Dossier criminel : Albert Fish, le tueur en série aux déviances sexuelles extrêmes!

Même s'ils sont répugnants, les crimes à caractère sexuel fascinent. N'avez-vous jamais regardé un reportage ou un documentaire sur un violeur ou un meurtrier sexuel parce que vous étiez aussi dégoûté que curieux d'en savoir plus sur cet individu? Or, il existe certains cas qui sont à la limite du concevable, des crimes à caractère sexuel si horribles qu'on a peine à imaginer qu'ils se soient produits. Parmi eux se trouvent ceux d'Albert Fish, l'un des pires tueurs en série de l'histoire des États-Unis.

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Famille et maladie mentale

Albert Fish naît le 19 mai 1870. Son père, Randall Fish, est âgé de 75 ans tandis que sa mère, Ellen, est plus jeune de pas moins de 43 ans de son mari! Albert est le plus jeune de sa fratrie. Dès son plus jeune âge, Albert est placé dans un orphelinat, où il est victime d'intimidation et même de sadisme de la part des autres enfants. Son père meurt d'un infarctus quand il a cinq ans et sa mère est incapable de s'en occuper.

Par ailleurs, le portrait de la famille Fish est assombri par la maladie mentale. Un oncle souffre de manie, l'un de ses frères est admis dans une institution psychiatrique, sa mère est aux prises avec des hallucinations auditives et visuelles et trois autres membres de la famille sont diagnostiqués avec une maladie mentale. Bref, un beau portrait de famille!

Fish demeure en orphelinat jusqu'à l'âge de neuf ans et affirmera, plus tard, que c'est à cette époque que « sa vie a commencé à mal tourner ». Sa mère finit par trouver un emploi au sein du gouvernement et sort son fils de l'institution en 1880, mais cela n'aidera aucunement la vie de l'enfant.

Le début des déviances sexuelles et de la criminalité

En 1882, Fish fait la rencontre d'un garçon qui l'initiera à des pratiques sexuelles déviantes, dont la consommation d'urine et d'excréments. C'est également à cette époque qu'il fréquente des bains afin de regarder d'autres garçons se déshabiller.

En 1890, Fish déménage à New York et sombre dans la criminalité. En effet, en plus de devenir prostitué, il commence à violer des enfants. Sa mère, ignorant ce fait, arrange un mariage avec une femme de neuf ans sa cadette. Au total, ils auront six enfants.

En 1898, Fish se déniche un emploi de peintre, mais continue de violer et de torturer des enfants, principalement âgés de moins de six ans. C'est également à cette époque qu'il devient obsédé par la mutilation sexuelle après qu'un amoureux l'ait emmené dans un musée de cire où il a observé un pénis sectionné en deux.

C'est en 1911, alors qu'il est âgé de 41 ans, qu'il passe proche de commettre son premier meurtre. En effet, maintenant domicilié à St-Louis, Fish commence à brutaliser un homme de 19 ans souffrant de déficience intellectuelle. À un certain moment, il l'attache et le mutile avec une paire de ciseaux. Or, avant qu'il n'agonise, Fish prend peur et quitte la ville en prenant soin de laisser un billet de 10 $ à l'homme charcuté.

Fish n'arrête pas pour autant ses activités sexuelles déviantes, accentuant ses visites dans les bordels afin d'y pratiquer le sado-masochisme.

Divorce et comportements très étranges

En 1917, la femme de Fish le quitte pour un autre homme, le laissant élever seul ses enfants. Il commence aussi à avoir des hallucinations auditives, s'étant même une fois enroulé dans un tapis en mentionnant qu'il suivait les ordres donnés par l'apôtre Jean.

De plus, les comportements étranges de Fish commencent à s'aggraver. En outre, il s'introduit des aiguilles dans l'anus ainsi que dans l'abdomen (un rayon X à la suite d'une arrestation démontrera d'ailleurs que Fish avait 29 aiguilles enfoncées dans la région pelvienne!). Il arrive aussi qu'il s'introduise du liquide inflammable dans l'anus avant de l'allumer et de manger des membres humains.

Bien que certains rapports aient indiqué qu'il a attaqué sa première victime en 1910, c'est en 1919 qu'on rapporta que Fish a molesté un jeune garçon déficient. Par la suite, il continuera à torturer, à mutiler et même à assassiner des enfants avec ses « instruments de l'enfer », soit un couteau de boucher, une petite scie et un couperet à viande. Comme plusieurs tueurs en série, Fish avait un type de victimes en particulier, soit des enfants déficients ou afro-américains. Selon lui, même s'ils les tuaient, ils ne manqueraient à personne en raison de leur condition.

En 1924, après l'enlèvement raté d'une jeune fille, la condition mentale de Fish s'aggrave davantage. Souffrant de psychose, il est désormais convaincu que c'est Dieu lui-même qui lui ordonne de mutiler sexuellement et de tuer des enfants.

Le meurtre en série

C'est en 1928 que Fish commet le meurtre qui mènera à son arrestation. Alors qu'il voit une annonce classée offrant les services d'un jeune homme de 18 ans comme ouvrier, Fish se rend au domicile du jeune adulte en prétextant qu'il l'engagera. Plus tard, il confessera qu'il voulait l'assassiner en le mutilant puis en le laissant saigner à mort.

Or, son plan ayant échoué, Fish a plutôt jeté sa violence sur la jeune soeur du garçon, Grace Budd. Il convainc les parents de Grace de la laisser l'accompagner à la soi-disant fête de sa nièce. Elle disparaîtra sans laisser de traces. Fish ne sera pas immédiatement suspecté puisqu'un homme, Charles Edward Pope, sera pointé du doigt par sa femme pour la disparition de la fillette. Il passera 108 jours en prison avant d'être acquitté.

En 1934, probablement afin d'assouvir son besoin de savoir ce que fait la disparition de Grace Budd sur sa famille, il envoie une lettre anonyme aux proches de la jeune fille dans laquelle il écrit notamment ne pas avoir violé l'enfant même s'il le souhaitait et qu'il l'a totalement mangée au bout de neuf jours.

Grave erreur de sa part puisque les policiers finiront par relier la lettre à celui l'ayant écrite. Bien qu'on n'ait pu affirmer que le sexe ait motivé le meurtre, Fish déclarera à son avocat qu'il a eu deux éjaculations involontaires lorsqu'il étranglait l'enfant. Ce sera utilisé en cour pour démontrer que Fish était un meurtrier sexuel.

Peu se doutaient qu'après son arrestation, Fish serait relié à plusieurs autres meurtres d'enfants. En effet, grâce à divers témoignages, on identifie Fish comme le meurtrier du petit Francis McDonnell, âgé de huit ans. Puis, on le relie aux meurtres de Billy Beaton (trois ans) et Billy Gaffney (quatre ans). En raison de ces meurtres et des sombres descriptions des témoins, Fish aura plusieurs surnoms, dont « L'homme gris », « Le loup-garou de Wysteria », « Le vampire de Brooklyn » et « Le Bonhomme Sept Heures ».

Un procès pour folie

Le procès de Fish pour le meurtre de Grace Budd débute le 11 mars 1935 et durera 10 jours. L'accusé plaide la folie et affirme que Dieu lui a ordonné de tuer des enfants. Plusieurs psychiatres se prononcent sur l'état mental de l'homme, particulièrement au niveau de ses déviances sexuelles. Pour vous donner une idée, on affirma que Fish était sadique, masochiste, voyeur, exhibitionniste, cannibale, pédophile et amateur de mutilation d'organes génitaux! L'un des psychiatres mentionnera même que « Fish est un phénomène psychiatrique unique » et que « jamais, dans l'histoire juridique ou de la médecine, un individu n'a eu autant de déviances sexuelles ».

Du côté de la défense, on mise tout sur le fanatisme religieux de Fish. On mentionne notamment qu'il était fortement préoccupé par l'histoire d'Abraham et de son fils Isaac, et que Fish croyait que s'il sacrifiait des enfants, ses péchés seraient expiés. Tout comme Abraham, Fish pensait que si Dieu n'était pas d'accord, un ange retiendrait sa main pour l'empêcher de tuer.

Tous les jurés s'étaient mis d'accord pour dire que Fish était fou. Or, comme l'un d'eux expliquera plus tard, ils pensaient aussi qu'il devait être exécuté. Pour cette raison, ils conclurent qu'il était coupable et sain d'esprit et il fut automatiquement condamné à la peine de mort.

Il aide son bourreau pour mourir!

Albert Fish fut exécuté sur la chaise électrique le 16 janvier 1936 à 23 h 09 et fut enterré au cimetière de la prison Sing Sing. On rapporte qu'il a lui-même aidé le bourreau à placer certaines des électrodes et que ses dernières paroles furent : « Je ne sais même pas pourquoi je suis ici ».

Après son exécution, des journalistes ont demandé à son avocat de leur remettre les dernières déclarations de son client, qu'il avait couchées par écrit. L'avocat refusa, déclarant : « Jamais je ne les montrerai à qui que ce soit. Ce sont les obscénités les plus atroces que j'ai jamais lues. »

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