Arrow est l’une des séries télévisées les plus populaires des dernières années. Personnellement, je suis assidûment, chaque semaine, les aventures d’Oliver Queen. Mais avant d’envahir le petit écran, ce super-héros évoluait dans le merveilleux monde des bandes dessinées sous le nom de « Green Arrow ». L’« Année Un » est finalement disponible en français chez nous. J’ai eu la chance de mettre la main dessus et voici mon avis.
Pareil et différent à la fois
Si vous vous attendiez à retrouver la même histoire que dans la série télé, vous allez être déçu. Green Arrow reprend les grandes lignes, mais comporte plusieurs différences scénaristiques. Évidemment, mon but ici n’est pas de faire une comparaison exhaustive entre les deux médias.
Disons simplement que ce premier tome se consacre à la création du super-héros. Tout comme dans ce qu’on a pu voir au petit écran, Oliver échoue sur une île au fin fond de nulle part (90 % de l'intrigue va se dérouler sur cette île inhospitalière) après que son expédition sur son yacht a mal tourné. Mais comparativement à Arrow, son père n’est pas en cause. En fait, ce dernier n’apparaît même pas dans l’album. Il faut dire que la plupart des personnages de la série télé ne se retrouvent pas dans la BD et ceux que l’on connaît n’ont pas exactement le même caractère.
Le personnage principal est par ailleurs beaucoup plus mature que celui de la série télé. C’est encore un petit fils de riche, mais comparativement à Arrow, il ne va pas longtemps s'apitoyer sur son sort. Il va rapidement prendre les choses en main en faisant preuve d’une grande autonomie. Par exemple, il évolue sur l’île seul et n’a pas besoin d’un mentor pour lui apprendre les rudiments du tir à l’arc. Il terrasse ses ennemis sans peur ou presque. Il a déjà l’étoffe d’un héros.
D’ailleurs, l’action occupe une place très importante dans Green Arrow, surtout à partir du milieu de l’ouvrage. Le contraire m’aurait franchement étonné. DC Comics est derrière le projet, après tout! Les séquences de combat sont dynamiques et on prend beaucoup de plaisir à les admirer. Leur mise en scène s’inspire même souvent du 7e art.
Le dessin un peu flou est tout à fait adapté au récit. Il nous rappelle constamment qu’un héros doit rester discret sur son identité s’il veut protéger sa vie. Personnellement, j’ai adoré le jeu de couleurs. Vraiment superbe!
Verdict
Green Arrow – Année Un permet de voir avec un œil nouveau son adaptation télévisuelle. Je ne peux évidemment m’empêcher d’avouer qu’au début de ma lecture, j’étais passablement surpris de ne pas être totalement en terrain connu. Parfois, cependant, ça fait du bien de se faire sortir de sa zone de confort. L’œuvre d'Andy Diggle et de Jock en est une preuve éclatante.
Cote : 4 étoiles sur 5
Green Arrow – Année Un
Andy Diggle et Jock
160 pages
DC Deluxe
Source(s) image(s):
Urban Comics