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Quand la Saint-Valentin tourne au rouge sang!

La Saint-Valentin est synonyme d’amour et de passion. En tout cas, c’est généralement l’idée qu’on s’en fait. Cependant, la fête de l’amour peut aussi devenir rouge non pas de passion, mais de sang. En effet, certains transforment des moments romantiques en épisodes tragiques contrastant avec l’essence même de cette fête. Pour vous le démontrer, voici quatre crimes ayant entaché le 14 février de plusieurs individus.

Le valentin déchu

Paul Gibson aimait Tomicka Peterson plus que tout au monde. Or, le contraire n’était pas vrai. Alors que le couple s’apprêtait à fêter la Saint-Valentin en ce 14 février 2011, Peterson a brisé le cœur de son copain en lui disant qu’elle ne voulait plus vivre avec lui. Pire, elle voulait stopper la relation immédiatement et qu’il ne soit pas son valentin.

Abasourdi et, surtout, décontenancé, Gibson est allé dans sa chambre et a pris son fusil semi-automatique. Il n’était pas question de laisser sa copine partir comme cela dans l’auto de ses amis! Paul a ouvert le feu et a tué une passagère du véhicule. Peterson fut celle qui encaissa le plus gros de la rage de Gibson, ayant été criblée de cinq balles.

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Il fut accusé de meurtre au premier degré, d’assaut, d’avoir tiré sur un véhicule avec des passagers à l’intérieur et de possession d’arme. Bien qu’il ait tenté de se défendre seul, il a finalement demandé l’assistance d’un avocat. Cela ne l’a pas plus aidé puisqu’il a reçu une peine d’emprisonnement à vie pour l’accusation de meurtre au premier degré, 20 ans pour l’assaut et 15 années pour chacune des deux autres accusations.

Les cartes de Saint-Valentin de la mort

À la Saint-Valentin, Richard et Stacey Schoek avaient l’habitude de se rendre dans un parc afin de se donner des cartes de Saint-Valentin. Or, le 14 février 2010, la jeune femme avait un tout autre plan en tête. Vers 21 h, la police reçoit un appel affirmant que le corps de Richard gît à côté de son camion. L’homme a été tiré à bout portant trois fois dans l’estomac et deux fois au visage. L’appel provient de nulle autre que Stacey Schoek, qui semble éplorée. Tous ignorent alors que Richard Schoek avait été berné par sa femme et assassiné dans un coin reculé du parc.

Au fil de leur enquête, les policiers découvrent que Richard Schoek avait une assurance-vie évaluée à 560 000 $, dont la seule bénéficiaire était sa femme. Cela n’a pas pris de temps pour que les forces de l’ordre mettent en accusation la jeune femme et découvrent qu’elle avait planifié de l’assassiner avec l’aide de deux complices. Ainsi, Stacey avait planifié le meurtre, tandis que Lynitra Ross, employée de Stacey dans une clinique, servait de chauffeuse. Reginald Coleman, un entraîneur personnel et ami de Ross présenté à Schoek, s’est chargé de l’exécution de Richard Schoek.

Stacey Schoek a été reconnue coupable et a reçu une peine d’incarcération à vie.

Le chirurgien qui voyait la Saint-Valentin rouge sang

Le 14 février 2001, le chirurgien John Hamilton revient chez lui entre deux opérations. Habitué de couvrir sa femme de multiples cadeaux (dont une superbe Porsche!), il prévoit passer un bon moment avec elle. Or, il assiste plutôt à une scène digne d’un film d’horreur. Sa dulcinée gît dans la salle de bain, ligotée et épouvantablement meurtrie au niveau de la tête. En fait, les coups qu’elle a reçus au crâne ont été si violents qu’une partie de son cerveau est visible à travers les meurtrissures.

De prime abord, les policiers ne suspectent pas Hamilton. Après tout, à leur arrivée, il était en train de tenter de ranimer la pauvre femme. Or, au fil de leur enquête, ils découvrent que Hamilton a passé des dizaines d’appels à une danseuse nue et que sa femme avait affirmé à plusieurs de ses amies qu’elle pensait divorcer. Cela éveille les soupçons des enquêteurs, qui placent des accusations de meurtre envers le chirurgien.

Afin de prouver son innocence, les avocats d’Hamilton ont engagé Tom Bevel, un enquêteur de longue date très respecté. En premier lieu, Bevel a déclaré que les traces de sang retrouvées sur Hamilton concordaient avec son discours à l’effet qu’il a tenté de sauver sa femme. Puis, lors du contre-interrogatoire, les avocats de la poursuite ont demandé à Bevel si quelque chose leur avait échappé dans leur analyse de la scène de crime. L’enquêteur a alors craché le morceau : le sang retrouvé sur une partie des vêtements d’Hamilton ne laissait que peu de doute quant au fait que ce dernier ait été l’auteur du meurtre. Pire, Bevel affirme que « les traces de sang sont comme un rayon pointant directement vers le chandail de l’auteur du crime ».

Le jury a seulement eu besoin de deux heures de délibérations pour trouver Hamilton coupable de meurtre au premier degré. Il reçut une peine d’emprisonnement à vie, tout cela en raison d’un expert qui devait chercher à prouver son innocence!

Le massacre de la Saint-Valentin

L’un des crimes de la Saint-Valentin les plus frappants de l’histoire est tristement connu sous le nom de « Massacre de la Saint-Valentin ». Si cela ne vous dit rien, peut-être que le nom de son commanditaire vous sonnera une cloche. En effet, si je vous dis que l’auteur de ce massacre est le célèbre Al Capone, cela vous donne-t-il une piste quant à la nature du crime?

Le 14 février 1929, Capone, qui dirige la mafia du South Side de Chicago, met à exécution un sinistre plan afin d’éliminer la bande mafieuse irlandaise du North Side. Le plan de Capone est plutôt simple : prendre certains de ses hommes de main afin de berner des membres du clan du North Side pour les assassiner. Capone ne se trouve pas à Chicago à ce moment, profitant du chaud soleil de la Floride.

Les hommes de Capone attirent les mafiosi irlandais en prétextant une réunion dans un vieux garage, le Cartage SMC. Le but de la soi-disant réunion est de déterminer comment liquider une fausse cargaison de whisky, fournie par une bande alliée à Capone. Cependant, une incertitude plane toujours quant à la façon dont l’appât s’est refermé. Certains prétendent que les hommes de Capone se sont déguisés en policiers afin de faire croire à une fausse descente policière, permettant ainsi d’enlever aux Irlandais leurs armes et ainsi les abattre sans difficulté. Toutefois, cela n’a jamais été prouvé.

Cinq membres du clan irlandais et deux autres hommes pénètrent dans le garage. Puis, quatre hommes descendent d’une superbe berline Cadillac, deux étant déguisés en policiers (on ignore s’il s’agissait d’hommes de Capone ou de tueurs externes engagés par le parrain de la mafia). Ils alignent les sept hommes et les abattent froidement en déchargeant 70 balles de leurs mitraillettes. Toutefois, alors que le piège visait le chef du clan irlandais, ce dernier ne s’est jamais pointé. En retard au rendez-vous, il s’est arrêté dans un café et a paniqué en voyant la fausse voiture de police utilisée par le clan de Capone, qu’il a prise pour un vrai véhicule des forces de l’ordre. Les hommes du parrain ont plutôt abattu un homme qui ressemblait énormément au chef du clan irlandais. Le but de Capone n’a donc pas été totalement atteint avec cet attentat.

Un seul homme a survécu au massacre, et ce, malgré qu'il ait été atteint par 14 balles. Cependant, sa survie n’aura été que de courte durée puisqu’il est décédé 3 heures après les meurtres. Le massacre a fait l’objet de plusieurs films et clins d’œil dans la culture populaire, au point d’en devenir, tout comme celui l'ayant imaginé, un objet de légende.

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