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Critiques : Fraise et chocolat et Franky (et Nicole), no 1

Fraise et chocolat  Aurélia Aurita avait frappé un grand coup en publiant, en 2006 et en 2007, les deux volumes de Fraise et chocolat, une autobiographie racontant une relation qu’elle a eue avec un homme plus vieux. L’oeuvre avait connu un bel accueil de la part de la critique et du public. Sept ans plus…

Fraise et chocolat 

Aurélia Aurita avait frappé un grand coup en publiant, en 2006 et en 2007, les deux volumes de Fraise et chocolat, une autobiographie racontant une relation qu’elle a eue avec un homme plus vieux. L’oeuvre avait connu un bel accueil de la part de la critique et du public. Sept ans plus tard, Les Impressions nouvelles ont eu l’idée de publier une colossale intégrale regroupant les deux volumes ainsi que 32 pages de bonis inédits. Si vous n’aviez jamais lu Fraise et chocolat, voici votre chance. 

Chenda, une Française de 24 ans, va rejoindre son amoureux de 20 ans son aîné, Frédéric, au Japon. Ils s’étaient rencontrés il y a quelques mois et avaient jusque-là entretenu une relation épistolaire. Les retrouvailles sont pour le moins intenses. En revanche, contrairement à d’autres couples, la passion aura le même degré d’intensité pendant plusieurs mois, voire pendant des années… Le couple va faire l’amour plusieurs fois par jour et essayer toutes sortes de nouvelles expériences sans jamais se lasser. Pendant 368 pages, on va donc suivre l’évolution « sexuelle » de ce couple. La plupart des planches, principalement celles du premier volume, nous montrent ainsi surtout ce qui se passe dans leur intimité.  

Vous aurez compris que les scènes érotiques sont monnaie courante dans l’oeuvre d’Aurita. On pourrait croire que plus de 300 pages de sexualité explicite peuvent finir par saturer le lecteur. Mais non! L’auteure réussit toujours à nous surprendre en mettant constamment en scène de nouvelles expériences.

Le sexe mène le monde

Vous aurez compris que le sexe est vraiment au coeur de l’histoire. On assiste, notamment vers la fin, à quelques chicanes de couple et crises de jalousie de la part de Chenda, mais le drame dans Fraise et chocolat n’est que très peu présent. C’est comme si le couple vivait dans une éternelle lune de miel. 

En même temps, Fraise et chocolat n'est pas qu’une simple bande dessinée érotique ayant pour but d’exciter le lecteur. Certes, certains pourraient s'inspirer de diverses scènes pour leur propre vie de couple, mais l'oeuvre est quand même plus profonde que cela. L’auteure en profite, en effet, pour nous livrer ses craintes, ses regrets et ses joies, et ce, avec un naturel déconcertant.

Peut-être est-il également bon de préciser que les oeuvres érotiques sont habituellement créées par les hommes. Cet ouvrage nous permet d’avoir un accès privilégié à la vie sexuelle d’une femme et, surtout, de pouvoir entrer dans son esprit. C’est tellement bien écrit que j’avais l’impression de tenir entre mes mains son journal intime. J'étais même gêné en lisant certains passages. J'avais l'impression de pénétrer dans son jardin secret. 

Le dessin, même s’il est moins « réaliste » que dans d’autres bandes dessinées, réussit à titiller notre attention. Les illustrations en noir et blanc sont souvent très épurées (les décors sont minimalistes ou absents) et nous permettent vraiment de nous concentrer sur le couple. Un bon travail a d'ailleurs été fait du point de vue de l'anatomie. 

Verdict 

Je ne vous raconterai pas de mensonge; si vous détestez les bandes dessinées érotiques, mieux vaut passer votre tour. Toutefois, si vous n’avez jamais mis la main sur ce genre d’oeuvre et que vous êtes curieux, je vous suggère fortement Fraise et chocolat. Aurélia Aurita se livre ici complètement et nous offre une oeuvre parmi les plus personnelles que j’ai lues cette année. 

Fraise et chocolat 

Aurélia Aurita

368 pages

Les Impressions nouvelles

Cote : 4,25 étoiles sur 5

Franky (et Nicole), no 1

Ferraille illustré était un magazine de bande dessinée humoristique créé en 1996 par les Requins Marteaux. Il avait, à l’époque, bouleversé le monde du 9e art par son humour corrosif. 27 numéros plus tard, soit en janvier 2006, la revue cessait d’exister. Après près de 10 ans d'absence, elle annonce son grand retour! Mais attention! Elle change de nom cette fois. Elle s’appelle maintenant Franky (et Nicole). Le premier numéro vient justement de paraitre chez nous. 

Le meilleur rapport qualité-prix de l’industrie

On reproche souvent à la bande dessinée d’être un loisir coûteux. Il est vrai qu’à 25 dollars de l’album de 50 pages, on peut rapidement se ruiner, surtout si la série compte plus d’une dizaine de tomes. Heureusement, il y a quelques exceptions dans le domaine. 

Même s’il compte pas moins de 250 pages, ce premier numéro de Franky (et Nicole) affiche un prix très convenable. En effet, vous ne devrez débourser que 26,95 dollars pour mettre la main dessus! D’après mon expérience, on retrouve très peu d’ouvrages de cette taille à un prix aussi abordable (sauf peut-être quelques intégrales).

Ce collectif piloté par Cizo & Felder peut se vanter d’avoir un nombre impressionnant d’auteurs. On retrouve des bédéistes d’expérience, mais également de jeunes auteurs (dont plusieurs valent la peine d'être découverts). Grâce à ce mélange hétérogène, il est impossible de s’ennuyer durant notre lecture.

Spécifions quand même que les histoires et les dessins contenus dans Franky (et Nicole) sont à l’opposé de la bande dessinée traditionnelle. Elles mélangent souvent l’absurdité, la sexualité et la réflexion. 

Par exemple, dans l’une d’elles, trois gars (qui ont la forme de toutous) sont en train de faire un petit barbecue quand soudain l’un d’eux décide d’aller à la salle de bain à l’intérieur de la maison. Alors qu’il entre dans la maison, il entend des bruits de lamentation à l’étage. Il monte et découvre la soeur de son ami endormie à moitié nu. Alors qu’elle est somnambule, il décide de coucher avec elle…

Dans une autre histoire, on suit un couple de lutteurs qui ont comme mascotte une peluche. Lors de leur prochain match, ils doivent affronter des lutteurs nazis qui ont comme arme des casques avec des… godemichés! 

Les illustrations, de leur côté, sont vraiment très variées. Certaines sont très minimalistes (l’une des histoires met en scène des personnages qui ressemblent étrangement à des bonhommes allumettes), alors que d’autres sont très détaillées. Toutefois, elles ont toutes quelque chose de caricatural.

La plupart des dessins sont en noirs et blancs, mais on en retrouve aussi quelques histoires avec des dessins en couleurs. D’ailleurs, les histoires sont séparées souvent par une ou deux planches de dessins. Certains sont vraiment étranges et nous forcent à les observer pendant de longues secondes pour essayer de découvrir un quelconque sens. Mais bon. J'avoue que c'est souvent impossible à comprendre…

Verdict

Vous n’avez pas peur de sortir hors des sentiers battus? Franky (et Nicole) est une publication qu’il vous faut découvrir. Ces histoires marginales et ses illustrations parfois étranges vous sortiront assurément de votre zone de confort. En plus, il s’agit de l’une des publications qui offrent actuellement le meilleur rapport qualité-prix de l’industrie. Alors, pourquoi s’en passer?

Franky (et Nicole), no 1

Collectif

250 pages

Les Requins marteaux

Cote : 4 étoiles sur 5.

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