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Étude : La dépendance au porno n’existe pas

Depuis l'arrivée d'Internet, la pornographie n'a jamais été aussi accessible. Nul besoin de se rendre dans un club vidéo pour emprunter des films ni d'attendre le samedi soir pour regarder « Bleu Nuit ». Par contre, le fait que le porno soit aussi facilement disponible peut causer des effets pervers. Certains avancent, en effet, que des utilisateurs pourraient tout simplement développer une dépendance au porno. Or, selon un chercheur, il serait tout simplement impossible d'être dépendant à la pornographie.

À lire aussi : « Don Jon » : Un homme accro aux films pornos peut-il avoir une relation normale avec une fille?

David Ley, psychologue à Albuquerque (Nouveau-Mexique), a passé les derniers mois à analyser les études traitant de la dépendance à la pornographie. Il est arrivé à la conclusion que seuls 37 % des études sur la question ont conclu que la dépendance existait. De plus, il a constaté que seulement 27 % des recherches s'appuyaient sur de vraies données en lien avec la problématique.

Ainsi, selon le chercheur, la plupart des études sur la question manquent de rigueur et de preuves, en plus de présenter une méthodologie pauvre. En fait, il semblerait que l'un des problèmes de ces études soit l'échantillonnage des sujets. Bien souvent, il ne s'attarde que sur certains cas en particulier. L'exception devient la règle.

Mais ce n'est pas tout! Il n'y aurait aucun lien entre la dépendance à la pornographie et la dysfonction érectile ou encore les modifications du cerveau ou les problèmes de comportement. En effet, les preuves concernant les effets négatifs de la pornographie seraient peu nombreuses.

Le psychologue va toutefois plus loin. David Ley affirme que le porno peut être positif chez certaines personnes, notamment chez celles qui souffrent de déviances sexuelles. Elles trouveraient là un moyen de s'exprimer. D'après lui, la baisse des crimes d'ordre sexuel pourrait avoir été causée entre autres par l'accessibilité grandissante de la pornographie.

D'ailleurs, le chercheur a établi un profil type des gens croyant souffrir de cette dépendance. Dans la majorité des cas, il s'agirait d'hommes homosexuels avec des valeurs très conservatrices et beaucoup de libido, qui auraient de la difficulté à exprimer leur sexualité.

David Ley va même jusqu'à dire que la dépendance à la pornographie a été créée dans le but, notamment, de permettre aux thérapeutes des États-Unis d'avoir une clientèle plus large.

Gageons qu'il ne va pas juste se faire des amis avec cette nouvelle étude!

Sources : Réponse à tout, HuffPost et The Independent

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