus important? D'avoir monté en grade et d'être dont plus riche, ou d'avoir ri et souri dans ma journée?

Tout le monde veut être heureux. Le problème, c'est que les gens pensent que s'acheter des babioles inutiles va les rendre heureux, alors que le bonheur, ça vient de l'intérieur. Je sais, je sais, quelques-uns de mes articles ont déjà mis l'accent sur cette réalité, mais c'est parce que c'est la base d'absolument tout. Parce que vous pouvez être heureux toute votre vie comme troueur de beignes, comme vidangeur ou comme caissier dans un McDonald's. Le bonheur, c'est un feu qui brûle de l'intérieur, puis qui se propage à l'extérieur. Pis une fois que le feu est allumé, c'est tout ce dont on a besoin. On comprend que le reste, on s'en sacre. C'est juste une illusion, une course infinie et interminable.

On commence le marathon quand on entre à l'école, puis on court, on court et on court toujours; vite, vite, il faut se trouver un but dans la vie, un avenir; vite, vite, il faut se trouver un emploi bien payé pour pouvoir s'acheter une grosse maison; vite, vite, il faut acheter des meubles; vite, vite, il faut une nouvelle voiture, puis une nouvelle maison, puis une autre voiture et une dernière maison, puis après on meurt, essoufflé, comme un vieux chien, plus capable de courir, et on meurt, dans notre grosse maison, devant notre écran plat, couché sur notre gros lit, une grimace au visage parce qu'on vient de comprendre qu'on a passé notre vie à travailler, à mettre notre énergie sur notre carrière, sur le titre qui était écrit sur la feuille de paie, au lieu de jouer avec nos enfants, au lieu de rire pour un rien, au lieu de rappeler nos vieux amis, au lieu d'aimer notre femme et de lui faire l'amour tous les jours. On pète au frette, le cœur s'arrête, dans notre corps gras et individualiste, le regard devient vide, on chie dans nos pantalons de luxe, les nerfs amorcent leur dernière danse et on a perdu notre vie, notre seule vie, esclave de la société, mouton docile du gras berger.

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