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Une tranche à la fois!

J’ai tellement en horreur le mot « vol » que je n’ai aucune pitié pour ceux qui posent ce geste que je qualifie d’impardonnable. Je refuse systématiquement de voir ce voleur de Robin des Bois comme un héros. Pour moi, il ne se résume qu’à de la simple farine. Je suis sans pitié quand il s’agit de mes biens ou encore pire, ceux de mes proches. Je disjoncte littéralement ou, aux dires de ma blonde, réagis trop souvent démesurément. Scandale! Je ne me fâche jamais… sauf une fois au chalet. D’accord, je le concède, peut-être la fois des tranches de pain.

Chez nous, c’est vivant! La maison est toujours pleine de monde; les amis, la parenté, les amis des amis pis même la parenté de la parenté. Il n’y a pas à dire, on aime recevoir! Et quand la visite débarque, il y a toujours une caisse de bières ou deux-trois bouteilles de vin qui traînent et qui sont prêtes à être partagées. Je ne refuse jamais d’ouvrir une bouteille de champagne importée et me fais toujours une joie d’allumer mes cigares de collection en bonne compagnie. J’ai toujours aimé recevoir, je préfère d’abord donner.   

Cependant, quand quelque chose qui m’appartient disparaît, pas question que je l’aie bêtement égaré, dites plutôt tout de suite qu’on me l’a dérobé. Crions vite à l’injustice, je suis victime d’un acte criminel!

Ma blonde : « Qu’est-ce que tu veux manger pour souper? »

Moi : « Je n’ai pas vraiment faim. Un sandwich genre… aux tomates. »

Ma blonde : « Avec mon pain multigrain ou ton pain blanc? »

Moi : « Pas question que je devienne grano… avec MON pain blanc. »

J’observe longuement mon pain. Quelque chose ne va pas. J’accuse d’emblée et lance :

« Comment ça se fait que tu as mangé des tranches de mon pain? »

Elle, de me répondre sur la défensive : « Je n’ai rien touché, voyons! »

De plus en plus suspicieux : « Je suis loin d’être fou, il manque du pain dans ce sac-là! »

Constatant enfin qu’il était en effet court, ma blonde répond : « Ils doivent les faire plus petits, je ne sais pas moi! »

S’ensuivit un petit rire nerveux mal camouflé.

Moi : « Ris pas cr**! On l’a acheté hier soir. Quelqu’un est clairement venu me voler du pain! »

Ma blonde : « Franchement, si quelqu’un était venu voler, je m’en serais rendu compte, je suis à la maison. Puis sinon, il n’aurait toujours bien pas pris juste du pain… laisse faire ça! »

Moi : «  Non! J’y pense… La porte n’était pas barrée hier! »

Sans d’abord vérifier si mes trucs électroniques, l’argent sonnant ou les autres objets de valeur de la maison avaient disparu, j’inspecte prioritairement le frigo. Le voleur avait certainement laissé une trace : 

« T’es sûr que ce n’est pas toi? »

Elle tourne les talons, quitte la cuisine : « Ce n’est pas moi, le pain doit juste être petit. Quand tu auras fini ta paranoïa de haute gastronomie, tu me feras signe que je puisse faire tes maudasses de sandwichs. »

Moi, songeur : « T’as peut-être raison… »

Ma blonde revient à la cuisine, pensant qu’enfin j’abdiquerais : « Encore la tête dans le frigo! Ce n’est pas fini tout ça? »

Moi : « Viens voir ça. J’ai compté les tranches de pain du tien : quinze. Le mien, douze! Ce n’est pas une preuve ça? Puis attends! Regarde la croûte du dessus ne correspond pas avec la deuxième tranche. Donc, quelqu’un a pris des tranches! »

Ma blonde perplexe : « J’avoue que je trouve ça louche. »

J’y allai de ma mise en garde des plus sérieuses :

 « Alors maintenant, fais-moi plaisir et barre les portes de la maison même quand tu es à l’intérieur. En tout temps. On ne prend plus de risques. Les fenêtres des portes aussi doivent être fermées. C’est dangereux! »

Je fais le test avec la porte, retrace le supposé parcours du supposé voleur, pour évaluer le bruit que fait habituellement un vol de pain. Demande à ma blonde d’aller dans la pièce d’à côté pour vérifier si elle aurait pu entendre une possible entrée par effraction.

Ma blonde : « Je refuse d’y croire! PA, c’est bien trop niaiseux, tu as dû te lever cette nuit pour manger du pain! »

Moi : « Je m’en serais ben rendu compte si j’en avais mangé cette nuit. Ça ne peut pas être avant, on l’a acheté hier soir. Correct, fais-moi ton sandwich, j’abandonne. »

C’est plus fort que moi, au moment où j’entreprends la première bouchée de mon tant attendu lunch;

« Nooooon! Elles sont peut-être empoisonnées! »

Ma blonde, sur un ton sarcastique : « Hey là! Prends donc ta facture d’épicerie, pis fais-en une vérification pour voir s’il ne manque pas quelque chose d’autre tant qu’à faire! »

Moi : « Bonne idée! »

J’ouvre le frigo pour la quinzième fois. Vois un plat avec du poulet désossé. Me demande ce que ça pouvait bien être.

Moi : Ah! ben oui, c’est du poulet qu’on a défait pour se faire des hot chicken en revenant de l’épicerie hier soir.

Note à moi-même : gros con, on a mangé des hot chicken!

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