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Coquelicots d’Irak : regretter l’Irak d’autrefois

Avec « Coquelicots d’Irak », Brigitte Findakly, la coloriste de « Lapinot » et « Le Chat du rabbin », nous offre son premier album à titre d’auteure. C’est son mari Lewis Trondheim qui, en plus de cosigner le scénario, s’occupe de l’aspect graphique. Le tout a été publié aux éditions Pow Pow en septembre dernier.

Maintenant exilée en France, Brigitte Findakly a grandi en Irak. Durant son enfance, elle a pu voir son pays se transformer, se radicaliser. C’est ce qu'elle tente de nous raconter avec son livre. C'est un peu comme si elle nous permettait de voir de l’intérieur la radicalisation de son pays.

Coquelicots d’Irak est découpé en anecdotes faisant chacune quelques pages. Bien qu’on associe habituellement l’Irak à la violence et à la barbarie, son récit est en somme très peu violent. Elle s’est plutôt concentrée sur les Irakiens « ordinaires » : sa famille, ses voisins, etc.

Les mœurs et les coutumes de la « classe moyenne » y occupent d’ailleurs une place très importante. C'est comme si on avait un cours d'histoire moderne de l'Irak en accéléré. Par exemple, la bédéiste nous révèle que les familles nombreuses avaient l’habitude à une époque de donner leur dernier bébé à un couple infertile.

Sans choquer le lecteur occidental, ces habitudes ont, il est vrai, de quoi surprendre! En même temps, nous nous sentons privilégiez. Après tout, ce n’est pas tous les jours que nous pénétrons dans le quotidien d’Irakiens.

Si dès le début du récit nous sentons que Brigitte Findakly regrette ce qui arrive à son pays (qui ne le serait pas à sa place?), elle ne tombe jamais dans le mélodrame larmoyant ou l’apitoiement. Elle ne cherche pas à régler ses comptes ou encore à vouloir faire pitié.

En fait, j’ai trouvé l'histoire à certains moments plutôt drôle. Et c’est d’ailleurs en employant l’humour qu’elle nous fait adorer sa terre natale et son peuple presque autant qu’elle-même. Brigitte Findakly est une fabuleuse raconteuse, il faut l'avouer. Elle ne donne pas du tout l’impression d’être à son premier album à titre de scénariste.

Au dessin, Lewis Trondheim quant à lui ne se perd jamais en fioriture. Il ne cherche jamais à voler la vedette. C’est sa compagne qui a le premier rôle.

En effet, le visuel, souvent peu élaboré, mais agréable pour les yeux, n’agit ici que comme complément au texte. Comme dans un roman, ce sont surtout les mots qui nous parlent.

Verdict

À la fois comique et émouvant, ce roman graphique nous va droit au cœur. Il nous offre un autre point de vue sur l’Irak. Il nous fait voir une dimension humaine trop souvent oubliée par les médias de masse. À l’instar de son auteure, on en vient vite à regretter l’Irak d’autrefois. Pourvu que la barbarie cesse un jour…

Coquelicots d’Irak

Brigitte Findakly et Lewis Trondheim

116 pages

Éditions Pow Pow

Cote : 4 étoiles sur 5.

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