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L’évolution du masque des gardiens de but : du masque de Jason aux yeux de chats de maintenant

Il est aujourd’hui inconcevable pour un gardien de but de jouer sans son masque protecteur. Pourtant, à une autre époque, les gardiens de but protégeaient leur filet sans masque. Cette pratique audacieuse a causé bien des blessures qu’aurait pu prévenir le port d’un simple masque. Découvrez l’histoire du masque protecteur des gardiens de but.

Un masque d’escrime pour se protéger les dents

Contrairement à la croyance populaire, ce n’est pas un homme, mais bien une femme qui a décidé de se protéger le visage en premier avec de l’équipement. En effet, en 1927, Elizabeth Graham, gardienne de l'équipe de hockey féminin de l'Université Queen's en Ontario, a, afin d’éviter de perdre une dent ou deux durant une partie, été la première à porter un masque. Mais attention! Le masque était bien loin de ce que l’on peut trouver aujourd’hui. Il s’agissait en fait d’un masque d’escrime en fibre de verre.

Un masque de boxe en cuir comme protection contre les rondelles

Du côté de la LNH, il a fallu attendre trois ans de plus pour voir un joueur porter un masque. En effet, le 7 janvier 1930, Clint Benedict des Maroons de Montréal a été sérieusement blessé au visage à la suite d’un tir puissant de Howie Morenz. Pour éviter de se fracturer à nouveau le nez, il décida de porter un masque en cuir inspiré de celui utilisé dans la boxe. L’essai a été cependant de courte durée puisque, après seulement deux matchs, il abandonna cette pièce d’équipement. La raison : il l’empêchait de voir correctement.  

Jacques Plante : un précurseur 

Près de 30 ans plus tard, soit en 1959, le talentueux Jacques Plante des Canadiens de Montréal devient le premier gardien de but à porter régulièrement un masque. Mais le célèbre joueur a dû se battre pour gagner ce droit. 

Plante, qui avait été blessé au visage à la suite d’un violent tir d’Andy Bathgate, a commencé à se mettre un masque en fibre de verre ajusté sur le visage pendant les entraînements, et ce, même si ça ne faisait pas l’affaire de l’entraîneur Toe Blake. Il faut dire que ce dernier avait peur que son gardien de but soit moins efficace. Il pensait que le masque allait obstruer sa vue.

S’il avait enfin accepté qu’il porte un masque durant les entraînements, il s’opposait farouchement à ce qu’il l’adopte durant les matchs. Étant donné que l’équipe ne comptait pas de gardien de remplacement, l’entraîneur lui donna l’autorisation d’enfiler un masque, mais seulement jusqu'à ce qu’il se soit remis complètement de sa blessure. 

Plante, une fois guéri, défia son entraîneur en continuant à porter son masque. Étant donné que le club montréalais accumulait les victoires, Blake cessa de s’obstiner. En fait, cette année-là, les Canadiens ont même remporté la coupe Stanley et Plante s’est vu décerner le trophée Vézina du meilleur gardien.

Les autres gardiens de but de la LNH voyaient toutefois d’un mauvais œil le port du masque. Pour certains, les gardiens qui portaient une protection au visage n’étaient que des froussards. D’autres avançaient qu’on ne pouvait pas bien voir avec un masque. Plante étant un grand gardien; il aida donc à démocratiser le port du masque dans la LNH. 

Bien que n’étant plus porté depuis des années, le masque de Plante a influencé le 7e art, comme le prouvent la série Vendredi 13 et son célèbre personnage Jason Voorhees. Mais revenons, si vous le voulez bien, au hockey. 

L’évolution du masque

Dans les années 1970, le très bon gardien soviétique Vladislav Tretiak commença à adopter une combinaison casque/grille. Rapidement, les autres gardiens de but lui emboîtèrent le pas, même s’il y eut une certaine opposition dans le milieu. 

Finalement, pour des raisons de sécurité, de plus en plus de gardiens se mirent à porter un masque complet, c’est-à-dire un casque en fibre de verre, en fibre de carbone ou un mélange de fibre de verre et de kevlar sur lequel on a installé une grille au milieu. 

Bien qu’il ne fût porté par l’ensemble des gardiens de la LNH qu’à partir de 1974, le masque était obligatoire pour tous les gardiens de la LHJMQ dès sa création en 1969.  

Aujourd’hui, le masque de gardien est la seule pièce d’équipement personnalisable. Les gardiens ne se gênent pas, en effet, pour faire peindre leur casque selon leur goût. C’est Gerry Cheevers, des Bruins de Boston, qui aurait lancé cette mode. Il dessinait une cicatrice sur son casque chaque fois qu’il recevait un coup de bâton ou une rondelle au visage. 

Pour en savoir plus, visitez la section Kijiji LHJMQ du blogue de Kijiji.

Sources :

http://books.google.ca/

http://www.museevirtuel-virtualmuseum.ca/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Masque

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