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Critique BD : Purgatoire tome 1 : Chacun son enfer

Presque un an déjà s’est déjà écoulé depuis la parution du premier album du Studio Lounak. Et on peut dire qu’il s’en est passé des choses durant les 12 derniers mois. Pas moins de quatre albums, tous d’une grande qualité, ont vu le jour. Récemment, la maison d’édition faisait paraitre le tome deux de L’Abominable…

Presque un an déjà s’est déjà écoulé depuis la parution du premier album du Studio Lounak. Et on peut dire qu’il s’en est passé des choses durant les 12 derniers mois. Pas moins de quatre albums, tous d’une grande qualité, ont vu le jour. Récemment, la maison d’édition faisait paraitre le tome deux de L’Abominable Charles Christopher de Karl Kerschi et Purgatoire de Yves Rodier et Cécile Brosseau, respectivement les cinquième et sixième albums de sa jeune existence. Je vous parlerai dans cet article de ce second ouvrage. Mais n’ayez crainte! Mon billet sur le livre de Karl Kerschi suivra dans les prochains jours!

Surprise!

Quand on pense au purgatoire, « le processus de purification de l’âme après la mort » (définition de Wikipédia), peu d’idées joyeuses nous viennent en tête. Et pourtant! Le duo Cécile et Rodier a réussi à créer une oeuvre comique et qui plaira à un large public.

Malgré ce titre « sérieux », Purgatoire ne raconte pas l’histoire de gens qui attendent leur jugement. En fait, pas directement… Nous suivons plutôt l’histoire de Zacharie et de sa jeune soeur Épipode. Le petit garçon, qui en a déjà plein les bras avec l’école (c’est sa première année), voit sa vie bousculer lorsque sa soeur reçoit, d’on ne sait trop qui, quatre petites peluches : Brutus, Bonnie, Attila et Dracula. Avec des noms comme ça, on se doute que ce ne sont pas des enfants de choeur!

En effet, ces toutous, qui ont la faculté de parler et de bouger comme des êtres vivants ne cessent de préparer des mauvais coups. Le seul problème, c’est qu’il n’y a qu’Épipode qui peut les voir bouger. Pour les autres, ce ne sont que de simples jouets.

Hommage à Charlie Brown

Si vous aimez Charlie Brown, vous allez adorer Purgatoire. Les auteurs se sont grandement inspirés de l’oeuvre de Charles M. Schulz, et ce, à tous les niveaux. Du point de vue graphique, l’album reprend la même présentation héritée du strip. L’histoire se déroule, en effet, sur deux rangées de deux cases chacune. Le style est aussi très simple et épuré. Étant donné que seuls les personnages sont colorés, on a vraiment l’impression qu’ils sortent du décor, ce qui permet de pouvoir nous concentrer sur l’essentiel.

Certaines cases m’ont également semblé tout droit tirées de Peanuts. Je pense notamment aux cases où l’on voit le principal protagoniste assis de profil à son pupitre à l’école. De plus, les adultes sont presque totalement absents de l’histoire.

En ce qui concerne le scénario, le personnage principal a des allures de Charlie Brown. Il est parfois déprimé et maladroit. Il est aussi amoureux de la petite fille brune (Charlie Brown aimait la petite fille rousse), une fille dont il ne connait pas le nom. Chaque fois qu’il est en sa présence, il perd tous ses moyens, ce qui donne, je dois l’avouer, des scènes assez rigolotes!

Comme on peut le voir, Purgatoire fait beaucoup penser à Charlie Brown. En revanche, les auteurs ne se sont pas contentés de nous offrir un simple copier-coller ou encore un Charlie Brown à la québécoise.

Les quatre toutous mentionnés ci-haut occupent une place centrale dans le récit et apporte même un peu de « cruauté »  que n’avait peut-être pas Peanuts ou, en tout cas, pas de cette façon. La dynamique entre les membres de ce quatuor est intéressante, tout comme l’est la relation qu’ils entretiennent avec Épipode et son grand frère.

Il y a, cela va de soit, quelques gags dans Purgatoire. On rit, bien sûr; mais pas tout le temps. Même si, à l’instar du strip, le style est léger, on comprend que Cécile et Rodier souhaitent réellement nous raconter une histoire. Ainsi, plus d’une fois, l’humour laisse sa place à un contenu un peu plus sérieux et abouti. Dans les faits, nous avons droit à une bande dessinée drôle, mais jamais niaiseuse ou trop absurde, car elle est supportée par un scénario solide.

Verdict

Comique, accessible et joli, voilà quelques termes qui résument la nouvelle bande dessinée Purgatoire. L’oeuvre de Cécile et Rodier rend un bel hommage à Charlie Brown, tout en nous offrant suffisamment de contenus originaux pour se démarquer du maitre.  

Purgatoire
Yves Rodier et Cécile Brosseau
84 pages
Studio Lounak

Cote : 4 étoiles sur 5.

Selon le site internet du Salon du livre de Montréal, Yves Rodier sera présent en fin de semaine au stand du Studio Lounak (368).

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