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Critique de bandes dessinées de la semaine : Aquaman

Petite chronique cette semaine puisque je vous parlerai seulement des trois premiers tomes d’Aquaman, parus en français sur Urban Comics.

Même s’il a été créé il y a de cela plus de 70 ans (sa première apparition se trouvait dans le numéro 73 de More Fun Comics en novembre 1941), Aquaman est un super-héros de DC Comics méconnu du grand public. Il faut dire que, contrairement à Batman ou Superman, il n’a pas eu droit à de longs métrages hollywoodiens (cela pourrait toutefois changer si on se fie aux plus récentes rumeurs).

Avec la relance amorcée par DC en septembre 2011, Aquaman faisait partie des super-héros qui allaient bénéficier de leur propre série. La maison d’édition américaine a choisi Geoff Johns (Green Lantern, Justice League) au scénario et plusieurs dessinateurs, dont Ivan Reis (Green Lantern, Blackest Night), pour s’occuper de ce nouveau projet.

Alors que le troisième tome vient de paraître en français chez nous, j’ai pensé qu’il était temps de vous livrer mes impressions sur ces albums.

Mauvaise réputation?

Comme beaucoup de gens, j’avoue que je n’avais jamais vraiment lu, avant ce jour, une aventure d’Aquaman en français. Je l’avoue, j’avais des préjugés. Pour une raison que j’ignore (peut-être était-ce à cause des couvertures d'albums), ça ne me disait rien. Je me suis presque donné un coup de pied au derrière pour commencer le premier tome, Peur abyssale.

Et dès les premières pages, on sent d'ailleurs que les auteurs sont conscients de cette – je n’irais pas jusqu’à dire « mauvaise » – réputation particulière. En effet, dans Peur abyssale, Arthur Curry, mieux connu sous le nom d’Aquaman, est la risée de tous. Personne ne le prend au sérieux. Il décide de quitter la vie sous-marine pour vivre une expérience tranquille avec sa compagne Mera (qui se fait appeler Aquawoman par la population).

Malheureusement, leur repos est de courte durée lorsque des créatures venues du fond des mers décident d’attaquer les habitants de la surface pour se nourrir. Aquaman aidera à les arrêter, ce qui lui permettra de remonter dans l’estime des gens.

L’autre ligue, le second tome, revient sur le passé méconnu d’Aquaman. On apprend qu’avant de participer à La Ligue de justice (il y a d’ailleurs quelques références à cette série), il faisait partie d’un autre groupe de super-héros appelé « les Autres ». Leur mission était de protéger six artefacts atlantes dotés de pouvoirs spéciaux et forgés par le Roi Mort, le premier monarque d’Atlantide.

Il devra prendre contact avec eux pour empêcher leur ancien ennemi Black Manta de regrouper ces artefacts. On apprend que les deux hommes sont tristement liés par le sort.

Ce second épisode nous présente Aquaman sous un visage plus personnel. On assiste ainsi à plusieurs retours en arrière avec son père, savamment mis en scène et assez touchants.

Moins comique que le premier tome, L’autre ligue comporte toute de même quelques scènes loufoques comme celles montrant la rivalité entre Mera et Ya’Wara (son ancienne coéquipière). Si Mera est l'actuelle amoureuse du roi des 7 mers, on sent que Ya’Wara a déjà eu et a toujours des sentiments pour lui. Bonjour jalousie!

Si les deux premiers tomes comportaient leur lot de scènes de combat, le troisième, La mort du roi, les surpasse de loin.

En plus de tenter de gagner la confiance de son peuple, Aquaman doit faire face à une menace qui pourrait changer à jamais la face du monde marin et terrestre. Le Roi Mort s’est réveillé et tente de reprendre la place qui lui revient. Et comme si ce n’était pas assez, un contrebandier, connu sous le nom du Charognard, souhaite s’emparer de l’Atlantide.

Les derniers chapitres nous permettent d’assister à des affrontements épiques entre sous-marins, Atlantes et autres créatures. C’est fabuleux!

Du point de vue de l’action, le troisième épisode est donc vraiment intense. En revanche, quelques planches, surtout vers la fin, nous font de surprenantes révélations sur le passé d’Aquaman et sur ses ancêtres. Disons que ça surprendra plus d’un lecteur.

Et c’est l’un des traits caractéristiques de cette nouvelle série : l’imprévisibilité. Si le scénario comporte plusieurs éléments classiques, les auteurs finissent toujours par nous surprendre. De ce fait, nous avons toujours envie de continuer notre lecture, chapitre après chapitre.

J'aime Aquaman!

Moins sombre qu’un Batman, mais moins rigolo qu’un Green Lantern, Aquaman demeure un héros attachant. Ses habitudes avec l’eau font de lui un super-héros redoutable. On aime également son « aspect » humain. En effet, il semble souvent être partagé entre deux mondes et sait rarement sur quel pied danser. Il veut protéger les habitants de la surface, mais en même temps, il ne veut pas perdre sa crédibilité auprès des Atlantes. Il doute aussi beaucoup.

J’ai également bien aimé la relation qu’il entretient avec Mera. Ce ne sont pas tous les personnages de comics qui ont une petite amie. Loin de là. Le fait qu’il soit amoureux de quelqu’un change un peu la dynamique des choses. Lorsqu’un imprévu arrive, il va tout d’abord se demander si son amoureuse va bien. Il est aussi intéressant de voir la relation qu’entretiennent les deux personnages. Aquaman est un habitué de la terre ferme, alors que Mera ne connaît rien ou presque des humains. Juste faire l’épicerie pour son chien sera toute une épreuve!

Aquaman ne sent pas non plus le besoin d'avoir une double identité. Il ne porte pas de masque et les habitants savent où il habite. En temps normal, les super-héros portent des masques pour protéger leurs proches, mais Aquaman ne semble pas en avoir. Après tout, il n'a que Mera, qui, de toute façon, est toujours derrière lui. Il ne voit donc pas l'utilité d'avoir une double identité. Du point de vue du récit, le scénariste peut vraiment se concentrer sur sa vie de super-héros. La série a ainsi un niveau d'intensité un peu plus élevé que d'autres, étant donné qu'on ne souffle jamais en découvrant la vie civile du super-héros.

Pour Aquaman, les dessinateurs ont préféré un trait classique qui ne s’éloigne pas des autres séries de super-héros de DC Comics. Cependant, contrairement aux autres licences, une très grande partie de l’action se passe dans la mer; ce n’est pas toujours facile à dessiner. Les personnages doivent être crédibles et avoir réellement l’air de se trouver dans l’eau. Heureusement, il n’y a aucun problème à ce niveau. D’ailleurs, j’ai trouvé que les fonds marins étaient très réussis. Ils sont quand même assez sombres, mais nous offrent quelques détails intéressants, comme des algues dissimulées ici et là ou encore des poissons nageant en arrière-plan.

Verdict

Bref, si vous voulez changer un peu des aventures de Batman et de Superman, Aquaman est une bonne solution de rechange. Avec ces trois premiers tomes, on nous prouve que ce super-héros mérite amplement sa place dans l’univers de DC Comics.

Aquaman – Peur abyssale
Geoff Johns, Ivan Reis et autres
144 pages
Urban Comics

Cote : 3,75 étoiles sur 5

Aquaman – L’autre ligue
Geoff Johns, Ivan Reis et autres
176 pages
Urban Comics

Cote : 3,75 étoiles sur 5

Aquaman – La mort du roi
Geoff Johns, Paul Pelletier et autres
216 pages
Urban Comics

Cote : 4,25 étoiles sur 5

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