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Bande dessinée : Visite inédite de l’asile d’Arkham, et la relation tendue entre Batman et son fils

Cette semaine, je vous propose les critiques de deux albums chez Urban Comics qui vous feront voir d'un autre oeil le riche univers de Batman.

Les Patients d’Arkham

Si vous êtes un gamer, vous connaissez sûrement l’asile d’Arkham. Rocksteady nous avait offert un excellent jeu en 2009, Batman Arkham Asylum. Ce lieu terrifiant n’a toutefois pas été inventé à l’occasion de la sortie de ce jeu. C’est Danny O’Neil et Irv Novick qui, en 1974, dans Batman no 258, l’ont créé. Depuis cette époque, on le retrouve sporadiquement dans plusieurs aventures du Chevalier noir. Dan Slott et Ryan Sook ont eu envie de nous faire de nouveau visiter ce sinistre lieu dans Les Patients d’Arkham.

Avant même d’aller plus loin, il importe de parler un peu de l’asile d’Arkham. Croyez-moi, il s’agit d’un lieu où vous ne voudriez jamais mettre les pieds. Pourquoi? Tout simplement parce qu’on y retrouve les criminels les plus tordus que Batman a attrapés. Les pensionnaires ne sont nuls autres que le Jocker, Double-Face, Killer Croc et plusieurs autres. 

Warren White, dit le Requin blanc, est un milliardaire qui a construit sa fortune en volant l’argent des pauvres. À cause de son influence, il réussit à échapper à la prison. Jugé « dément », il est envoyé à l’asile d’Arkham. Mais l’escroc ne se doute pas de ce qui l’attend. La prison, c’est de la petite bière comparativement à ce lieu de folie. 

Les détenus ont d’ailleurs très hâte de le voir. Dès son arrivée, il est surnommé « Viande Fraîche »; il devra être constamment sur ses gardes pour éviter de se faire enlever la vie par l’un de ses « camarades ». Heureusement, il va tomber sous la protection de Humpty Dumpty. Ce sera l’occasion pour le lecteur de découvrir sa triste histoire. 

Où est Batman?

À l’instar de Joker, Les Patients d’Arkham ne centre pas son action sur un super-vilain, mais plutôt sur un type ordinaire et méconnu de la plupart des lecteurs. Le Requin blanc semble, en effet, être le seul sain d’esprit qui habite ces murs capitonnés. Mais attention! L’institut a la triste réputation de rendre fous ses pensionnaires…

Batman ainsi que les vilains les plus connus n’ont qu’un rôle très secondaire. Le Chevalier noir ne fait que quelques petites apparitions uniquement pour nous rappeler que l’on est dans son univers. Son look m’a d’ailleurs rappelé le look du super-héros avant l’apparition de la trilogie de Christopher Nolan. 

D’ailleurs, du point de vue des illustrations, cet album offre un style moins « moderne » que les autres albums récents. C’est normal, car même s’il est sorti chez nous en 2014, en anglais, le premier numéro est arrivé dans les kiosques en 2003. Tout ça pour dire que vous ne devriez pas vous fier à la couverture qui détonne clairement avec le récit. Il reste que le dessin a quand même bien vieilli.

Pour en revenir au scénario, celui-ci m’a davantage semblé calqué sur un roman d’horreur que sur une bande dessinée de super-héros. Sans trop vous en dire, la deuxième moitié de l’album fait apparaître des forces obscures que nous sommes peu habitués de rencontrer. 

Les puristes pourront bien sûr crier au drame. C’est normal. En ce qui me concerne, cependant, je ne crois pas que les auteurs aient dépassé les bornes. Même si l’oeuvre s’éloigne d’un Batman classique, elle conserve son essence (des méchants torturés, le combat intérieur de chacun entre le bien et le mal, la violence, etc.).

Verdict 

Les Patients d’Arkham diffère sensiblement des albums traditionnels mettant en vedette le Chevalier noir. Il reste toutefois que pour les fans, il s’agit d’une occasion qui ne se présente pas trop souvent de voir ce qui se passe derrière les murs de ce fameux asile. 

Les Patients d’Arkham

Dan Slott et Ryan Sook

168 pages

Urban Comics

Cote : 3,75 étoiles sur 5 

Batman et Robin – Tueur né

Si vous n’avez regardé que les films de Batman, il est peu probable que vous soyez au courant de la paternité de Bruce Wayne. En effet, le Chevalier noir a un fils du nom de Damian. Il l’a eu avec Talia al Ghul, la fille du redoutable Ra’s al Ghul. Dans la nouvelle série Batman et Robin, Peter J. Tomasi et Patrick Gleason explorent cette drôle de relation. J’ai eu la chance de lire le premier tome, Tueur né.

Damian n’a peut-être que 10 ans, mais il est déjà un redoutable guerrier. Et on comprend vite pourquoi. Il a été élevé par sa mère et la Ligue des Assassins, et il a appris les rudiments des arts martiaux dès l’âge de trois ans.

Au lieu de le tenir à l’écart, Batman décide de le prendre sous son aile et même de lui donner le costume de Robin. Ensemble, ils vont tenter d’arrêter le crime qui ronge Gotham depuis la nuit des temps. 

Damian n’a aucun problème à venir à bout des malfrats. En fait, on pourrait même dire qu’il est trop efficace, car l’enfant est tout le contraire de son père. Il est violent, vantard et imprévisible. Son père va essayer de lui faire changer sa philosophie, mais c’est plus facile à dire qu’à faire.

Ainsi, Tueur né va se concentrer sur cette relation particulière entre le plus grand détective au monde et son fils. Tout au long de notre lecture, nous allons assister à des échanges particulièrement savoureux entre les deux protagonistes. 

Les auteurs nous réservent aussi plusieurs scènes d’action. En fait, c’est surtout pendant celles-ci que les deux personnages vont discuter. Et comme dans bon nombre d’albums de super-héros, il y a le vilain de service. Cette fois-ci, il s’agit de Personne, un homme qui souhaite comme Batman combattre le crime, mais qui n’utilise pas les mêmes méthodes. Si le Chevalier noir préfère jeter les criminels en prison, celui-ci aime mieux éliminer toute forme de récidive en les tuant sur-le-champ. Ce premier épisode prend d’ailleurs une tournure inattendue, car ce vilain tente de recruter Damian. 

Même si on demeure dans l’univers de Batman, Tueur né est une lecture des plus agréables. Il nous présente ce super-héros sous un angle auquel nous n’étions pas habitués de le voir. Lui-même a encore beaucoup de choses à apprendre de la paternité et heureusement qu’Alfred est là pour le conseiller! 

Graphiquement, Patrick Gleason adopte un style très sobre et préfère mettre l’accent sur les personnages, surtout sur le père et le fils. En fait, on en vient presque à oublier tout le reste. Même le vilain ou encore la Batmobile et les différents gadgets de Batman nous semblent secondaires. 

Verdict

Je pense que la série Batman et Robin est promis à un bel avenir. En exploitant un sujet rarement traité auparavant (la paternité de Bruce), cette série se démarque sans problème des autres, surtout que l'auteur le fait avec finesse et intelligence. Reste à voir si les autres épisodes seront du même calibre. 

Batman et Robin – Tueur né

Peter J. Tomasi et Patrick Gleason

Urban Comics

192 pages

Cote : 4 étoiles sur 5

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